Jet Set Radio en test, Tokyo-To sous les bombes

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12 ans après sa sortie exclusive sur la mythique et défunte Dreamcast, Jet Set Radio continue de faire parler de lui comme un OVNI, une pépite, un incontournable que les pléstéchoneux jalousaient. Si tu as eu la chance de rider dans les rues de Tokyo-To au début du 3e millénaire, file directement lire la conclusion, sinon enfile tes lunettes aviateur et tes roller blades jeune chacal, j’ai une histoire à te conter. Ces temps-ci à Tokyo-To s’affrontent 4 gangs de roller-skaters taggeurs : à L’Ouest les Noise Tanks, une bande de nerdz piratins, à l’Est les Poison Jam, des cosplayeurs en costumes de monstres tieps, et au Sud, dans le quartier branché de Shibuya : les Love-Shokers, une bande de donzelles émo-gothiques ainsi que les GG’s. La ville prise d’assaut par ces Yamakazi peinturlureurs, la police a monté une brigade de choc chapeautée par le sévère capitaine Onishima.

Les screenshots ne font vraiment pas hommage au rendu visuel, il vaut vraiment mieux voir tout ça bouger dans le teaser en bas

Cette unité spéciale baptisée le 21st Century Project, chargée de faire cesser cette orgie de couleur dans les rues n’hésite pas à dégainer les grenades lacrymogènes, et distribuer des coups de matraque pour disperser les jeunes kaïras. Reclus dans son studio, le mystérieux et « dreadlocksé » Professeur K, DJ et héraut moderne, anime la Jet Set Radio en balançant du son bien « Fat » et commente cette guerre des gangs qui fait rage dans les artères de la métropole.

On incarne donc les joyeux vandales des GG’s, en pleine croisade pour reprendre le contrôle de leurs quartiers souillés par les peintures de leurs rivaux. Comme à l’époque la prise en main n’est pas immédiate, on ressent une certaine inertie dans la direction, ce qui rend certains passages ardus et nécessitera un peu d’entrainement pour maîtriser parfaitement les Grind et les Wallride pour gagner de la vitesse et découvrir certains spots difficiles d’accès.

La STREET, wesh gros, RAAAAAÏ !

Chaque roller skater ayant des qualités spécifiques, vous n’aurez pas de mal à trouver celui qui colle le plus à votre style. Disséminées un peu partout dans les rues, les bombes de peintures vous permettent soit de remplir votre barre de vie* (*relique de l’âge d’or des jeux vidéo) soit de réaliser des tags en exécutant des combinaisons au stick analogique.

Le but étant de recouvrir les fresques de vos ennemis sans se faire pincer et avant la fin du chrono. Au gré de l’histoire, on apprend qu’un nouveau gang de dangereux débiles en costards, débarqués des USA, vient semer la terreur dans la ville à la recherche des fragments d’un disque 45 tours cosmique qui contiendrait une track satanique capable de réveiller Cthulhu. Oui la drogue c’est le mal.

Se joindront alors d’autres Ninja à roulettes dont on vivra les péripéties outre atlantiques à Time-Square et Haarlmen (rebaptisés Grind-City) avec des rampes vertigineuses et des possibilités de Grind très aériens. La difficulté augmente à mesure que les flics laissent peu à peu place à l’armée qui viendra vous empêcher de dessiner des zboubs sur les murs à renforts de mitraillettes, de tanks et d’hélicos, bref, c’est du grand n’importe quoi servi sur une bande originale qui tabasse méchamment (Rhaaaa Deavid Soul Miller Ball Breakers <3).

Le jeu étant sorti à l'origine en pleine révolution populaire et musicale sur l'archipel nippon, on a droit à des mix électro / punk-rock / disco / métal tout bonnement génialissimes. Je suis d'ailleurs prêt à parier que certains morceaux atterriront directement dans vos smartphones.

Conclusion

Finalement, la conversion HD est minimaliste mais le cellshading – inédit à sa sortie – est toujours aussi classe et vieillit bien, contrairement au reste des productions de cette époque. Le fun est intact, l’ambiance est festive et bien barrée, les personnages à débloquer sont nombreux, je regrette juste que la personnalisation des tags n’ait pas été un peu améliorée (Paintbrush au stick analogique c’est tendu). En définitive, ce Jet Set Radio est aussi bon que dans les souvenirs, et que vous l’ayez aimé il y a 12 ans (déjà !) ou que vous soyez curieux de découvrir une vraie légende du jeu vidéo, vous ne pouvez pas vous permettre de passer à côté.

Note globale

★★★★½

ALu21, Rédacteur.

Commentaires
Une réponse à “Jet Set Radio en test, Tokyo-To sous les bombes”
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Regardez ce que les autres en pensent...
  1. [...] le moment de vous lâcher. Pour plus d’information sur Jet Set Radio, vous pouvez consulter notre test du [...]



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