Dead Or Alive 5 en test, des miches et des pains

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Il se sera finalement écoulé sept années entre la sortie de Dead or Alive 4 et cette suite, mais l’attente n’aura pas été un calvaire tant le quatrième volet de la saga vieillit bien et tient encore la route. Encore irréprochable graphiquement, avec des héroïnes aux mensurations scandaleuses, servies avec un système de combat super bien rodé, on voit mal comment la Team Ninja pourrait se bâcher. Mais le foirage de suites est devenu un sport tellement à la mode ces derniers temps que les joueurs ne sont plus à l’abri d’avoir les glandes et d’autres trucs immondes qui pendent. Verdict. Il me faut préciser que DoA n’est pas un simple jeu de baston pour moi, car il est depuis quelques années un prétexte hebdomadaire pour réunir les copains à la maison.

Ca aliase un peu, mais on a vraiment l’impression de mater de la cinématique temps réel

C’est la grande force de cette saga : un excellent Tag Battle qui réunit 2 équipes de 2 combattants pour s’affronter toujours à 1 contre 1 sur le ring, le partenaire « passif » doit garder un oeil sur le combat et remplacer son collègue avant qu’il ne soit KO. Donc personne ne s’ennuie, tout le monde garde le pad en main et les yeux fixés sur l’écran, le combattant en réserve récupère lentement sa barre de vie pendant que l’autre est à la castagne. Petit imprévu qui nous a joué des tours : n’importe quelle touche sur le pad du joueur « en touche » déclenche le switch des combattants. Déroutant au début. Ce qui pouvait éventuellement lasser après ces années de joute se situe au niveau des environnements visuels et sonores.

Entendre la même speakrine spammer « Get Readyyyyy Fight ! » 200 fois par soir, dans les mêmes décors (dont 3 seulement accessibles à 4 joueurs) commençait à nous faire sentir vieux, et c’est avec joie que l’on accueille les 17 nouvelles aires de combat (dont 5 désormais jouables à 4). Agencées sur plusieurs étages et généreusement destructibles, elles permettent de se coller de belles raclées dans un spectaculaire chaos. Que ce soit clair : on ne se contente pas d’arracher quelques cloisons et de faire voler du mobilier en éclats, ici il est question de démolition à grande échelle : éboulement d’immeuble, accident ferroviaire, les combats n’ont rien à envier à ceux de Son Goku contre Freezer.

L’immanquable mode photo, pour montrer comment qu’on se bat bien, voui voui voui.

Les décors sont plutôt réussis, certains sont mêmes magnifiques, bien au-dessus que ce que l’on trouve dans un Street Fighter 4, par l’exemple. Le jeu a semble-t’il gagné en fluidité, on sent bien qu’il accroche un 60 Hz infaillible malgré des personnages bien affinés depuis le 4 ; dans presque tous les sens du terme : le nombre de polygones augmente, les textures gagnent en résolution et les gros bourrins ont l’air moins massifs et patauds. Mais je te rassure lecteur mâle : NON, ils n’ont pas touché à l’essentiel, si tu vois ce que je veux dire. Il faut d’ailleurs souligner le travail exceptionnel des animateurs qui nous servent une physique digne d’un CryEngine et d’un Frostbite

C’est fluide, c’est gracieux, on sent bien les masses en mouvement grâce à une inertie plus vraie que nature. Pour un jeu de baston troidé, le sens des volumes est parfaitement maîtrisé et ceux qui se sont ruiné dans l’acquisition d’un téléviseur 3D relief vont enfin pouvoir l’amortir. Qu’on ne me taxe pas de vulgarité ou de grivoiserie, le jeu se veut explicitement provoquant et assume complètement la dégaine de ses combattant(e)s. Il suffit de parcourir le mode histoire – qui se veut finalement un long tutorial – pour constater que les boobs qui ont rendu cette série si célèbre, sont toujours le nerf de la guerre : passion, déchirements, rivalités, jalousie, ils sont à la fois maternels, nourriciers et origine de la 3e guerre mondiale.

J’écris vraiment n’importe quoi mais je crois qu’à ce stade ça n’a plus d’importance. Plus sérieusement, le mode histoire permet de se familiariser avec certains nouveaux coups et de débloquer de nouveaux combattants très réussis, dont quelques Guest débarqués de Virtua Fighter. Un soin particulier a été apporté aux costumes, qui se dégradent à mesure qu’apparaissent les ecchymoses. Rappelons que certaines fringues faisaient vraiment peine à voir dans DoA 4 , je pense notamment à Bass en biker et Bayman avec ses palmes… qui reviennent donc avec une garde robe beaucoup plus dans le ton, et gagnent ainsi en charisme. Inexpliquablement, seul Zack continue de se saper chez le vendeur de farces et attrapes du coin et boit manifestement trop de boissons énergisantes. Mais j’imagine que ça doit en faire marrer certains.

J’avais plein d’idées de vannes pour cette image mais je vous laisse les imaginer

Le système de combat triangulaire est toujours très pointu (hoho!) et donne un rôle majeur aux contres. Il peut se résumer ainsi par ordre de priorité : contres > frappes > chopes > contres… Pour s’aligner un peu sur la concurrence, ce nouvel épisode met en scène une nouvelle super charge utilisable uniquement lorsque la barre de vie est à moitié entamée. Bien placé, ce « coup dévastateur » passe l’action au ralenti, pour faire tourner la caméra et envoyer valser l’adversaire dans le vide ou interagir avec des éléments du décor, en déclenchant des animations bien barrées et ainsi multiplier les dégâts. Classe ! Autre nouveauté : lorsque l’on fait basculer un adversaire dans le vide : le « Cliffhanger ».

Le joueur projeté dans les airs a une chance de se raccrocher avec le bouton de contre, il s’expose alors à son assaillant qui a le choix de l’attaquer immédiatement avec les poings, les pieds ou de le choper, la victime doit alors appuyer sur le même bouton pour avoir une chance de contrer à nouveau et d’échapper à une chute douloureuse. Dans la catégorie « ça méritait d’être amélioré aussi », je citerai les musiques toujours aussi passablement médiocres (c’est l’époque qui veut ça, de moins en moins de nouveaux grands thèmes musicaux) ainsi que les modes de jeu un peu rachitiques. Pour ma ma part, le Versus local et en ligne me comblent royalement mais après une si longue attente on pouvait s’attendre à quelques surprises supplémentaires. Certains râleront, Sylario chez nos copains de SpaceAno en tête.

Des effets d’impact viennent agrémenter un visuel déjà au top

Conclusion

Ce nouveau chapitre assure donc la relève : techniquement au top et avec un gameplay qui a fait ses preuves, je le place en tête des jeux de combat 3D. Plus facile à prendre en main qu’un Virtua Fighter mais plus exigeant que tous les autres concurrents, avec un casting de rêve, Dead or Alive fait son grand retour sur Playstation 3 et Xbox 360. Notons par ailleurs que la Team Ninja semble décidée à suivre l’évolution de son jeu par le biais de DLC, un premier pack de costumes gratuits (oui, vous avez bien lu) venant tout juste d’être mis à disposition sur le XBLA et le PSN. Enjoy !

Note globale

★★★★☆

ALu21, Rédacteur.

Commentaires
4 réponses à “Dead Or Alive 5 en test, des miches et des pains”
  1. Torack dit :

    Cet article est un scandale!!!

    1 seul « boobs », avec un titre aussi racoleur….
    Tssss

    Et ces quoi tous ces mecs sur les screenshot?

    Je crois que t’as rien compris à ce jeu, et que tu es passé à côté de la quintessence même du jeu.

    Pas très bien cordialement,

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