Lone Survivor en test, marche ou crève

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Qui suis-je.. je n’arrive pas à m’en souvenir.. finalement mon identité n’a pas d’importance puisque je suis le dernier survivant. Premier jour, alors que j’avance dans la pénombre ou presque, je trouve enfin une chambre. Sur la table à côté de moi se trouve une tasse de café encore chaude. A sa droite, le corps d’un homme avec un carton sur la tête. Je bois le café. Tout devient noir. Je me réveille, couché dans un lit. Comment suis-je arrivé là, je n’en sais rien. Je me lève, allume la radio. Il y a un message presque inaudible qui tourne en boucle. J’ai faim. Je sors de la chambre en direction de la cuisine. Je trouve des chips et des bouts de viande dans le frigo. Le gaz ne marche pas, dommage. Je récupère le chat en peluche sur la machine à laver.. « toi tu va devenir mon nouveau meilleur ami ».

Il est plus que l’heure d’aller explorer les environs. Je sors de la pièce et me retrouve dans un couloir. Une vieille carte est posée au sol. Je la récupère et me rend finalement compte que je suis au deuxième étage d’un hôtel, et que je logeais dans la chambre 206. Une drôle de note accompagne la carte, elle m’indique d’aller à la chambre 203, étrange. Tout d’un coup j’entends du bruit près de moi. Mon dieu, qu’est-ce que cette chose ! Elle se rapproche de moi !

Je fuis et me réfugie au fond du couloir peu éclairé, priant pour qu’elle ne me voit pas. Je remarque un grand passage d’ombre à coté de cette étrange créature. Elle a l’air attirée par la viande fraîche et je me rappelle que j’ai des morceaux de poulet dans mes poches. J’en pose quelques-uns au sol et me cache rapidement dans la zone d’ombre afin d’éviter la bête. Espérons que cela marche.. La créature se jette sur le morceau de viande sans faire attention à moi. C’est le moment idéal pour s’enfuir furtivement en longeant le mur froid et humide de ce couloir sans fin.

Vite, je rentre dans la chambre 205. J’ai faim. Je trouve des tacos. Quel est ce bruit émanant de la chambre voisine ? Une fille en pleurs s’y trouve et malgré mes tentatives pour entamer le dialogue, elle ne me répond pas. Un objet se trouve à ses pieds, c’est une lampe torche que je m’empresse de ramasser. La fille a disparu et j’ai toujours aussi faim. Direction la cuisine. Je trouve une sauce piquante. Elle se mariera surement bien avec mes tacos. Je les mélange la main tremblante et Victoire, enfin un vrai repas qui saura me faire tenir debout encore quelques heures.

Je fatigue.. Je sors de la chambre 205 et pénètre dans la 204 au bout du couloir. Un trou dans le plancher me barre la route. On dirait que la porte de l’autre côté appartient à la chambre 205. Je sors ma carte histoire d’y voir plus clair. Il fait bien trop sombre et j’allume ma lampe torche. Effectivement, la porte donne sur la pièce précédente. Je rebrousse chemin et sens déjà mes yeux qui se ferment. En fouillant la chambre, je trouve des pilules et découvre un trou caché derrière la douche.

Pas le choix, je l’empreinte. Il fait trop noir et je suis bien trop fatigué. J’allume ma lampe torche et entends au même moment des bruits étranges. Je cours. Je suis poursuivi. Serais-ce là la fin de mon aventure ? Non, j’entre-aperçois enfin de la lumière. Je n’en peux plus, j’ai besoin de dormir. Je perds pied à la réalité devant un miroir et suis comme hypnotisé par mon visage. Je retrouve mes esprits et me rends compte que je suis de retour dans la chambre 206. Prenant mon courage à deux mains, je traîne mon corps jusqu’au lit et m’effondre en ayant pris soin d’ingurgiter une de ces pilules..

Mauvaise idée. Mes rêves, ou mes cauchemars sont accaparés par l’homme qui a une boîte en carton sur la tête.. Deuxième jour, Je n’ai pas bien dormi et me réveille dans un état second. Je dois trouver cette satanée chambre 203. J’ai faim. Je me regarde à nouveau dans le miroir et me retrouve dans la chambre 205. L’estomac gargouillant je sors dans le couloir et arrive à la chambre 204. La porte est fermée. Dommage. J’ai plus de chance avec celle qui donne sur l’escalier mais hélas, je ne peux pas descendre, l’escalier est bloqué.

