Neverwinter en preview, premières impressions de retour à Padhiver

Les jours de Padhiver sont comptés ! Mwahahaha ! Neverwinter, c’est le nouveau pseudo-MMO édité chez Perfect World Entertainment, les petits gars derrière Blacklight Retribution, Star Trek Online, ou encore PWI. De loin leur projet le plus ambitieux (et pourtant, ils s’étaient attaqués à la licence Star Trek), Neverwinter (Padhiver en français) s’intéresse aux Royaumes Oubliés, et plus précisément, donc, à la zone entourant la désormais célèbre (merci Bioware) ville de Neverwinter. Je dis « pseudo-MMO » parce qu’il est difficile de catégoriser exactement ce nouveau jeu multijoueur, à mi-chemin entre un désormais standard World of Warcraft et un autre standard du jeu en ligne médiéval fantastique, à savoir Guild Wars.

Basé sur les règles de Donjons & Dragons, donc, dont il emprunte l’un des univers (et oui, les Royaumes Oubliés ne sont qu’un des nombreux univers de Donjons & Dragons), sous la forme des règles quatrième édition les plus récentes, Neverwinter suit scrupuleusement le coeur du jeu de rôles sur table. Et, contrairement à un peu intéressant Donjons & Dragons Online, il semble réussir plutôt bien. Il faut quand même avouer que la version 4 des règles s’adapte « curieusement bien » à un MMO, mais l’adaptation qu’en fait Perfect World et le studio Cryptic est sans conteste efficace. Evidemment, plusieurs races sont jouables (les classiques de D&D, en fait), et l’on peut donc construire un héros de toute pièce en partant des archétypes humains, demi-elfes, elfes, nains, halfelins, tieffelin (une race au sang mêlé, tirant vers le démoniaque, désormais classique de donjons et dragons) et demi-orcs. Une autre race mystérieuse apparaît pour le moment (nous en sommes au deuxième weekend de beta) sur la page de choix de la race, et nous en saurons donc plus par la suite…

Au niveau des classes, là aussi rien que du standard : magicien, voleur, prêtre et guerrier (orienté tank). Sur cette page également, on aperçoit la possibilité d’une classe supplémentaire à venir bientôt (j’ai entendu Barde en me promenant dans le jeu). Vous pourrez ensuite tirer aux dés (mais sous des règles très stricts pour éviter les disparités de puissance) vos caractéristiques, choisir la caractéristique à améliorer selon votre Race, puis déterminer un lieu d’origine et une communauté d’origine dans ce lieu (servant visiblement plus pour la diversité que pour des mécaniques de jeu), et enfin personnaliser l’apparence du personnage. Une fois arrivé dans le jeu, les graphismes sont plutôt jolis. Pas extrêmes non plus, ils témoignent d’un soin certain donné à l’ambiance, au réalisme et à la cohérence de l’ensemble, et la ville de Padhiver elle-même est par exemple animée, gigantesque et relativement impressionnante.

Les bruitages sont très classiques, adaptés sans sortir du lot, et la musique colle à l’univers (celle par défaut de la cité principale me rappelle un peu la BO de Pirates des Caraïbes, d’ailleurs). Les animations sont plutôt bien foutues, notamment celles des personnages. La progression du personnage, d’ailleurs, se divise en deux phases, très proche du jeu de rôles sur table. La première, appelée Héroïque, vous servira à obtenir vos premiers pouvoirs, à comprendre les règles du jeu et ses différents systèmes (dont je parle juste après). La seconde, appelée Parangonique, vous permettra de spécialiser votre personnage parmi plusieurs « Voies », chacune offrant des pouvoirs qui lui sont propres (à la manière des classes avancées de Star Wars The Old Republic par exemple), à partir du niveau 30 (notons qu’il y a à priori 60 niveaux). Le système de jeu est relativement simple d’accès.

