Hotline Miami en test, massacre à coup de pixels

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Au début, je ne l’attendais pas trop. Au fil du temps, il commença à me faire sacrément envie. Puis enfin, je fus joie le jour où il débarqua à la rédaction. Ni une ni deux, je récupère la clé à toute vitesse, j’installe les 180 Mo et pense partir pour une aventure folle. Après avoir passé 2 minutes dans les menus, toute la rédaction m’a entendu gueuler. Impossible de configurer les touches du jeu. Déjà, pour un être normalement constitué, cela pose problème puisque le jeu n’est pas capable de faire la différence entre un clavier AZERTY et QWERTY. Certes, il suffit d’un petit Shift+Alt et le tour est joué. Mais le problème se pose véritablement quand on est gaucher, mais genre vrai gaucher : la configurations par défaut, ici typique d’un FPS, est simplement inutilisable. Quelques jours plus tard, on voit enfin arriver le patch « messie ». Bien qu’obligé de me créer une configuration bâtarde (oui le patch n’a pas tout corrigé), je peux ENFIN tester cette simulation de massacre.

Qu’on se le dise tout de suite, le jeu est d’une extrême violence. Vous êtes un gars qui se distingue par sa voiture : une DeLorean, voiture bien d’époque puisque l’action se passe à la fin des années 80. Vous recevez un coup de téléphone qui vous donne une adresse où vous allez devoir taper du gros vilain. Oui le scénario tue. Enfin il est tellement peu intéressant qu’on passe rapidement les dialogues pour se frotter à l’action. Chaque niveau est construit de la même manière : un immeuble à 2 ou 3 étages rempli de personnes peu recommandables et armées. Pour avoir accès à l’étage suivant, vous devrez tuer tout le monde, humains et animaux (oui, ici il n’y a aucune question d’éthique, on tue tout ce qui est vivant). Bien sûr, au tout début de chaque niveau, vous n’avez que vos mains pour faire couler le sang (sauf si vous possédez un masque spécifique vous donnant une arme d’entrée de jeu).

Mais ne vous inquiétez pas, le premier ennemi est souvent simple à tuer et vous pouvez lui dérober son arme qu’elle soit de poing (barre à mine, batte de baseball, bouteille de bière, marteau, sabre, tout y passe) ou à feu (fusil à canon scié, uzi, fusil à pompe, etc.). Une fois le premier ennemi massacré (encore une fois, on ne se contente pas de tuer, ça devient rapidement une réelle boucherie), la tâche sera bien plus ardue puisque les prochains seront rarement seuls. Petit détail à prendre en compte : tout coup porté ou reçu est mortel dès qu’il est réalisé avec une arme. Si vous utilisez vos mains ou le battant des portes (tout est utile), elles ne feront qu’assommer. En ajoutant à cela un champ de vision réduit, vous apprendrez rapidement à planifier tout vos mouvements puisque la moindre petite erreur vous sera fatale.

Afin de ne pas être totalement désavantagé face à vos adversaires, à chaque début de chapitre, vous allez pouvoir choisir un masque à porter. Ce masque n’est pas là pour passer incognito au volant de votre DeLorean mais pour vous apporter un petit avantage. Si le premier masque débloqué ne sert pas à grand chose, au fil des chapitres vous en trouverez vous apportant chacun une petite aide particulière. Allant du déplacement plus rapide aux armes silencieuses, en passant par les coups de poing mortel ou encore la possibilité d’achever vos ennemis plus rapidement, vous avez vraiment l’embarras du choix. D’autant plus que dans chaque niveau se cache un masque supplémentaire à trouver.

Si vous n’êtes pas sous skillé, un peu comme le rédac’ chef, il vous faudra environ cinq heures pour terminer le jeu en ligne droite. Je vous vois déjà crier au scandale parce que c’est trop court blabla. Sauf que nous sommes face à un jeu de scoring, avec une note à la fin. Le jeu pousse de toute façon à chercher le run parfait pour avoir de jolis A+ dans tout les niveaux. Sachant qu’un très grand nombre d’armes se débloque via l’accumulation du total de vos points, on se retrouve avec au minimum une durée de vie doublée. On ajoute à cela la recherche des masques et des pièces de puzzle cachés (pour débloquer la vraie fin) et on se retrouve finalement avec un titre très complet.

Enfin, vous n’aurez aucun mal à faire tourner le jeu puisque celui-ci est en bons 16 bits des familles. Pas franchement sexy, le jeu arrive quand même à séduire par son ambiance, notamment grâce à sa bande son qui est tout bonnement parfaite. On peut tout de même reprocher quelques passages pas très très lisibles et quelques comportements bizarres au niveau des portes qui vous feront mourir lamentablement, mais rien de bien méchant non plus.

Conclusion

Au final ce petit Hotline Miami reste une bonne surprise. Malgré un lancement pas très réussi et le manquement du développeur en ce qui concerne le binding des touches (totalement inacceptable en 2012), on se retrouve face à un jeu très nerveux qui derrière sa violence extrême cache un vrai coté tactique. Grâce à son ambiance au poil, on prend plaisir à y retourner pour réaliser des runs parfaits. Au fur et à mesure des niveaux, on en vient à se poser la question suivant : Pourquoi tant de violence ? Et pour une fois la réponse sera apportée à la toute fin du jeu. Non vraiment, pour moins de 10 euros, ce serait un tord de passer à coté de Hotline Miami.

Note globale

★★★★☆

le_crim, Rédacteur et animateur

Commentaires
4 réponses à “Hotline Miami en test, massacre à coup de pixels”
  1. sgt_canardo dit :

    Les gauchers c’est comme les roux moi je vous dit !!!

  2. Fitzghil dit :

    Je l’ai joué en une fois…Un jeu excellentissime.

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  1. [...] Ce qui ne devait être qu’un DLC prend la forme d’une suite puisque Jonatan Söderström, le développeur suédois de Hotline Miami à balancé un tweet hier soir précisant qu’il travaille tout en écoutant la bande originale provisoire de Hotline Miami 2 ! En voilà une bonne nouvelle. Pour rappel, Hotline Miami est un top-down shooter ultra-violent déjà disponible sur PC depuis le 23 octobre dernier. Vous pouvez retrouver notre test du jeu ici. [...]

  2. [...] La sélection de BiLLOU95 : Mark Of The Ninja (PC, XBLA) : Selon moi bien plus infiltration qu’un Metal Gear ou un Dishonored, Mark Of The Ninja est un véritable petit bijou. Si on reconnaît directement la patte « comics » de Klei, c’est par ses mécaniques de jeu que ce titre brille. Malin, addictif et bourré de bonnes idées comme la représentation à l’écran du bruit que l’on fait, la gestion de la panique chez les ennemis et les cônes de vision, Mark Of The Ninja impose le respect (voir notre test). Hotline Miami (PC) : L’année aura été riche en titres de qualité, tant au niveau des AAA que des indépendants mais il fallait faire un choix pour ce second coup de coeur et j’avoue que le die-and-retry, la bande originale complètement folle, l’ambiance malsaine et l’ultra-violence de Hotline Miami font de ce titre un jeu à part qu’il faut absolument tester et que j’ai particulièrement apprécié. (voir notre test). [...]



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