Botanicula en test, une aventure branchée !

Depuis quelque temps, la redac à changé de décor. A force de ramener tout les cailloux que je trouve, le bureau s’est transformé en vrai réserve naturelle de cailloux. D’ailleurs BiLLOU95 se demande s’il ne va pas ouvrir une branche annexe à Playitlive pour revendre mes cailloux, mes précieux cailloux. Comme il tient à sa vie, le fourbe à tenter une autre approche pour se débarrasser de tout ce joyeux bordel. C’est ainsi que je me retrouve avec la boîte de Botanicula, le nouveau Amanita Design, posée sur mon bureau en lieu et place de ma tour eiffel en cailloux à l’échelle 1:1000, il ne me reste que mes 2 cailloux favoris au fond du tiroir.. le rédac’chef veut me transformer en écolo. Y arrivera-t-il ?

Déjà responsable de très sympathique Samorost (le troisième arrivant dans le courant de l’année), du somptueux Machinarium et du très musical Osada, Amanita Design s’est spécialisé dans les point & click légers mais avec des univers toujours marquants. Après les voyages dans l’espace (Samorost) et un monde robotique (Machinarium), Botanicula tape dans l’écolo et l’histoire se déroule sur un arbre. Alors que toute la faune vie tranquillement, de vilaines araignées pompeuses de vie débarquent et commencent à voler l’énergie de l’arbre.

C’est alors qu’une graine tombe sur l’un des habitants qui ressemble de loin à une châtaigne, et celui-ci la mange. N’étant pas l’unique être à vouloir sauver l’arbre, et il est rapidement rejoint par quatre compagnons: une branche, un mix entre un moustique et une plume, un champignon et quelque chose qui ressemble à un gland. C’est ainsi que notre petit groupe part explorer l’arbre afin d’aider les autres habitants à fuir vers un nouveau foyer.

Ainsi votre groupe se déplacera de branche en branche. Si l’on peut remarquer la pauvreté des décors en extérieur, il en est tout autre pour le reste. Que se soit les petites maisons et toutes les bestioles que vous allez rencontrer, Amanita Design nous prouve de nouveau leur grand talent concernant le character-design. Nous retrouvons une multitude de bestioles donnant vie à chaque tableau.

Que ce soit par un simple passage du curseur sur une plante, une bête, ou une interaction avec eux, on s’émerveille à chaque fois. Du coup on se retrouve à vouloir interagir avec chaque PNJ, même si ceux-ci ne servent qu’à nous arracher une multitude de sourires. Notamment, on trouve énormément de scènes décalées, comme un théâtre de marionnette où plusieurs scènes sont jouées dont celle du jeu ! Envoutant !

Tout le jeu repose sur deux éléments. Toutes les petites scénettes qui donnent vie à l’univers et bien sûr les énigmes. Comme dans tout point & click qui se respecte, vous allez devoir bien observer votre environnement afin de trouver les interactions possibles et les objets à récupérer. Mais pas de panique, ici il ne sera jamais question de combinaison d’objet loufoque. D’ailleurs, vous aurez rarement plus de 2 objets dans votre inventaire.

Du coup les énigmes ne seront jamais tirées par les cheveux et toujours accessibles. Même si cela peut rendre le jeu facile, cela permet à l’aventure de ne jamais avoir de temps mort puisque vous serez rarement bloqué. De plus, on trouve certains mini-jeux, souvent abordables, mais totalement loufoques comme par exemple une petite phase de shoot ou une course de coccinelles télécommandées contre une cacahuète géante : priceless.

Enfin, un autre point où excelle Amanita Design et l’ambiance sonore du titre. Tout comme dans leurs anciens titres, vous ne serez pas bloqué par la langue puisqu’il n’y a aucun texte. Les bestioles parlent un langage incompréhensible. Le peu de vrai dialogue se fait via des dessins dans des bulles. Du coup on se retrouve avec plein de petits bruitages qui rappellent une forêt grouillante d’insectes chantants à tue-tête. Le jeu est accompagné bien sûr d’une bande-originale de toute beauté qui sent bon la bonne humeur.

Conclusion

Finalement Botanicula est une bouffée de bonne humeur. On parcourt les 4 heures de jeu avec un plaisir immense. Que se soit par sa direction artistique inspirée donnant des insectes difformes mais mignons comme tout, sa bande-originale donnant l’impression qu’il fait un soleil éclatant dehors ou encore son humour lors des scénettes étant en total opposition avec l’univers du jeu. On ne sait pas quelle drogue permet à Amanita Design de nous pondre des univers comme celui-ci, mais on ne souhaite qu’une chose: que leur dealer ne s’arrête pas. On ne peut que vous conseiller d’acheter ce jeu vendu moins de 10€ et si vous le faites, promis, je vous offre un caillou.

Note globale

le_crim, Rédacteur et animateur