Gamescom 2011 – De l’action et encore de l’action sur le stand Sega

Le ton est donné sur le stand Sega : de l’action omniprésente ! A côté de Virtua Tennis 4 présenté sur Playstation Vita et de Sonic Generations qu’on avait déjà vu auparavant, les gens font surtout la queue devant Anarchy Reigns, Alien Colonial Marines, Binary Domain, Renegade Ops et le rail shooter Kinect Rise of Nightmares (qu’on a malheureusement pas pu tester). Après avoir passé nos mains et nos yeux sur tous ces titres, voici nos impressions à chaud. Et on commence avec Anarchy Reigns auquel on a pu jouer sur Playstation 3 à quatre avec un représentant de Sega. Ce beat-them-all très orienté multijoueurs en arène signé PlatinumGames (Bayonetta, Vanquish) est décrit comme le mélange des deux précédents jeux.

Produit par Atsushi Inaba (déjà aux crédits de Mad World et Vanquish) ce jeu d’action vous met dans la peau d’un des huit combattants qui vont devoir s’affronter dans des arènes à niveaux et où une seule règle compte : éliminer tous ses adversaires. Ajoutez à ça des environnements interactifs, des objets divers et variés pouvant être jetés à la tête de vos ennemis et vous obtenez le digne successeur de Power Stone / Super Smash Bros. Le gameplay est enfantin, deux touches pour les coups classiques, une touche pour sauter et la gâchette gauche à utiliser pour lancer un coup dévastateur, mais lent et que n’importe quel joueur sur le terrain pourra facilement contrer. Enfin lorsque vous prenez beaucoup de dégâts, votre personnage sera entouré d’une aura enflammée, il ne vous reste qu’à appuyer en même temps sur les deux sticks analogiques pour vous mettre dans un mode furie et enchaîner les coups qui ne mettront pas longtemps à transformer vos adversaires en charpie. Un système de points viendra récompenser les vainqueurs, mais pas que !

En effet, comme dans tout beat-them-all qui se respecte, vous obtiendrez un maximum de points en combinant vos attaques et réalisant des combos, à chaque fois que vous tuerez un joueur adverse, vous remporterez également un bonus de points, mais à l’inverse lorsque vous ratez vos coups spéciaux ou que vous mourrez vous perdez des points. A la fin de la partie (10 minutes dans cette démonstration), le classement s’affiche et le calcul des points gagnés et perdus commence. On se rend vite compte que ce ne sont pas ceux qui font le plus de morts qui remportent la partie. Un petit bonus donc très apprécié et qui permet de donner sa chance à tout le monde (le représentant de Sega en a fait les frais). A côté d’un multijoueurs composé de modes de jeu variés et proposant des personnages plus ou moins accessibles allant du ninja furtif Zero au robot de combat Garuda lent mais efficace, le titre comprend également une campagne solo d’environ cinq heures permettant de débloquer les personnages de Jack Cayman (le héros de Mad World) et Leohardt Victorion. Sortie en janvier 2012 sur Playstation 3 et Xbox 360.

Quelques saucisses et une courte nuit de sommeil plus tard, nous revoilà chez Sega pour découvrir cette fois-ci l’Alien Colonial Marines de Gearbox Software. Ce titre qu’on attendait plus revient sur le devant de la scène et nous a laissé une très bonne impression pour plusieurs raisons. Primo parce que son stand est surement le plus beau du salon, je vous plante le décor : sièges de cinéma, xénomorphes dans des bocaux et oeuf éclot à notre droite, deux grosses tours Cooler Master HAF X nVidia Edition imposantes de part et d’autre de l’écran, on se sent tout de suite à l’aise. Pour couronner le tout, les trois compères de Gearbox étaient en mode showmen pour la présentation, mais revenons au jeu.

Pour ce nouvel épisode signé Sega sous licence Fox, les développeurs se sont plongés dans l’univers d’Aliens en faisant notamment appel à Ridley Scott et Sid Mead (designer sur les films) qui leur ont passé une tonne d’assets et de documents pour rendre ce jeu aussi fidèle que possible à la quadralogie et en particulier aux évènements du second film. Les équipes de développement de Gearbox ont également tweaké l’Unreal Engine 3 en bâtissant un nouveau moteur de rendu et ont baptisé le tout Red Engine. Le résultat se voit dès les premières minutes de jeu, des éclairages et une gestion des ombres absolument bluffante rendant l’aventure encore plus stressante. Cette démonstration commence donc sur LV-426 après le crash du Sulaco et du Sephora. Les marines évoluent dans une base déserte et se font rapidement assaillir par des xénomorphes. Le joueur déploie une tourelle dans un conduit étroit, histoire de les ralentir, mais le bip strident du radar retentit à nouveau. Dans leur course ils se retrouvent à l’extérieur sur la planète et une nouvelle race alien dénommée Crusher fait son apparition, une espèce.. d’Alien-bélier qui leur fonce dessus. De retour à l’intérieur et après avoir soigneusement soudé la porte d’entrée, ils se servent en munition et se préparent à une nouvelle vague imminente, on voit certains marines s’insérer dans les fameux exo-squelettes jaunes à pinces et la démo arrive à son terme au moment ou une dizaine de bestioles entrent dans la base. Après un court trailer tout frais des studios américains présentant de nouvelles images de la reine, du crusher et des aliens, c’est l’heure du bilan.