Chaque personnage reçoit trois types de pouvoirs (automatiquement lorsque vous gagnez des niveaux). Les plus basiques (que l’on appelle via les boutons de la souris par défaut), comme les missiles magiques du mage, peuvent être générés à volonté. Les pouvoirs dits « de rencontre » (touches de raccourci par défaut : A, E et R) se rechargent en quelques secondes (8 à 20 je dirais). Enfin, les pouvoirs dits « journaliers », les plus puissants, nécessitent d’avoir une mesure, nommée « points d’action », entièrement remplie pour pouvoir être lancés. Chaque classe génère des points d’action selon un système différent. Le mage, par exemple, les génère simplement en infligeant des dégâts. Vous ne pouvez visiblement avoir en raccourci qu’un nombre limité de sorts, ce qui oblige les joueurs à faire des choix tactiques, selon la situation. Ainsi, pour le mage que je jouais, je pouvais réaliser un « combo » en effectuant 3 attaques de base, ce qui générait un effet appelé « Maîtrise des Arcanes », et augmentait alors l’effet de mes pouvoirs de rencontre.

Simple, efficace et rendant les combats dynamiques, je me suis assez rapidement pris au jeu. Enfin, notez que la touche Shift permet d’effectuer une protection (une téléportation à courte distance pour le mage, un blocage de bouclier pour le guerrier, etc.), que l’on place idéalement lorsqu’un ennemi plus costaud que les autres lance une attaque spéciale, ce qui génère au sol une zone rouge dans laquelle il vaut mieux soit ne pas rester, soit activer son blocage de bouclier afin de limiter voir annuler les dégâts reçus. Comme n’importe quel MMORPG, Neverwinter propose de nombreuses options. Que ce soit dans la personnalisation du personnage en récupérant de nouveaux équipements (certains servent exclusivement pour le style du personnage) voir en leur appliquant des teintures, ou dans la possibilité d’avoir des montures, des partenaires PNJ ou des titres (on gagne rapidement le titre de Héros de Padhiver, par exemple), si vous avez déjà joué à un MMO, vous ne serez pas déstabilisé ici.

Cependant, Neverwinter ne s’arrête pas là. Le jeu propose de nombreuses quêtes, mais également des « Evènements » PVE à compléter en groupe (on s’y inscrit en quelques secondes, et lorsqu’une place est libre, le jeu vous prévient, et vous vous téléportez dans l’instance immédiatement), des donjons, des combats joueurs contre joueurs, etc. Il y en a pour tous les goûts ! Enfin, le dernier avantage offert par Neverwinter n’est pas en reste. Au contraire, il s’agit sans doute de la feature la plus attendue du jeu. Perfect World annonce en effet que leur jeu sera doté d’un mode Forge, où chaque joueur pourra, moyennant un peu d’investissement, créer ses propres quêtes et mini-campagnes à offrir aux autres joueurs, comme à l’image de son prédécesseur Neverwinter Nights de Bioware. Mieux encore, la Forge sera accessible directement dans le programme principal, et chaque joueur souhaitant y participer pourra récupérer des quêtes auprès de Bardes et de tableaux d’affichage situés à des endroits clefs (généralement à l’entrée des zones à priori) !

La Forge n’étant pas encore accessible durant les weekends de beta, je rédigerai un article complémentaire dès que j’aurai pu mettre mes sales pattes pleines de doigts sur ce système, certes moins original depuis quelques années, mais qui semble plein de promesses, notamment au vu de l’énorme richesse du jeu et de l’univers. Avis aux amateurs de level-design ! Notons que Neverwinter se présente sous la forme d’un free2play, et est donc entièrement gratuit, ce qui promet une population correcte pour peu que le jeu marche bien (et il possède toutes les clefs pour l’être !). Des packs promotionnels sont disponibles, donnant notamment accès aux weekends de beta, comme les Packs Fondateur « Héros du Nord » (à 190 euros tout de même !) et « Gardien de Neverwinter » (à 56 euros tout de même là-aussi !). Un petit pack de débutant à 19 euros est également proposé en marge des deux principaux, mais il est presque vide.

Si quelques bugs et instabilités subsistent encore, l’ensemble tient la route, et Neverwinter m’a presque immédiatement accroché. C’est plutôt bon signe, et les joueurs qui parcourent Padhiver durant la Beta semblent satisfaits eux-aussi. N’hésitez pas à vous inscrire à la Beta puisque c’est toujours possible, voir à télécharger le jeu dans l’attente de son ouverture définitive pour découvrir vous aussi les challenges de Neverwinter, via le site officiel.

Catz, Rédactrice