En marchant je manque de tomber par terre à cause d’une pomme au sol. Elle a un goût étrange.. J’ouvre une porte donnant sur un autre couloir et tombe sans savoir comment sur la chambre 203, il y a vraiment quelque chose de bizarre avec cet hôtel. En ouvrant la porte de la chambre 203 j’entends des sons amicaux. Il y a une fête et une fille cherche sa poupée. Deux jeunes hommes dansent au milieu de la pièce et je leur annonce la présence de monstres à l’extérieur. Peu importe, ils s’en moquent et continuent à se dandiner. Je vais dans la chambre. Je trouve la poupée de la fillette.

Elle me demande de la suivre sur le balcon et me montre un pistolet. Elle me dit qu’il est mien. Je le prends et avant que j’aie le temps de me retourner, La fille avait disparu. J’entends des cris, rentre en trombe dans le salon et découvre avec horreur que les danseurs se sont fait tuer par deux créatures. Ni une ni deux, Je m’occupe de leur cas grâce à mon pistolet fraîchement acquis. Seul au milieu de tous ces cadavres avec mon chat en peluche à la main, une chose devient parfaitement claire : je dois sortir d’ici, je suis le dernier survivant.

Conclusion

Voici donc comment se passe le début du jeu. Nous sommes bel et bien face à un survival horror en 2D pixel-art totalement magnifique. Même si au premier abord on peut être amené à penser que la peur, l’angoisse et l’oppression ne peuvent être resenties car le jeu est en 2D, c’est tout l’inverse. Grâce à un éclairage dynamique qui fait des merveilles et à une bande originale qui vise toujours juste, vous vous sentirez vraiment seul au monde. Le mot survival n’est pas là juste pour faire joli. Comme on a pu le voir, pour survivre en plus d’échapper aux zombies, le héros doit se nourrir et se reposer.

Comme dans tout bon titre du genre, les denrées alimentaires et les batteries de votre lampe torche seront disponibles en quantité très limitée et il faut apprendre à jouer avec. Ajoutez à cela des rencontres avec plus d’un personnage intrigant (l’homme à la tête de carton entre autres!), que ce soit dans le monde « réel » ou dans vos rêves, et vous obtenez un univers bien glauque dans lequel on a envie de se plonger complètement afin de connaitre l’identité de tout ce beau monde. En plus du côté survival, on retrouve quelques mécaniques empruntées au point and click. Que ce soit au niveau de l’analyse des diverses chambres ou bien la gestion de l’inventaire. Ainsi, il sera possible de combiner des objets, ici de la nourriture, afin de devenir un vrai cordon bleu pour survivre.

Vous l’aurez compris, à la rédaction nous sommes tombés sous le charme de Lone Survivor. Sorti le 27 mars dernier, le jeu de Jasper Byrne (Super Flat Games) est disponible directement sur le site officiel pour 10 dollars. A ce prix-là, éteignez la lumière, branchez votre casque et laissez vous transporter dans ce monde plein de pixels.. qui font peur !

Note globale

★★★★☆

le_crim, Rédacteur et animateur

Commentaires
4 réponses à “Lone Survivor en test, marche ou crève”
  1. Skizomeuh dit :

    C’est vraiment bien foutu. Y a bien que la désorientation par rapport à la carte qui me gène.

  2. Ozgarden dit :

    Lone Survivor est une petite perle. J’ai vu que pas mal de monde à de la peine à intégrer le fait que le personnage principal porte un masque et non pas un sourire béat. Ça n’a pas été mon cas. Mis à part ça, c’est de toute beauté et l’ambiance est efficace.

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Regardez ce que les autres en pensent...
  1. [...] sous peu. Pour les autres, vous pouvez retrouver Lone Survivor sur Steam et on vous invite à lire notre test du jeu pour vous faire un avis avant [...]

  2. […] jeu de Jasper Byrne qu’on avait déjà testé ici sur PC trouve sa voie sur les consoles de Sony grâce à Curve Studios (merci à eux !). Si […]



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