Worms Revolution en test, le grand classique revisité par Team17

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Des très bons opus en 2D comme Worms 2 Armageddon aux rafraichissements de gameplay ratés (on pense fortement à Worms Ultimate Mayhem par exemple) en passant par des expériences étranges comme le Worms Crazy Golf, Team17 peuvent-ils encore nous surprendre aujourd’hui après tant d’épisodes Worms ? Lorsque le studio britannique a annoncé son nouveau bébé, ils ont été très clair, selon eux, ce Worms de 2012 sera une vraie Revolution ! On l’a déjà entendu ce discours, plus d’une fois auprès de la marque à la pomme alors on se méfie, on installe sans trop s’exciter ce Worms Revolution et on commence à défourailler de l’invertébré en testant les nouvelles caractéristiques de cet épisode. Après quelques heures passées sur le titre, c’est maintenant l’heure de vérité.

Le terme Revolution est peut-être un peu fort mais Team17 a bel et bien repensé le concept original de Worms. Tout d’abord, les développeurs ont créé un tout nouveau moteur de jeu en 2.5D. Visuellement tout ça se traduit à l’écran par des environnements et des vers en trois dimensions sur un plan horizontal. Le rendu 3D de l’environnement destructible est saisissant sans choquer les habitués aux graphismes d’origine. Les paysages en arrière-plan ont eux aussi subit un lifting bienvenu et fourmillent de détails. Lorsque l’on bouge la caméra on se rend compte des multiples parallaxes ajoutés et ceci rend l’expérience de jeu encore plus prenante. Comme je vous disais, les vers et leurs arsenaux sont aussi en 3D et sont très bien modélisés avec de nombreuses mimiques.

Au fur et à mesure de la partie et des dégâts qu’ils encaissent, leurs modèles afficheront des textures de coquards et des mimiques un peu plus loufoques. Les effets spéciaux graphiques liés à l’utilisation de telle ou telle arme ont été revus pour coller avec ce look 2.5D. On a droit à de superbes jeux de fumée et explosions qui laissent des cratères sur l’aire de jeu mais aussi dans le décor de fond. Notez toutefois que si la partie graphique a été entièrement revisitée, Team17 n’a pas oublié de conserver l’aspect cartoon avec notamment des textures toujours aussi colorées. Refonte graphique… Checked ! Mais qu’en est-il du gameplay ? Là encore, les britishs ont travaillé comme des acharnés et fournissent aux joueurs de nouvelles façon de tuer leurs adversaires.

En premier, et on le remarque lors de l’affichage du logo de Worms Revolution, l’eau à une grande importance dans cet épisode. En effet, en plus d’un nouveau moteur graphique, Team17 inaugure son moteur physique permettant une gestion des fluides. En jeu cela se traduit par de nouvelles zones aléatoirement disposées dans chaque map, représentant des lacs ou étendues d’eau souterraines. Un bon coup de bazooka bien placé libérera le liquide et l’eau contenue dans cet espace va couler et emportera les Worms dans un toboggan improvisé. On peut donc s’en servir de plusieurs manière. Soit pour faire boire la tasse à des vers sur une pente qui donne sur la mer, soit pour les noyer !

Car chaque Worms qui restera immergé perdra 5 points de vie par tour. Il convient donc de faire attention et de déplacer ses soldats en prenant compte de la gravité réduite sous l’eau, de creuser le sol pour faire s’écouler la flotte ou encore d’utiliser l’accessoire « bonde » pour vider telle une baignoire l’étendue d’eau. Comme si cela ne suffisait pas, les maps incluent désormais de nouveaux objets destructibles ayant chacun une utilité. La bouteille d’eau ou le bocal de scientifique relâcheront des trombes d’eau, le poisson pourri empoisonnera les vers aux alentours, le briquet explosera, etc. Certaines parties de l’environnement remarquables à leur couleur blanche sont aussi non-destructibles et protégeront efficacement vos vers.

L’équipe de Team17 est généreuse et a donc préparé une autre surprise pour les amateurs de Worms : les classes. Dans Worms Revolution vous pouvez non seulement jouer à l’ancienne avec des vers tous identiques, mais également créer une équipe composée de plusieurs sortes de lombrics. Ainsi quatre classes vous sont désormais proposées. Le Soldat, équivalent du vers de base de Worms, le Heavy lent mais possédant une plus grande puissance de feu que ses compères, le Scientifique qui soignera automatiquement son équipe de 5 points de vie par tour mais qui en échange est très faible et le Scout, un vers ultra maniable qui cours et saute plus loin que ses frères mais qui en revanche fait moins de dégâts.

Alors que vous ne commencez votre aventure qu’avec 4 soldats, chaque partie gagnée dans la campagne vous octroie un certain nombre de pièces d’or, monnaie qui va vous servir à acheter les vers de classe. Plus vous voudrez acheter de vers d’une classe spécifique et plus cela coûtera cher. Dans un premier temps, on vous conseille donc de faire une partie de la campagne du jeu pour amasser l’or et vous délecter des séquences d’introduction racontées de main de maître par le personnage de Don Keystone avant de vous attaquer au multijoueur si vous voulez profiter à fond des bonus de classe. Puisqu’on parle des campagnes, le jeu présente à peu près les même modes que les précédents, campagne solo de 4 actes, mode Enigmes, 3 modes de jeu multi (Match à mort, Forts et Classique) jouables en ligne comme en local. Côté personnalisation, on retrouve les casques, pierres tombales, accessoires et packs de voix débiles.

Autre petit raffinement dédié au mode multijoueur, la boutique qui vient pimenter vos parties. A chaque tuerie, vous gagnez un certain nombre de pièces d’or in-game. Libre à vous de les dépenser à n’importe quel moment de la partie dans la boutique et de débloquer des armes à l’unité. D’ailleurs en plus des armes classiques de Worms, Team17 introduit une panoplie d’engins qui fonctionnent à l’eau : largage de bombes à eau, grenades à eau, fusil à eau etc. à utiliser pour noyer ses adversaires ou éteindre les feus déclenchés par les barils de pétrole ou autres raid aérien de napalm. Si les accessoires ne sont pas révolutionnaires, on constate que la physique de la corde ninja à été à nouveau remaniée, pour le meilleur et surtout pour le pire, sa maîtrise est devenue assez complexe.

Conclusion

Difficile de revenir à Reloaded après avoir touché à Worms Revolution tant Team17 a travaillé ce nouvel épisode. Cela faisait un bon nombre d’années que les joueurs attendaient de la nouveauté dans cette saga et aujourd’hui ils seront servis. La campagne et sa difficulté progressive permettra aux nouveaux de se faire la main sur le titre avant d’attaquer le gros du jeu, le multi et ses parties endiablées. Entre l’ajout des classes, la gestion de l’eau vive dans les niveaux qui promet de bon petit coup de traîtres entres amis, les séquences d’introduction de Don Keystone interprétées avec brio par Matt Berry et un tout nouveau moteur graphique, tout joueur de Worms et amateur de stratégie tour par tour se doit de posséder cet épisode.

Note globale

★★★★½

BiLLOU95, Rédacteur en chef

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