Football Manager Handheld 2012 en test, manger la feuille de match ou jouer la montre ?

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Quatre mois, c’est le temps qu’il aura fallu patienter après la sortie sur iOS pour pouvoir tâter sur Android la référence incontestée des jeux de gestion footballistique du moment. Et encore, je ne parle pas des versions 2010 et 2011 qui ne sont jamais sorties sur l’Android Market (pardon, on dit Google Play maintenant). Quand Sports Interactive annonça la sortie du jeu sur Android, je ne pus cacher ma joie. Je pouvais enfin prolonger le plaisir de la version PC sur mon Google Phone ! Allez hop, direction Google Play. On est donc le 11 Avril 2012, date de sortie du jeu et Sports Interactive annonce qu’il sera dispo dans l’après-midi (aucune heure exacte donc) GMT. C’est vrai qu’il y a une grande différence entre l’après-midi du fuseau horaire GMT et le notre (GMT +2 puisque nous sommes passé à l’heure d’été) après tout.

Bon j’attends le lendemain et grosse surprise : le prix. 8eur pour un jeu mobile aussi bon et long soit-il (aucune allusion perverse ici, je vous préviens), c’est inadmissible. Les jeux Kairosoft (ma référence sur Android avec Gamevil) coûtent 2 fois moins ! C’est encore plus insupportable sachant que j’ai acheté la version PC pour 15eur. Remarque, étant donné que la durée de vie du jeu est extrêmement longue et les possibilités offertes sont immenses, on peut les pardonner. Contrairement à la version PC, vous n’avez que 12 pays jouables (Australie, Belgique, Brésil, Angleterre, France, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Portugal, Ecosse, Espagne et Pays de Galles) mais toujours avec cette possibilité de commencer très bas dans les nations majeures du football (notamment en Angleterre où vous pouvez partir de la 6e division !).

En plus de ces pays jouables, vous avez de nombreux clubs non jouables mais réels pour alimenter le marché des transferts, les compétitions internationales et les matchs amicaux. Les caractéristiques de joueurs sont identiques à celles de la version PC (incluant la dernière mise à jour 12.4 PC) même si par souci d’affichage, elles sont regroupées par thèmes (par exemple tirs = finition, tirs de loin, sang froid). Bon en WiFi, tout va très vite et ça change de certains jeux (pas comme le téléchargement de FIFA12 qui coupe sans arrêt et qui est d’une lenteur affligeante). Contrairement à la version PC, nous avons 2 modes de jeu. Le mode carrière qui reprend le modèle PC mais qui s’arrête au bout de 30 saisons (cela reste un challenge d’y arriver car je n’ai jamais réussi à dépasser la vingtaine de saisons sur PC).

Le mode défi, beaucoup plus court, vous place devant des scénarii bien définis (comme revivre l’épopée fantastique de l’équipe de Brighton en Angleterre). Mon gros coup de cœur vient de ce dernier mode de jeu (même si je ne le lancerai jamais) puisque vous pouvez vous-même créer vos scenarii (il suffit juste, dans un fichier texte, d’inscrire les variables de votre scénario) !!! Aucune limite, c’est simple et exceptionnel. J’ai décidé de me lancer sur une carrière et on commence par le paramétrage initial de la partie, une étape fastidieuse mais nécessaire pour apprécier tout épisode de FM. Dans un premier temps, je me dis que la version mobile est moins complète que la version PC et que je vais terminer ça rapidement. Quelle erreur, car malgré la plateforme de jeu, il reste des réglages avant de pouvoir profiter de sa partie. Serait-ce les premiers signes d’un jeu complet et bien pensé ?

Après avoir saisi mon état civil et choisi mon club, je dois définir mes tactiques, sélectionner les programmes d’entraînement et commencer à explorer ce que ce jeu peut m’offrir. On est très loin de la simplicité de Pocket League Story (que j’ai tout de même apprécié). Pour les connaisseurs, nous sommes en présence d’un jeu qui rassemble les fonctionnalités essentielles des versions 2008 et 2012. Ici, pas de vue des matchs en 3D (un confort apporté par la version 2009 mais qui n’est pas indispensable) car inadaptée aux mobiles et leur autonomie, on revient aux fameuses pastilles de couleurs. Mais de la gestion des contrats, des transferts, des finances du club jusqu’aux interactions avec les joueurs, le principal y est.

Cela étant dit, vous n’aurez pas accès aux causeries d’avant-match et le réglage des fonctionnalités tactiques n’est pas poussé jusqu’au consignes individuelles sur les adversaires mais tout a été simplifié au maximum pour maximiser l’expérience de jeu et répondre aux contraintes du jeu sur mobiles. Un de mes premiers reproches (et ils ne sont pas nombreux) vient que le choix du club verrouille le pays dans lequel vous évoluerez et que certains clubs jouables deviennent inaccessibles (par exemple si vous choisissez la France, vous ne pourrez pas acheter certaines pépites de la Serie B italienne).

