Fly’n en preview, la nouvelle rêverie d’Ankama

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On connaissait Ankama Games pour ses grosses licences Dofus et Wakfu, mais le studio a quelques peu bouleversé ses habitudes en annonçant début mai Fly’n, un jeu de plateforme qui sortira cet automne sur PC. Curieux après le trailer diffusé qui nous avait déjà tapés dans l’œil, nous voulions en savoir plus. Ca tombe bien puisque entre les cosplayeurs et les panneaux « free-hugs » de la Japan Expo se cachait un tout petit stand présentant une version jouable du nouveau bébé des roubaisiens. Installés confortablement et manette en main, nous allions pénétrer dans le nouveau monde féerique créé par Ankama. L’histoire de Fly’n se déroule dans les Arbres-monde d’Hélycia. Tout allé pour le mieux dans cette végétation luxuriante jusqu’à ce que Dyer, l’Eboueur cosmique et accessoirement sèche-cheveux infernal, se mette en tête de voler la sève des arbres.

Pour ne rien arranger, sa poubelle cosmique, la Mégabenne, rejette une tonne de détritus partout en Hélycia. Les arbres-monde décident donc de réagir et créent les Bourgeons, de mignonnes petites créatures qui vont les aider à se débarrasser de Dyer tout en rétablissant l’équilibre dans chacun des niveaux du jeu. Notre but sera donc de parcourir la quarantaine de niveaux du jeu en utilisant les pouvoirs de chacun des quatre Bourgeons à notre disposition pour venir à bout de la saleté et des sbires de Dyer.

Et ça ne sera pas une mince affaire puisque de nombreux obstacles viendront barrer la route de nos amis. Heureusement, tout problème à sa solution. Grâce à son chant, Fly’n peut redonner vie aux plantes et animaux environnants. Lyft quant à lui peut changer de forme et ainsi se coller aux parois pour avancer la tête en bas. Ywok se transformera en une boule rebondissante invulnérable pendant un certain temps, idéal pour traverser les zones fortement polluées. Enfin Nyls peut se foncer dans certains blocs destructibles pour se frayer un chemin en employant la manière forte.

En plus de ces quatre pouvoirs, nos héros peuvent planer lors d’un saut/double-saut et surtout peuvent faire apparaître ou disparaître certains éléments du décor lorsqu’ils ferment les yeux via leur « vision subtile ». Si dans les premiers niveaux du jeu, ce pouvoir peu sembler accessoire, il sera vite indispensable de le maîtriser et de switcher rapidement d’une vision à l’autre pour progresser de plateforme en plateforme tout en slalomant entre les déchets mortels pour la plupart des Bourgeons ou encore emprunter les courants d’airs et traverser les niveaux. Ce level-design efficace et malin offre un véritable challenge pour les joueurs de tous niveaux.

D’un côté les plateformers du dimanche pourront s’émerveiller devant le monde toujours en mouvement de Fly’n et parcourir les stages sans trop se prendre la tête. De l’autre, les acharnés du pad qui ont retourné Super Meat Boy à 101% trouveront de quoi occuper leurs nuits blanches. Entre les collectibles à dénicher (parfois dans des endroits bien cachés), certains passages où il faut avancer sans toucher le sol ou encore ces niveaux qu’il faut terminer en une vie pour débloquer un stage bonus unique, on entend d’ici les cris de rage des hardcore-plateformers.

A la différence d’un Super Meat Boy et à cause de mondes tentaculaires qui mettront à rude épreuve vos neurones, les développeurs ont intégré des checkpoints. En plus de servir de point de respawn, ils permettront le plus souvent de choisir avec quel personnage continuer l’aventure et sont habilement placés avant certaines énigmes. Par exemple, vous commencerez un niveau avec Fly’n puis reviendrez sur vos pas au dernier checkpoint emprunté pour prendre Lyft qui vous permettra d’atteindre une plateforme qui contient des précieux collectibles et un nouveau checkpoint avec au choix Ywok ou Fly’n et ainsi de suite.

Dernière trouvaille qui a retenu notre attention : les boss. Pour venir à bout de ces machines qui se présentent à vous à la fin de chaque monde, il faudra non seulement briser leur armure extérieure mais également s’infiltrer à l’intérieur et venir à bout du commandant en lui-même. Ici encore, on observe tout le talent d’Ankama et des diaboliques level-designers de Fly’n : déchets omniprésents, plateformes mouvantes, environnements mécaniques étriqués qui demanderont de planer tout en douceur pour éviter de mourir bêtement… non vraiment la vie de Bourgeon n’est pas de tout repos.

Cette petite heure de Fly’n nous a émerveillé. Nous n’avions aucun doute sur la capacité d’Ankama a développer un univers graphique et sonore riche, mais nous avons été vraiment bluffés par ce projet qui sort des sentiers battus du développeur et du talent en matière de level-design de la toute petite équipe (une dizaine de personnes seulement) qui s’occupe de Fly’n. Le jeu arrive cet automne en téléchargement sur PC et espérons qu’il profitera d’une visu sur des plateformes de téléchargement tierces pour faire parler de lui car il le mérite grandement.

BiLLOU95, Rédacteur en chef

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