Strike Suit Zero en test, le retour du combat spatial

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Born Ready Games a fait comme beaucoup de studios afin de voir son projet mené à bien, il a profité du succès de KickStarter pour sortir Strike Suit Zero. Annoncé comme le retour du Space Combat, SSZ a fait l’unanimité en récoltant 174804 dollars sur les 100000 demandés auprès de 4484 backers. Je n’aime pas trop le terme « Space Combat », je préfère parler de « Space Opera » parce que pour ce genre de jeu, ça résume assez facilement de quoi il va être question pendant la campagne. Les space opéra sont assez génériques car ils se résument assez facilement : une histoire basée sur un conflit entre plusieurs races, une personne qui n’a rien demandé et qui va devoir sauver tout le monde, des combats spatiaux et une fille/un homme à sauver/protéger car c’est la seule personne qui sait comment faire pour régler le conflit.

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Strike Suit ne déroge pas à la règle en vous mettant dans la peau d’un jeune pilote des forces terriennes qui pendant son examen d’entrée va se retrouver embarqué dans un conflit contre les forces coloniales. Accompagné de son instructrice, il va vite découvrir que la Terre est menacée de destruction et, à l’aide d’une IA qui a fusionnée avec une scientifique, ils vont devoir tout faire pour sauver notre bonne vieille planète. Je vais vous laisser découvrir par vous même l’histoire dans ses moindres détails car celle-ci est assez courte et donc le spoil est facile. Vous allez donc devoir remplir différents objectifs durant les 13 missions présentes dans le jeu. La narration est épurée et est faite sous la forme de conversations radio où on vous donnera des ordres. Vous êtes vite plongé dans l’action, pas de blabla superficiel. Je dirai donc que SSZ est un space opera focalisé sur la partie combat spatial. Le point fort annoncé par Born Ready est la Strike Suit, un appareil de combat capable de se transformer en mecha et d’exploser tous ce qui bouge aux alentours.

On pourrait penser qu’on ne donnerait pas ce genre d’appareil à un bleu qui vient de débarquer comme ça et c’est presque le cas car vous commencerez avec l’appareil de combat Apex de base. Au total, il y a 4 unités pilotables dans le jeu : l’appareil de combat Apex, la Strike Suit, le bombardier Blade et l’intercepteur Lame. Ils ont chacun leurs points forts/faibles et à vous de faire le choix de ce que vous allez piloter en début de partie sauf sur certaines missions où l’appareil vous sera imposé. N’allez pas demander à un bombardier de faire du combat rapproché ce n’est pas fait pour ça, et on s’en rend vite compte tant on tombe vite lorsqu’une nuée d’appareils légers vous prend pour cible. Le nombre d’armes différentes que vous pourrez embarquer dépendra aussi du type de vaisseau choisi. Ici on a un arsenal bien fourni entre les missiles qui se verrouillent manuellement ou automatiquement, les canons plasma ou mitraillettes à cadence rapide ainsi que les très impressionnants missiles Swarm qui balancent une nuée de mini-missiles à courte portée. A la fin de chaque mission, si vous avez réussi le challenge qu’on vous a demandé lors du briefing, vous obtiendrez une amélioration de votre bouclier, un gain de vitesse etc…

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Croyez moi, ce stock d’armes ne sera pas de trop car des ennemis vous allez devoir en abattre des centaines afin de rester en vie. Vous commencerez par défourailler des appareils de combat légers et au fur et à mesure de votre progression, les corvettes et appareils lourds feront leur apparition afin de vous secouer dans votre cockpit. Vous irez même jusqu’à affronter des transporteurs ou des énormes vaisseaux amiraux en essayant d’éviter leurs tourelles de défense ou tout simplement en les détruisant une à une afin que vos alliés puissent le transformer en tas de métal flottant dans l’espace tout en les protégeant des torpilles ennemies. Pour mettre tous ça devant nos yeux, un moteur maison a été développé par l’équipe et franchement ça tourne bien. C’est sur on est très loin du CryEngine mais ça en met quand même plein les yeux. J’ai connu quelques chutes de framerate quand même lors d’affrontement avec vraiment beaucoup d’unités et d’explosions à l’écran. Le reste du temps rien à redire, c’est joli, ça tourne bien et on est très vite immergé dans le monde qui nous entoure.