Cette restriction est logique puisque le parti pris de privilégier l’expérience de jeu et ne pas pénaliser la fluidité du jeu a été au cœur de la conception. Sports Interactive n’a pas oublié que FMH12 est destiné aux téléphones portables et qu’en toute logique, on est susceptible de recevoir des coups de fil, se déplacer et se retrouver dans des zones sans réseau téléphonique ou être tout simplement à court de batterie.

Et contrairement à Zenonia 4, ces aléas n’handicapent nullement le jeu et le passage en arrière-plan ainsi que la reprise du jeu est efficace et sans douleur. Tout au long de la partie, on oscille entre le jeu extrêmement complet ; copie conforme de la version PC et le jeu pour portables avec toutes les restrictions citées plus haut. De cette expérience naît ce sentiment de frustration illégitime lorsqu’une fonctionnalité de FM12 est supprimée de FMH12. Mais c’est que le Handheld ressemble tellement à FM12… Pourtant l’interface générale est minimaliste mais adaptée à tous les écrans de nos smartphones (ou tablettes) Android.

Tous les menus s’imbriquent ou se suivent façon diapositives ce qui fait que toutes les informations restent lisibles, complètes et accessibles. Je regrette néanmoins le manque de souplesse dans certains menus comme l’impossibilité de titulariser un joueur à un poste donné sans faire de manipulations fastidieuses (sur PC ça tient à un clic droit), le manque de réglages dans les options de jeu (nous ne sommes pas tous Anglais et en France nous utilisons une base mensuelle et non hebdomadaire pour les salaires).

Mais en dehors de ces reproches, le jeu est très fluide, les simulations entre les matchs sont rapides et cohérentes (pas de scores fleuves pour les autres matchs et vu toutes les restrictions posées, c’est plutôt logique pour la fluidité du jeu) et c’est un bonheur de pouvoir prolonger le plaisir FM sur son téléphone portable. En tant que FM addict, je ne peux que vous le conseiller malgré son prix. Ne serait-ce que pour combler le manque de temps passé sur la version PC (quoiqu’à force de cumuler les minutes jouées à droite, à gauche on rattrape vite le temps de jeu PC). Pour les détracteurs de la série, l’approche Handheld peut leur convenir puisqu’on peut couper et reprendre à tout moment sa partie. Cela reste une excellente introduction pour ceux qui souhaiteraient apercevoir les arcanes de FM.

A force de jouer l’amalgame entre Handheld et PC, on se demande s’il n’y a pas une configuration minimale requise quand on veut jouer à ce jeu et surprise, c’est l’heure de déballer les termes barbares et le jargon. Pour pouvoir profiter du jeu, la version minimale d’Android requise est la 2.2 (Froyo). Il faudra télécharger le jeu en 2 temps. 27 Mo doivent être récupérés via Google Play et au premier lancement, le jeu déterminera la définition de votre écran (dans le cas de mon Xperia Arc, elle est de 854×480) et suite à la récupération de votre configuration, le jeu va compléter les données manquantes en téléchargeant entre 7 à 19 Mo supplémentaires correspondant à l’interface dimensionnée à la taille de votre écran (dans mon cas on était plutôt sur du 50 Mo).

Après installation, le jeu occupe près de 150 Mo sur mon téléphone. Pas mal pour un jeu très complet et dont la promesse d’avoir une base de données très proche de la version PC a été tenue !

Conclusion

Football Manager Handheld 2012 tient toutes ses promesses, notamment celle de proposer une expérience de jeu quasi identique à la référence PC avec un atout majeur de la série des FM : la base de données très complète. Mais le plus grand tour de force de Sports Interactive, c’est d’avoir enfin réussi le pari de proposer ce jeu qui est, par nature, chronophage et très gourmand en espace disque sur une plateforme qui, elle, n’est pas généreuse sur ces 2 ressources et avec un minimum de sacrifices. Une compression et une conversion, pour une fois, quasi sans pertes. Et dire que les versions Handheld 2010 et 2011 étaient catastrophiques… A terme, la version Handheld se rapprochera de plus en plus de la version PC mais ce qui est le plus important pour moi se résumerait par : A quand une sortie simultanée de FM13 et FMH13 ?

Note globale

★★★★★

Yamaneko, Rédacteur occasionnel

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2 réponses à “Football Manager Handheld 2012 en test, manger la feuille de match ou jouer la montre ?”
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