Red johnson’s Chronicles, bienvenue à Métropolis

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J’étais tranquillement installé dans mon siège, cigare en bouche, pied sur le bureau.

J’avais éteint la lumière de peur que BiLLOU95, l’inspecteur en chef de « Playitlive City » ne débarque encore pour me confier une de ses affaires sordides qu’il est incapable de gérer ! Enfin vous voyez ce que je veux dire, nous vivons une époque sombre, trafic de blog, négociation, chantage bref je m’égare.

J’étais donc installé dans mon bureau, je ne pensais pas avoir beaucoup de clients aujourd’hui ni demain d’ailleurs, il était peut-être temps de raccrocher, Testeur Privé ce n’était plus vraiment de mon âge. J’étais noyé dans mes pensées lorsque surgit l’inspecteur adjoint Crim surnommé « Le Crim ». Il passa ma porte vitrée, j’en étais sûr ! J’aurais dû fermer le bureau, j’avais déjà demandé à Jibece, ma standardiste, de ne pas le laisser entrer, mais vu l’heure la pauvre petite devait être rentrée chez elle. La porte à peine passée, l’inspecteur chef BiLLOU95 emboîta le pas de son adjoint, c’était le pon-pon ! Je me levais tranquillement dévisageant les deux hommes qui venaient d’investir mon bureau, puis tranquillement je pris mon verre de scotch..

Ben voyons ! Il me racontait encore son éternel refrain sur le fait que son unité était débordée et qu’il avait une mission à me confier, mais cette fois-ci je sentais le degré d’urgence dans sa voix ! J’allais devoir tester l’improbable et insaisissable Red Johnson’s Chronicles !

Un cache-cache dans une crèche, c’est pas comme si ils étaient à quatre casés dans une caisse volée

La tâche paraissait complètement folle : sorti juste avant le hold-up du Playstation Network, il s’était fait assez discret jusqu’à présent.. mais voilà les informations circulaient librement à nouveau et il était clair que la Famille Lexis Numérique était encore derrière tout ça ! Le patriarche Eric Viennot avait su tout en discrétion se faire une place du temps de l’affaire In Memorium, il avait frappé fort (on lui doit quasiment la convergence des genres !). Encore une sale affaire si vous voulez mon avis !

Le jeu démarre, j’attrape ma manette et me ressers un verre de scotch. Me revoilà à nouveau dans Metropolis, pas la ville de superman non ! Celle de Red. Je me déplace dans des rues sombres, le stick droit me permet alors de déplacer le curseur à la recherche d’indices.. un grand classique du point & click ! Mon premier constat est que le travail effectué pour maquiller les scènes a été un sacré boulot si vous voulez mon avis. Tout est magnifiquement représenté, l’ambiance de Metropolis est là, le ton est tout de suite donné.. c’est sombre et puant et les embrouilles sont clairement monnaie courante ici.

Mon histoire démarre avec l’arrivée impromptue d’un officier de police incompétent ayant un meurtre sans cadavre sur les bras, le pauvre prétexte qu’il est débordé et qu’il n’a pas le temps d’enquêter sur cette banale histoire de meurtre sans cadavre ! Mais bien sûr, tiens donc ça me rappelle quelque chose..

Bref, voilà Red Johnson lancé dans une nouvelle enquête dont les phases de jeu sont découpées en quatre grandes parties.

Il a un passé flou, il passe partout, cause c’est un babtou

La première est bien sûr l’exploration, LE grand classique de tout jeu d’aventure. Dans cette phase on déplace un curseur à l’écran en cliquant (enfin cliquer est un grand mot vu que l’on joue avec une manette, ce titre n’est pour le moment disponible uniquement sur Playstation Network). On a sous les yeux la forme relativement classique d’un chercher/trouver où il suffira d’observer la scène et de déplacer le curseur pour récupérer les indices.

