GC 12, Metal Gear Rising Revengeance, nos premières impressions

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Metal Gear a toujours été une License qui m’est chère. Sans savoir pourquoi d’ailleurs parce qu’hormis le premier épisode de la saga Solid (Metal Gear Solid), je n’ai jamais fait un seul épisode plus d’une fois. Chacune de mes tentatives se soldant par un échec et une certaine lassitude. Pourtant, je garde de chacun de ses jeux un souvenir impérissable et de bons moments. L’histoire a souvent été décriée avec ses conspirations dans des conspirations, malgré le fait que je sois souvent d’accord avec ces arguments, l’annonce d’un nouveau Metal Gear ou d’un jeu se déroulant dans cet univers me fait souvent l’effet comme dirait Payday du KIKITOUTDUR.

Non je ne parlerais pas du prochain Metal Gear Solid : Ground Zeroes dont le trailer tourne sur la toile depuis quelques jours et de son impressionnante démonstration technique pour le Fox Engine. Non je vais vous parler du jeu de la saga avec à la fois le titre le plus ridicule et improbable : Metal Gear Rising : Revengeance (MGRR). Avec un développement chaotique, un changement de production en plein milieu du jeu, je n’étais absolument pas rassuré. Petit retour en arrière pour ceux qui n’auraient pas suivi l’actualité du prochain titre original à sortir de chez Kojima Production (ou presque).

Annoncé par Hideo Kojima lors de la conférence Pre E3 2009 de Microsoft et dévoilé lors d’un court trailer en 2010 lors de la conférence Konami de l’E3 encore une fois. On était extrêmement excité, on y voyait Raiden (le héros de MGS 2) devenu encore un peu plus Cyborg découper tout ce qui se trouvait à l’écran. Le jeu était prévu sur PS3, Xbox 360 et PC à cette époque. Puis plus de nouvelles, il réapparait en 2011 aux Video Game Award pour annoncer que Platinium game vient de reprendre la réalisation du jeu après une courte annulation en interne suite aux difficultés rencontrées par Kojima Production pour réaliser un jeu d’action avec un gameplay soigné. Déception, tel a été ma pensée lors du visionnage du trailer des VGA, le jeu ressemble à une blague, mes collègues, eux sont pleins d’entrain et moi non. Je ne comprends pas, on ne voit pas de découpe ! Moi je veux couper, couper, couper et encore couper !

Le salut viendra de l’E3 2012 (cette année quoi !) où l’on revoit Raiden couper dans tous les sens et c’est le cœur plein d’inquiétude et d’appréhension, même si légèrement rassuré, que je pose les mains sur la manette PlayStation que me tend le gentil monsieur de Konami lors de cette gamescom 2012. Bon on va arrêter là le suspens intenable, MGRR n’est pas beau ! Il accuse même un certain âge. Ce qui est un comble pour un jeu à sortir le 21 février 2013. Le jeu est moins beau par rapport à ce que l’on a vu sur le premier trailer quand c’était encore une production Kojima à part entière. Cela s’explique par la reprise par Platinium Game du jeu, qui utilise son moteur maison, mine de rien il commence à être vieux.

Mais pour être honnête je n’attendais pas grand-chose, graphiquement parlant, du jeu, je ne pensais qu’à couper et couper encore et toujours. La présentation commence avec une sorte de niveau d’entraînement où notre enfant soldat ninja cybernétique (outch !), découpe des cibles en carton. On découvre qu’il sera alors possible non seulement de frapper normalement les ennemies, mais aussi de passer dans une sorte de bullet time permettant d’ajuster son coup de katana et l’endroit de coupe de ce dernier. Pratique, surtout si l’ennemi, ce pleutre prends une pauvre femme en otage. On lui découpera alors gentiment toute partie du corps visible sans toucher la victime. La démo se poursuit, j’avoue ne pas avoir suivi le pourquoi du comment, mais Raiden se retrouve dans une ville en ruine et doit avancer en découpant tout ce qui bouge. Parfait c’est à ce moment-là que je prends la manette en main.

Le niveau est relativement couloir et m’oppose à une horde d’ennemie légèrement stupide, mais tout de même équipé de fusils d’assauts. Heureusement que Raiden ne fait pas que couper avec son sabre, en position de défense on peut parer les tirs à l’aide de notre arme. Une fois à portée je découvre une nouvelle fonctionnalité, si je tranche un adversaire au bon endroit (indiqué par une petite cible sur son corps lors du passage en bullet time) on peut, si l’on appuie sur la bonne touche rapidement juste après la coupe, récupérer son énergie. Vous savez, ce truc qui ressemble à une petite colonne vertébral que l’on voit dans les trailer. Cette énergie acquise recharge alors ma barre de bullet time, me permettant de renchaîner le « couper et prendre ». Je pensais être un psychopathe à couper tout ce que je voyais, mais pas du tout, je prenais mon temps, ajustant chacun de mes coups. J’ai compris quand j’ai passé la manette à une autre personne que l’on pouvait aussi mettre littéralement en miette chaque adversaire. Bien sûr cela empêche radicalement d’avoir une chance de récupérer la cellule d’énergie mais qu’est-ce que c’est jouissif.

Une autre feature, le ninja run permet à Raiden un peu à la manière d’un Assassin’s Creed de monter et sauter un peu partout rapidement et facilement, malheureusement le niveau que nous avais essayé ne s’y prêtait guère. Dans le même registre, il est impossible de juger du scénario sur une si courte présentation, tout ce que l’on sait, c’est que l’histoire prend place quatre ans après Metal Gear Solid 4 et nous place dans la peau de Raiden travaillant dans une compagnie de protection privée. Ce que l’on sait surtout c’est que si le cœur de gameplay est bien issu des talentueux gens de Platinium Game, Kojima production garde la maitrise totale du scénario.

Finalement je suis rassuré. Metal Gear Rising : Revengeance n’est pas un Metal Gear solid et c’est tant mieux. J’aime la série, mais Rising risque d’offrir ce que l’on désire depuis le premier épisode sur Playstation, incarné le ninja et trancher, trancher et encore trancher. Bien qu’accusant le coup graphiquement le jeu n’en reste pas moins fun. Plus qu’à prendre son mal en patience jusqu’au mois de février 2013. Côté plateforme, je me demande encore sans aucun favoritisme s’il ne faudra pas privilégier la version Xbox 360, les jeux utilisant le moteur maison de Platinium ayant toujours été un poil au-dessus en terme de qualité sur cette dernière.

Delva, Responsable programmation podcasts et animateur

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