Gears Of War Judgment en preview, premières impressions entre COGs

Tranquillement, sans se presser, Gears Of War Judgment arrive à la fin du mois sur Xbox 360. Jusqu’à présent, nous n’avions presque pas d’informations sur ce jeu présenté pour la première fois à l’E3 2012. Heureusement pour nous, Microsoft clarifie les choses à quelques semaines de sa sortie et nous a proposé de tester le nouveau Gears pendant plus d’une heure, idéal pour se faire une petite idée des améliorations apportées au solo et au multijoueur par le studio People Can Fly. Après tout, cette filiale d’Epic Games est responsable de FPS comme Painkiller et Bulletstorm. On était donc curieux de voir ce qu’ils pouvaient apporter au genre TPS.

En y regardant de plus près, ce n’est pas la première fois que les polonais de People Can Fly participent à l’élaboration d’un jeu Gears Of War. On a notamment pu les retrouver au portage du premier Gears sur PC et ils ont en partie développé le multijoueur de Gears Of War 2. Pour l’épisode Judgment, ils apportent leurs savoir-faire en matière d’exploitation du moteur Unreal Engine et bien entendu quelques petites nouveautés qu’on a pu découvrir manette en main. Avant d’attaquer en détails les changements au niveau du gameplay, parlons de l’histoire de ce prequel.

Alors oui j’entends déjà les complaintes des fans de Marcus Fenix et de la Delta squad mais ça y est, la trilogie initiale est terminée et Epic compte bien repartir sur de nouvelles bases. Le jeu met donc en scène une toute nouvelle équipe : la Kilo squad composée du lieutenant Damon Baird et ses collègues Sofia Hendrik et Garron Paduk. Pour jouer la fibre nostalgique, le super-player de football US Cole Train est de retour lui aussi. L’histoire commence immédiatement après les évènements d’Emergence Day et la band of brothers de Baird se retrouve accusée de trahison.

Le jeu commence et notre équipe est amenée devant un tribunal militaire dirigé par le colonel Ezra Loomis. Première nouveauté dans cet épisode, notre histoire sera narrée par Baird et ses camarades qui devront prouver leur innocence en racontant leurs versions des faits. Ainsi, la campagne sera composée de flashbacks et entrecoupée de scènes au tribunal. Cela peut paraître étrange mais on accroche rapidement aux personnages et on a envie d’en savoir plus. La première mission est l’occasion de prendre la manette en main et d’apprécier les changements apportés au gameplay.

Direction Halvo Bay pour une première rencontre avec les Locusts fraîchement déployés sur la planète Sera. Premier petit détail qui saute aux yeux : la gestion des armes. Fini les pénibles mouvements à la croix directionnelle pour sélectionner rapidement ses armes, d’une simple pression sur le bouton Y, on switch entre arme principale et secondaire. Idem pour les grenades qui sont lancées avec la tranche LB. Ce choix des développeurs évite en effet les temps morts lors des affrontements et le joueur peut se concentrer sur le cœur du jeu : l’action.

Les nouveautés ne s’arrêtent pas là. Nous parlions tout à l’heure de l’histoire racontée par ses protagonistes. Si le juge énumère les faits tels qu’ils sont évoqués dans les rapports de mission, vous pourrez influer sur celles-ci en choisissant de vous lancer dans des niveaux en versions déclassifiées. Lors de votre progression dans les couloirs, le jeu vous proposera de modifier l’histoire. Par exemple, lors d’une progression normale, vous auriez à faire à des rebus classiques, dans sa version déclassifiée, ils seront remplacés par des rebus sombres bien plus coriaces.

People Can Fly force ainsi à la rejouabilité bien qu’il vous sera parfaitement possible de finir le jeu d’une traite sans avoir à refaire la version déclassifiée de chaque niveau ou inversement. Toujours dans cette nouvelle approche voulue par les développeurs, à la fin de chaque niveau vous accumulerez des points en fonction de la qualité de vos kills (tirs à la tête, exécutions, etc.). Grâce à ces points, vous pourrez débloquer d’une à trois étoiles par mission. Au bout de 40 étoiles, vous débloquerez une campagne supplémentaire gratuite qui racontera les derniers jours de l’escouade Kilo à la fin de la guerre.

Enfin, l’intelligence artificielle améliorée de Judgment s’adaptera à chaque joueur afin de lui offrir un challenge toujours relevé. Imaginez que comme moi, vous jouez les planqués à aligner les ennemis de loin derrière pour éviter le contact direct, l’IA vous balancera plus de Kantus, de belles saloperies aux dommages explosifs comme des Tickers, qui coordonneront des raids. C’est difficile à croire mais le tout fonctionne plutôt bien même si on se demande comment l’IA réagira lors de parties en coopératif.

Après deux petites missions solo, nous avons pu nous essayer au multijoueur compétitif et là aussi, préparez-vous à du renouveau avec le mode Overrun. A la manière d’un mode Conquest dans d’autres titres, vous jouerez à tour de rôle COGs et Locustes dans des parties où l’objectif sera la capture ou la défense de trois objectifs. La carte s’ouvrira peu à peu en fonction de l’avancée des attaquants et le but ultime sera de protéger ou d’exploser un générateur. Chaque camp possède plusieurs classes bien distinctes (fantassin, soldat lourd, support, médecin) avec des capacités propres.

Les ingénieurs, par exemple, pourront poser des tourelles de défense et réparer les fortifications misent à mal par la faction adverse tandis que les Corpsu pourront s’enfouir sous terre pour ressurgir au milieu de la base ennemie. On se prend rapidement au jeu et la coopération sera absolument indispensable pour arriver victorieux sur des cartes au design labyrinthique et aux multiples embranchements propices à l’attaque synchronisée sur plusieurs flancs. La tension est encore plus palpable à la fin des parties lorsqu’il ne reste que quelques secondes et que votre générateur est prêt à exploser.

Avec un solo efficace et généreux où les développeurs de Bulletstorm vous poussent à tuer en beauté pour scorer un maximum et un mode multijoueur qui ne sera pas qu’un redit du mode Horde de Gears Of War 3, cet épisode Judgment a de quoi nous rassurer après une communication en demi-teinte de la part de l’éditeur qui laissait présager le pire. Reste un petit point noir à éclaircir : ces coupures qui nous obligent à appuyer sur « Continuer » à chaque gros tiers de mission et qui cassent un peu le rythme. Le jeu étant déjà gold, espérons que ce détail sera corrigé ou adoucis sur la build finale.

BiLLOU95, Rédacteur en chef