Alors oui Aliens Colonial Marines est scripté, oui les animations des aliens sont assez molles pour l’instant mais à côté de ça, l’ambiance est là. Le HUD minimaliste (uniquement votre arme à l’écran) et le fait que le radar n’est jamais présent (on entend le bip, mais il faut switcher sur le radar pour voir les points rouges et ainsi se priver de son arme pendant quelques instants) rajoutent à l’immersion. Le son est très bon (effets et musique en grande partie récupérés des banques de données de la 20th Century Fox) et ce sont tous ces petits détails qui nous font croire en un bon jeu. A noter que le multijoueurs à quatre en drop-in/drop-out sera de la partie à sa sortie prévue courant 2012 sur PC, Xbox 360 et Playstation 3.

Pour patienter entre deux présentations, on a pu également s’essayer à Renegade Ops, le top-down shooter d’Avalanche Studios qui sort le mois prochain. Dans le niveau de cette démo, nous devions infiltrer les bases d’Inferno et réduire en poussière un train avant d’aller sauver une demoiselle en détresse. Nous ? Oui, car ce jeu est jouable à quatre en ligne (ou à deux en splitscreen). Le gameplay classique de ce genre de titres, stick gauche pour avancer, stick droit pour tirer, un bouton pour le boost de vitesse et un bouton pour un tir surpuissant, convient très bien et on découvre avec plaisir que les développeurs ont intégré énormément de bâtiments et objets destructibles. Le tout ressemble fortement à Desert Strike et on regrettera juste une légère difficulté à entrer dans une structure (nécessaire parfois pour activer tel ou tel objet, par exemple une grue). Le titre sortira courant septembre à petit prix sur PC, Xbox Live Arcade et Playstation Network.

Enfin nous avons fait partie du dernier groupe à voir Binary Domain sur le salon. Le TPS de Sega sous la direction de Toshihiro Nagoshi (producteur de la saga Yakuza) tente de faire son trou à côté de Gears of War et consors. La démo live à laquelle on a assisté présentait plusieurs fonctionnalités qui pourraient bien le différencier du titre d’Epic Games. On vous avait déjà parlé de l’histoire, mais un petit rappel ne fait pas de mal : l’intrigue du jeu se passe à Tokyo en 2080, la fabrication et l’utilisation de robots s’est généralisée et les machines ont commencé à s’immiscer de plus en plus la société humaine et ont fini par se rebeller. une équipe de soldats composée de Dan Marshall et de plusieurs autres protagonistes va devoir stopper la rébellion par tous les moyens disponibles.

De lower city à la ville nouvelle construite sur les ruines de l’ancien Tokyo, vous allez devoir diriger une escouade dans ce jeu décrit comme un scoring shooter par ses producteurs. La démonstration mettait en scène Dan accompagné d’un agent chinois spécialiste du sniper, Faye et d’un robot français (si si !) : Cain. Tout ce petit monde évoluait dans upper city, la ville nouvelle, infestée de robots et le but de la mission était de se frayer un chemin jusqu’à une station de train. L’occasion idéale pour Sega de nous faire découvrir les fonctionnalités clé du titre. Tout d’abord, la jauge de confiance. Dans un TPS classique, les ordres que l’on peut donner à ses coéquipiers sont exécutés sans broncher. Ici c’est différent. Vous démarrez l’aventure avec une jauge de confiance à zéro, ce qui signifie que lorsque vous allez donner l’ordre de tirer, de se replier ou venir vous relever au combat, les personnages contrôlés par l’ordinateur prendront leur temps ou refuseront de venir vous donner un coup de main. Au fur et à mesure de la progression, cette jauge évolue pour chaque membre de l’escouade et vous finissez par mieux gérer votre équipe, ils iront même de leur propre chef procéder à des tirs de couverture ou vous aider en cas de besoin.

Une autre caractéristique du jeu et de ses ennemis est le démembrement possible lors des combats contre les robots. Chacun de leur membre peut être détruit et ça peut être diablement efficace dans certains cas. Prenons par exemple une machine qui se planque derrière un bouclier ne laissant apparaitre que ses pieds, il vous suffit de tirer dessus pour qu’il boîte puis tombe par terre, laissant le champ libre à vos coéquipiers pour l’achever. Enfin les ordres que vous donnez à vos camarades peuvent être dictés à haute voix en utilisant un micro et la reconnaissance vocale intégrée au jeu, bien pratique lors d’un combat où les balles fusent et la simple utilisation d’un sous-menu reviendrait à signer son arrêt de mort. Bref, vous l’aurez compris, Binary Domain offre au joueur un rafraichissement du standard des TPS par quelques fonctionnalités bien vue. Il en reste pour l’instant des niveaux qu’on trouve assez vides, mais le développement suit son cours et le jeu ne sera pas disponible avant le 17 février 2012 sur Xbox 360 et Playstation 3, patience donc.

BiLLOU95, Rédacteur en chef