C’est pendant cette même phase d’exploration que l’on accède à la suivante : la résolution d’énigmes ! bien plus passionnante que la première, elle vous rappellera furieusement la série des « demonte le..« , petits jeux sur le Web où il faut résoudre une série d’énigmes pour démonter/ouvrir un objet. Le principe est ici le même, vous pouvez tourner autour de l’objet, effectuer une série d’actions dessus, tout ça dans le but d’ouvrir l’objet ou d’accéder à l’indice coincé en son sein. Cette phase de gameplay se révèlera chronophage au possible, en effet les puzzles à résoudre sont loin d’être si simple et vous demanderont de vous creuser les méninges. Heureusement que « Huggy les bons tuyaux ».. heu je veux dire Saul est là pour me sortir des problèmes les plus compliqués ! N’oubliez jamais un bon indic ça aide toujours sur un test comme cela !

Une fois mes indices recueillis, il ne me restait plus qu’à interroger cette veuve éplorée.

La procédure d’interrogatoire est elle aussi assez plaisante, on démarre sur une série de questions, une réponse entrainant d’autres questions etc.. Un système de dialogues classique, mais la particularité ici se situe dans le fait que l’on peut vous mentir ou déformer la réalité. Là encore il faudra se concentrer et réfléchir, sans oublier de le faire vite puisque vous aurez un temps limité pour choisir la prochaine réplique à placer dans la discussion. Une fois ce jeu des questions/réponses terminé vous allez devoir passer en revue les réponses et éléments d’enquête que vous à apporté l’interrogatoire. Cette phase est aussi importante que l’interrogatoire en lui-même, car c’est ici que vous décidez du bien fondé des déclarations.

Enième bavure et énième agent de police qui plaide non coupable

Mais voilà la dernière partie n’allait pas si bien se passer que ça, j’aurais dû me douter qu’il y avait anguille sous roche !

Des QTEs, voilà le problème, le coupable était tout désigné ! Loin d’un rythme intéressant, pour peu que des QTEs en aient déjà possédé, ces pressions frénétiques sur des boutons cassent complètement le rythme et n’apportent vraiment pas grand-chose à l’histoire ou l’expérience de jeu. Si les trois premières phases était plaisantes (voire plus que plaisantes pour la partie énigme et dialogue), les séquences de QTE sont inintéressantes au possible, difficiles et vraiment pas fluides. Vous l’aurez compris, j’ai détesté cette partie du jeu, j’ai même trouvé qu’elle cassait l’ambiance avec ses personnages complètement muets.

D’ailleurs en parlant des personnages, l’équipe de Lexis Numérique démontre son savoir faire dans la création d’un univers sympathique avec des personnages hauts en couleurs, je pense notamment à la femme de la victime qui aura régulièrement la bonne réplique qui va bien, ou encore cet officier de police grassouillet et complètement incompétent. La bande son n’est pas en reste puisqu’agréable et bien trouvée avec encore une fois une réserve pour les morceaux lors des scènes de QTE.

Conclusion

Vous l’aurez compris Lexis Numerique a su créer un jeu d’aventure à l’ambiance impeccable, ou les méninges du joueur sont mis à rude épreuve, le tout enrobé d’une direction artistique agréable. Vous n’obtiendrez peut-être pas le plus original mais l’un des meilleurs jeux du moment qui ne méritait pas de sortir au moment du piratage du Playstation Network.

Mais pour peu que vous aimiez réfléchir, et que vous ne soyez pas allergiques aux jeux d’aventure, ce titre est clairement fait pour vous. Nous avons hâte de voir ce que donneront les prochaines productions de Lexis Numérique.

Note globale

★★★★☆

Delva, Responsable programmation podcasts et animateur

Commentaires
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  1. [...] pas eu la visibilité voulue malgré une ambiance originale et des mini-jeux bien pensés (cf. notre test d’août). Mais Eric Viennot a plus d’un tour dans leur sac et nous proposent [...]



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