Pour aider à cela, le choix des pistes musicales est vraiment génial. D’un coté j’ai envie de dire normal car c’est Paul Ruskay qui s’y est collé (c’est lui qui a fait la bande son de Homeworld). L’interface est quand à elle simple, claire et facile à comprendre, en haut à gauche vos objectifs principaux et secondaires. Au centre, les jauges d’armure, de bouclier et du mode Strike ainsi que vos munitions. A droite votre jauge de booster. En bas à gauche une image de votre cible qui est verrouillée. Ni plus ni moins, d’un coup d’œil on a accès à l’information dont on a besoin tout au long de nos combats. Maintenant parlons de la question épineuses du gameplay et de la prise en main de la bête car c’est bien beau d’avoir une Strike Suit mais si elle est aussi maniable qu’un solex à 90 km/h on ne va pas s’en sortir. Déjà Born Ready vous donne le choix, vous pouvez y aller au combo souris-clavier ou joystick-clavier sinon vous pourrez choisir le pad. Personnellement, je n’ai testé que le combo souris-clavier et malgré mes craintes c’est vraiment bien foutu. Les premières missions servent de tutoriel et il n’y a pas 50 touches pour vous diriger et engager un combat.

Les touches ZQSD permettent d’accélérer, freiner et d’effectuer du rolling. La direction se gère à la souris et c’est tout pour se diriger. Simple non ? Quelques touches supplémentaires pour passer en mode Strike et changer d’armes primaires et secondaires ainsi que le mode de tir. Voilà vous êtes prêt. Concernant le système de visée, pour les missiles rien de plus basique, on met le pauvre fou qui a osé vous titiller dans le viseur on presse le bouton droit de la souris. Une fois le missile verrouillé, on lâche. Pour l’arme principale, lorsque vous êtes à portée, une cible apparaît afin de pouvoir viser selon les déplacements du vaisseau verrouillé, on met le réticule au milieu de celle-ci et on tire. Les tirs de votre arme principale consomment plus ou moins d’énergie en fonction du mode sélectionné alors il faut décider quand tirer ou non sous peine de devoir attendre le rechargement automatique.
Lorsque vous passez en mode Strike, vous êtes donc sous une forme humanoïde et votre vaisseau verrouille automatiquement la cible la plus proche.

En tir principal, vous avez deux mitraillettes bien puissantes qui réduiront en poussière ceux qui vous approcheront de trop près. Quand à l’arme secondaire, ce sont des missiles Swarm qui sont « infinis » en terme de munitions mais le nombre de tir est limité à votre jauge de mode Strike. Plus vous verrouillerez de cibles plus cela consommera votre jauge. Si vous avez votre barre à fond et que vous l’utilisez entièrement, vous aurez le droit à une nuée de missiles se dirigeant vers votre ou vos cibles et croyez moi ça fait son petit effet. Globalement ça réagit bien, d’un coté au fin fond de l’espace on a largement de quoi faire des manœuvres assez amples par contre, de l’autre côté, lors d’une mission où il faut être assez précis c’est un poil plus difficile et la moindre erreur nous transforme en boule de flipper en ricochant contre les murs. Concernant les missions et comme dit un peu plus haut, les objectifs sont assez variés. Cela va de tuer un type d’ennemi à protéger un vaisseau ou intercepter des torpilles et malheureusement le tout est beaucoup trop scripté, et parfois cela traîne un peu trop en longueur. Le rythme est donc souvent cassé surtout pendant les conversations radio.

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Le jeu ne propose qu’une partie solo et je trouve ça un poil dommage car une version co-op de la campagne aurait été bien drôle selon moi mais on ne va pas trop se plaindre car finalement vu le petit prix de ce jeu (moins de 15 euros), on ne peut pas exiger la lune non plus, vu le boulot de qualité qui a été réalisé. Une bonne dizaine d’heures seront nécessaires afin de finir la campagne solo ce qui est plutôt court mais Born Ready Games a annoncé un éditeur de missions qui sortira prochainement laissant la possibilité à la communauté de pouvoir créer son propre contenu et ainsi enrichir le jeu.

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Conclusion

Un système de combat bien pensé vous amène directement dans l’action et l’amusement est au rendez-vous. Il ne faudra pas s’attarder sur l’histoire, celle-ci est courte et le coté script qui s’enchaîne peut être parfois un peu lassant mais un kit de développement de missions nous arrivera bientôt afin de faire nos propres histoires. Pour un jeu à moins de 15 euros, il n’y a pas de doutes, cela vaut vraiment le coup !

Note globale

★★★★☆

Nyu, Rédacteur

Commentaires
2 réponses à “Strike Suit Zero en test, le retour du combat spatial”
  1. Nyu dit :

    Méa Culpa une erreur s’est glissé dans mon test :

    En début de test remplacer :

    Je n’aime pas trop le terme « Space Combat », je préfère parler de « Space Opera » parce que pour ce genre de jeu, ça résume assez facilement de quoi il va être question pendant la campagne

    par

    Je dirai que « Space Combat » est trop peu pour caractériser SSZ, je le placerai plus sous le genre « Space Opera » parce que cela résume assez facilement de quoi il va être question pendant la campagne même si celle ci est minime et pas le point fort du jeu.

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  1. [...] ne résiste à un chaton triste. Pour en savoir plus sur Strike Suit Zero, on vous invite à lire notre test et à regarde notre interview [...]



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