Primordia en test express, comme un faux air de Blade Runner

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On est gâtés cette année en terme de point & clicks. Entre l’excellent The Walking Dead (enfin à ce qu’il parait), Chaos on Deponia, Edna & Harvey et Résonance on peut dire que nos méninges ont eu du boulot cette année. Wadjet Eye Games (qui a déjà édité Resonance) a décidé de nous achever avant la fin du monde avec Primordia. Très old-school dans sa conception, Primordia reste dans la lignée des titres de l’éditeur (Blackwell, Gemini Rue et Resonance). Préparez-vous à du gros pixel qui ne tache pas. Comme cité ci-dessus, Primordial s’incruste sans problème dans la lignée des titres édités par Wadjet Eye Games. Des gros pixels, une résolution en 800*600 et du point and click.

Sauf qu’ici il n’est pas question de vous exploser les yeux puisque nous avons l’impression de jouer sur des concept-arts tellement les décors sont travaillés. On regrettera cependant d’avoir des personnages un peu trop flashy qui ressortent bien trop comparé aux décors qui donnent dans un ton bien plus sombre.

Vous êtes aux commandes du robot Horatio Nullbuilt, cinquième version, robot assez humanoïde dans sa forme et êtes accompagné par votre fidèle compagnon Crispin, qui n’est autre qu’une tête volante. Vous êtes tranquillement à bord de votre vaisseau quand tout à coup, un gros robot avec un rayon de la mort découpe la carlingue de votre tas de feraille (quand tu as un rayon laser de la mort qui tue, tu ne frappes pas à la porte, c’est bien connu) pour voler le noyau énergétique de celui-ci. Une fois que vous revenez à vous, il ne vous reste plus d’autre choix que de partir en quête d’énergie pour alimenter ce qui reste de votre vaisseau.

Très vite vous allez vous rendre compte qu’il y a quelque chose en plus que cette histoire d’énergie. Tout comme Resonance, mais plus particulièrement Gemini Rue, nous sommes face à une histoire qui est très complexe, riche et amenée de manière très intelligente. On plonge dans cet univers très « Blade Runneresque » même si l’on n’est pas adepte de science-fiction (c’est mon cas). Par contre, et comme pour tous les jeux de Wadjet Eye Games, un certain niveau d’anglais est requis afin de pouvoir suivre tout ce qu’il se passe.

Donnant un ton très sérieux, on retrouve quand même une sacré pointe d’humour grâce à la personnalité de Crispin, qui se plaint toujours de ne pas avoir de bras et d’en avoir, avec si possible tout un ensemble d’arme qui rendrait jaloux n’importe quelle régiment américain.

Pour vous aider, vous avez un petit ordinateur portable, sorte de Pip Boy emprunté à Fallout. Celui-ci à deux fonctions : une servant de carte et vous permettant de passer d’une zone à une autre ; l’autre servant de bloc note et qui se remplira automatiquement avec les données importantes. Concernant la partie gameplay pur, nous avons là du grand classique. Recherche d’objets, utilisation de ceux-ci sur des éléments du décor ou sur des personnages ou, bien sûr, à combiner avec d’autres objets. Enfin, la partie dialogue n’est absolument pas mise de côté.

Mais préparez-vous à suer du cerveau, car le jeu n’est absolument pas évident. Bien que toutes les énigmes soient totalement logiques, elles ne sont pas forcément très visibles. Que ce soit par l’utilisation d’objet, ou via l’interaction avec votre compagnon de route (il faudra parfois analyser une partie du décor puis utiliser un objet sur votre collègue pour résoudre une énigme !).

Conclusion

Wadjet Eye Game nous ressort encore une fois un très bon point & click. Malgré l’aspect technique largement dépassé, on retrouve quand même un jeu à la direction artistique magnifique. Etant un cran de difficulté au-dessus d’un Gemini Rue ou d’un Resonance, vous risquez de perdre quelques cheveux. Mais comme d’habitude, on retrouve une histoire parfaitement maitrisée avec un rythme parfait. Si vous n’êtes pas allergique au jeu d’aventure et que vous maitrisez l’anglais, vous avez votre jeu pour les fêtes de fin d’année. Pour les autres, la difficulté du titre risque de rapidement vous rebuter.

Note globale

★★★½☆

le_crim, Rédacteur et animateur

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