La Wii U et les jeux éditeurs tiers, premières impressions

project-p-100-3

Après avoir passé en revue l’ensemble du line-up Nintendo dans notre preview dédiée, nous ne pouvions pas faire l’impasse sur les jeux des éditeurs tiers, tant l’offre est complète et diversifiée. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut tout de même noter que ce qu’il ressortait des présentations de l’E3 semblait prometteur : des titres travaillés qui nous feront vite oublier les quelques spin-off de célèbres licences qu’on a pu rapidement voir débouler dans le rayon occasion de la 3DS à la sortie de la console (Splinter Cell 3D pour ne citer que lui).

Nintendo a mis les petits plats dans les grands. Le constructeur a régulièrement mis à jour les kits de développement distribués chez les éditeurs, et cela se voit. Et vas-y que je te balance du tout tactile par ci, de l’affichage déporté et l’utilisation du gyroscope par là ou encore une astucieuse manière d’aborder le multijoueur, bref un régal pour nous qui adorons faire joujou et redécouvrir des jeux avec les nouvelles technologies. Maintenant qu’on a posé les bases, attaquons directement avec le plat de résistance : Batman Arkham City Armored Edition.

Si tout le monde ou presque a déjà posé ses petits doigts sur Batman Arkham City, cette version Armored Edition apporte son lot d’améliorations qui nous permettent de redécouvrir le fameux jeu de Rocksteady. Tout d’abord une gestion de l’inventaire et du codex sur l’écran tactile du gamepad qui, même s’il est encore un peu fouilli sur cette version beta, semblait prometteur. Mais c’est surtout le gyroscope de la manette qui fait toute la différence. Servez-vous en avec l’écran pour analyser une pièce dans laquelle se trouve votre chauve-souris, ou dirigez directement les batarangs radio-commandés dans l’espace les yeux fixés sur l’écran du gamepad. Du point de vue technique, le jeu est beau et fluide, ce n’est pas de la qualité d’une version PC maxxée mais c’est du niveau de la concurrence.

Continuons dans la joie et la bonne humeur avec le titre qui a réveillé vos envies de Wii U : Rayman Legends. La suite du jeu de plateforme de l’année 2011 fourmille de petits détails qui en font un titre déjà incontournable, avant même qu’il soit disponible. Tout d’abord Rayman Legends profite des bienfaits de la dernière version du UbiArt Framework. Les personnages sont maintenant en 3D et évoluent dans un monde ultra-détaillé, toujours en haute définition et à 60 images par seconde. Mais la vraie grosse nouveauté de cet épisode c’est l’utilisation parfaite du gamepad en mode multijoueur. Pendant qu’un des joueurs contrôle Rayman ou l’un de ses potes à l’aide d’un Pro Controller, un joueur aide ses amis sur le gamepad grâce au personnage de Murphy.

Cette petite bestiole volante pourra au besoin couper des cordes, élever des plateformes, agiter des lums cachés dans le décor et même résoudre des énigmes pour faciliter la progression du groupe. Bref, on a ici un excellent jeu de plateforme auquel il nous tarde de jouer tous ensemble autour de notre TV. Au sortir de cette démo de Rayman Legends, on pensait avoir vu le system-seller de la Wii U, mais c’était sans compter un titre qui s’est fait très discret lors de la présentation de l’E3 et qui pourtant gagne à être connu : Project P-100. Cet ovni créé par Platinum Games qui avait déjà sévit sur Wii avec Madworld nous présente à nouveau un univers déjanté et une histoire à dormir debout qu’on laissera rapidement de côté pour se contenter sur le gameplay.

