Amy en preview, la peur à la française

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L’éditeur et développeur français Lexis Numerique est déjà connu pour ses projets audacieux, on pourrait citer notamment leur dernier jeu : Red Johnson’s Chronicles qui a malheureusement subi les déboires du Playstation Network l’année dernière et n’a pas eu la visibilité voulue malgré une ambiance originale et des mini-jeux bien pensés (cf. notre test d’août). Mais Eric Viennot a plus d’un tour dans son sac et nous propose aujourd’hui de redécouvrir la peur, la vraie dans un survival développé par la toute petite équipe de Vectorcell. Si le nom de ce studio ne vous dit rien, vous connaissez surement les jeux de son directeur général : Paul Cuisset. En effet, le bonhomme est le papa de nombreux titres tels que Flash Back, Shaq Fu, Time Commando ou encore Moto Racer.

Avec un tel pédigrée vous pensez bien que nous petits yeux se sont écarquillés lorsqu’on a appris que Paul Cuisset et sa petite équipe triée sur le volet travaillaient sur un nouveau projet pour Lexis Numerique : un étrange survival-horror d’un nouveau genre ou vous devez contrôler non pas un, mais deux personnages. Après des mois de travail et un teasing très discret sur le jeu, nous avons enfin pu mettre les mains sur Amy et juger des prouesses de Vectorcell, alors vrai survival innovant ou pétard mouillé ? Une fois installés confortablement dans un canapé et les lumières éteintes, nous voici devant une version quasi-définitive du titre et l’on va pouvoir en juger par nous même.

Nous avons pu nous essayer à deux des 6 chapitres que comprend Amy (au total entre 8 et 10h de jeu selon le mode de difficulté). Comme vous avez déjà pu le voir ces derniers mois, le projet laisse la part belle à la coopération, la symbiose entre Lana et Amy. Lana devra guider la petite fille et en échange Amy pourra se faufiler dans des endroits étroits pour activer des boutons et remplir des objectifs. De plus la petite Amy réserve quelques surprises au joueur mais nous allons y revenir un peu plus tard. Le jeu commence par une cinématique « ingame » et nous plonge directement dans l’histoire, on se retrouve à bord d’un train et l’on dirige Lana, une des deux protagonistes.

Assise à nos côtés, on découvre Amy, une fillette de 8 ans atteinte d’autisme qu’on est apparemment venu chercher dans un centre médical pour l’emmener à Silver City. Le scénario est volontairement brouillon pour laisser au joueur le soin de démêler les ficelles de l’histoire au fil de l’aventure et c’est tant mieux, on est intrigué par ce personnage d’Amy, la relation avec Lana et quelques secondes après on se demande pourquoi Amy dessine des gens morts sur sa tablette tactile.. OK ça commence bien. Dans l’univers d’Amy, tout déraille assez rapidement, à commencer par le train qui transporte les filles et comme par hasard notre Lana perd sa petite protégée.

La première tâche que l’on va avoir à faire va donc être de rechercher Amy dans les débris du train et les couloirs sombres de ce qui sert de gare à Silver City. On déambule dans les wagons et rapidement nous obtenons notre première arme : un simple bâton. Oui une arme très rudimentaire et il va falloir vous y habituer puisque dans Amy, exit les tronçonneuses, mitraillettes ou lance-roquettes, vous vous battez avec les éléments de votre environnement (bouts de bois, tubes en métal, etc.). Et pour ne rien arranger, après quelques coups assenés votre arme sera inutilisable, il vous faudra donc en chercher une autre autour de vous. Oh et j’oubliais, pour couronner le tout, Silver City est placée en quarantaine après qu’un mystérieux virus se soit propagé dans l’air.

Conséquence immédiate de cette quarantaine : il y a de fortes chances que vous croisiez des humains infectés et autres créatures transformées au cours de vos aventures. Et si vous croyiez que vous alliez échapper à l’infection comme on peut le voir dans la plupart des survival-horror actuels, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Lana subit le virus et sa transformation peut se voir en temps réel sur son visage, sa peau et dans sa démarche, le seul moyen de lutter efficacement contre l’infection c’est de recourir à Amy. En effet, aussi étrange que cela puisse paraître, le contact de la gamine vous guérit et vous immunise de l’infection. Vous l’aurez compris, le duo Lana-Amy devient donc un élément essentiel du gameplay.

Alors que Lana peut frapper ses ennemis et donner des indications à Amy sur les lieux à visiter, les boutons à pousser, les cartes magnétiques à récupérer (oui on note que Paul Cuisset est un grand amoureux des cartes magnétiques de couleur depuis Flash Back et ces aller-retours incessants pour trouver ces satanés passes), la petite servira d’une pression sur la gachette de la manette, à vous guérir dans les zones les plus contaminées. Vous devrez prendre grand soin d’Amy et vous cacher si besoin est ensemble dans des armoires pour laisser passer les gardes, infectés et créatures ou éviter des endroits bruyants (bris de verre par exemple) et éviter de vous faire croquer.

D’ailleurs la fillette sentira le danger imminent et vous en avertira d’une part par son expression (visage, déplacement hésitant) et par son rythme cardiaque que vous pourrez sentir grâce aux vibrations de la manette (uniquement lorsque vous lui tenez la main). Pour rajouter à l’ambiance dérangeante du titre, on découvre assez tôt que la gamine peut apprendre des pouvoirs qui vous donneront un coup de main certain pendant l’aventure, par exemple elle peut créer une bulle insonorisée autour de vous et ainsi vous permettre de vous déplacer sans bruit. Côté technique, le titre n’a rien à envier aux AAA et leurs moteurs pimpants. Les développeurs de Vectorcell ont travaillé sans relâche pour obtenir une technologie maison, que ce soit au niveau du moteur graphique comme du physique et produisent une expérience visuelle et sonore de qualité et qui colle très bien à ce monde oppressant. Petit bonus qui vous fera sursauter de peur, des éléments non-scriptés (objets qui explosent ou tombent des murs, monstres placés aléatoirement sur la map, etc.), on aime !

Que dire de plus : cette petite session de jeu nous a conforté dans notre idée que Vectorcell a su combiner des éléments de gameplay existants (le côté survival, la coopération) tout en rajoutant sa patte et arrive à produire un titre d’une grande qualité qui ravira à coup sûr les vrais fans de la peur qui n’avaient pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent ces dernières années. On vous invite donc à vous jeter sur ce titre dès sa sortie mercredi prochain sur Xbox Live Arcade et Playstation Network. La version PC quant à elle sera disponible un peu plus tard cette année.

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
2 réponses à “Amy en preview, la peur à la française”
  1. Claire83 dit :

    Bien entendu pour la version PC, ça sera pour plus tard… bouhouhouhou

  2. BiLLOU95 dit :

    Encore un peu de patience tu n’es pas la seule dans ce cas, on a aussi hâte d’y jouer avec nos claviers/souris :)

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