Project P-100 vous propose de sauver la Terre en proie à une invasion massive d’aliens. Vous incarnez l’un des héros en présence (qui ne sont pas sans rappeler Viewtiful Joe ce qui n’a rien d’étonnant vu qu’on retrouve Kamiya et Inaba aux commandes) et devez utiliser les citoyens des villes pour former des armes qui vous serviront à aller botter le cul des créatures et autres robots qui vous barrent le chemin. Le titre se joue entièrement au gamepad. Sur l’écran de celui-ci et dans la version toujours en cours de développement que nous avions entre les mains, vous aviez une représentation des trois armes disponibles (coup de poing géant, glaive surdimensionné et flingue démesuré). Pour équiper ces armes, rien de plus simples, agrégez les citoyens en panique autour de vous et dessinez des formes avec le stick droit (ligne verticale pour le glaive, un coude pour le flingue, un cercle pour le poing).

Vous n’avez ensuite plus qu’à massacrer du méchant à tout va jusqu’à l’épuisement de votre barre de pouvoir. Vous vous sentez faiblard ? envoyez les citoyen au combat pour remonter cette barre de pouvoir et c’est repartit pour un tour. La petite sauterie ne s’arrête pas là. En effet, à certains moments, vous devrez entrer dans des bâtiments pour vous frayer un chemin dans la ville. A cette occasion, l’action switch sur l’écran du gamepad qui vous montre une vue TPS de votre héros et vous devrez anéantir seul les ennemis à l’intérieur et actionner des leviers pour progresser. Plusieurs fois dans les niveaux, vous rencontrerez des mini-boss et des boss parfois gigantesques qui ont chacun leur pattern qu’il faudra comprendre avant d’exploiter au mieux grâce à votre troupe de citoyens. Le jeu est beau, brutal, propose une interaction maline avec le gamepad sans casser le rythme et offre une action non-stop du début à la fin du niveau.

Passons du gros jeu japonais qui tâche au survival à la française avec ZombiU. Malheureusement nous n’avons pas pu tester la partie solo. Par contre, en ce qui concerne le multijoueur, nous avons pu jouer à l’étrange mode mélangeant capture de drapeau et jeu de stratégie. Petite explication : au début de partie on choisi son camp : survivant ou animateur de zombies. Le survivant devra faire le tour de la carte et rester près de drapeaux pendant un certain temps pour les capturer tout en shootant les zombies que l’animateur déposera sur la carte via l’écran tactile du gamepad sur lequel il a une vue stratégique de toute la map. Les zombies disponibles sont de différentes sortes (lents qui tapent fort, rapides mais faisant de plus légers dégâts, etc.) et son but sera de bloquer le survivant. La partie se termine lorsque le survivant est mort ou lorsqu’il a capturé 5 drapeaux. Ce mode d’apparence anecdotique mais finalement assez complet fera avoir des sueurs froides à plus d’un joueur dans chaque camp.

Etaient aussi présentés deux autres jeux que nous n’avons pas pu tester : Sing, un simulateur de karaoké ou l’on tient son gamepad à la verticale, les paroles des chansons s’affichant dessus pendant que des images et vidéos sont diffusées sur l’écran. Mais aussi Ninja Gaiden 3 Razor’s Edge, une version Wii U retravaillée qui bénéficiera de gadgets, armes et Ninpos inédits pour sa sortie. Parmi les grands absents, on pouvait compter Darksiders 2, Scribblenauts Unlimited, TankTankTank ou encore Lego City Undercover. Malgrè tout, ce line-up éditeurs tiers nous a rassuré sur la capacité des développeurs à se creuser la tête pour nous montrer ce qu’on peut faire avec ce gamepad sans pour autant nous obliger à faire le yoyo avec les yeux entre écran de TV et écran tactile.

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
Une réponse à “La Wii U et les jeux éditeurs tiers, premières impressions”
Trackbacks
Regardez ce que les autres en pensent...
  1. [...] plus sur la Wii U et ses jeux, on vous invite à lire nos previews complètes des jeux Nintendo et des jeux éditeurs tiers à [...]



Laisser un commentaire

Ce site ne sera plus mis à jour à partir du 30 septembre 2014. Plus d'informations