Persona 4 Golden en test, un jeu en or massif

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Sorti en 2009 sur Playstation 2, c’est encore un remake enrichi aux hormones qui débarque sur la portable de Sony. Si les jeux originaux sont une denrée rare sur Vita, il faut admettre que la belle reste un média de choix pour les portages de jeux de grande qualité. Entre Ninja Gaiden Sigma 2 et ce Persona en version Golden, ce n’est pas ce mois-ci que la donne va changer. Qui viendra s’en plaindre d’ailleurs puisque c’est tout de même l’un des tout meilleurs RPG d’Atlus qui tente de nous scotcher de longues heures à notre petit écran en haute résolution. Et autant être franc, le pari est amplement réussi, puisque vôtre humble serviteur n’est pas loin de la centaine d’heure de jeu, ça c’est de la durée vie comme on en voit peu.

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Sous ses airs mignons et propres sur lui, Persona 4 vous plonge au milieu d’une intrigue mêlant habilement meurtres, sentiments et légendes urbaines tout en offrant au joueur un décryptage des aspirations et des doutes de la jeunesse japonaise. Pour un peu ce serait un produit culturel… ah bah ça tombe bien puisqu’on me signale à l’oreillette que le jeu-vidéo en est un. Comme quoi on en apprend tous les jours. Matt Pokogras, notre héros (oui je l’ai appelé comme ça, je ne vois pas où est le problème) est un jeune étudiant de seize ans, fraichement débarqué de sa ville natale pour aménager chez son oncle dans une petite ville rurale où l’air est pur, les femmes belles et où il fait bon vivre.

Malheureusement, à peine arrivé qu’une épidémie de meurtres mystérieux se met à se répandre. Il semblerait que tout soit lié à une étrange rumeur prédisant que si l’on regarde le poste éteint de sa télévision à minuit un soir de pluie, l’image de votre âme sœur apparaitra alors à l’écran. En lui-même, le scénario suffira à vous tenir en haleine jusqu’au dénouement. Il se dégage comme un parfum de Catherine qui envoûte littéralement le joueur, avide de savoir la suite, comme dans les meilleurs épisodes de Plus belle la vie sans, ni Marseille, ni l’accent ridicule, et encore moins les acteurs pourris. Bref, en fait ça n’a rien à voir et c’est tant mieux.

Au beau milieu de cette angoissante enquête, vous ferez la connaissance de plusieurs personnages avec qui il ne tiendra qu’à vous de développer des affinités, voir même, soyons fou des sentiments d’amour, notamment avec la jolie Yukiko ou la torride Risette, Idole de son état. C’est là l’un des plus gros point fort de la série : la simulation d’ado sans les boutons d’acné et la voix qui mue. Bref le Paradis. Chaque journée apportera donc son lot de choix cruciaux vous laissant libre de jouer la carte de l’amitié ou bien d’arpenter de sordides donjons dans l’espoir de sauver les pauvres victimes de nôtre Fantomas meurtrier.

Sachant que la perte d’une seule victime marquera le Game Over mais que la force de vos alliés n’augmentera que par le biais du lien social, progresser dans Persona 4 Golden demandera donc une balance parfaite. Techniquement, le jeu d’Atlus s’en sort avec les honneurs notamment graphiquement puisque le portage pique bien moins les yeux que l’original vieillissant. De plus, de nouvelles cinématiques en dessins animés feront leur apparition pour toujours plus d’immersion et d’implication dans les méandres de l’histoire. Si l’ergonomie n’a pas changé, elle a au moins le mérite d’être simple et intuitive.

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Retrouver ses petits au milieu des menus est un jeu d’enfant tant les choses ont été bien pensées. Il sera, par exemple, possible de naviguer d’un lieu à un autre en effectuant une simple pression sur le bouton carré. Comme quoi on peut faire un jeu extrêmement complet tout en restant abordable aux joueurs non muni de tentacules ni d’un QI de 200. On esquive donc, une fois n’est pas coutume, les gadgets inutiles inhérents généralement aux portages sur la Playstation Vita comme les sélections tactiles ou le gyroscope, qui, très souvent, se révèle être peu aisés à prendre en main. Votre vie virtuelle au sein de ce petit monde oscillera entre phases d’exploration en ville et dungeon-crawling intensif.

Au menu des combats, l’ensemble se déroulera selon un modèle de tour par tour des plus classiques, mais également très prenant et tactique. Chacun des personnages aura à sa disposition un Persona, transposition de lui-même, ayant plus ou moins d’affinité avec l’un des six éléments magiques à disposition. Ces Persona permettront donc le lancement de sors d’attaque et de soutiens. Seul notre héros chanteur de RNB Goldmanien et adepte de lunettes immondes aura à loisir de changer de Persona à volonté. Au fil des combats, vous gagnerez d’ailleurs des cartes représentant de nouveaux Persona que vous pourrez combiner à loisir dans la Velvet Room parmi un éventail hallucinant de possibilités.

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Conclusion

N’ayant jamais eu l’opportunité de m’essayer à un épisode de Shin Megami Tensei ou de ses spin off Persona, ce jeu est un véritable électrochoc. Un bouffe vie sans nom qui happe réellement le joueur dans son univers riche et intriguant, complexe mais jamais compliqué, narratif mais jamais ennuyeux. C’est bien simple, Persona 4 est probablement ce qui se fais de mieux sur PS Vita, peut-être même ce qui se fait de mieux en J-RPG tout simplement ! Une durée de vie qui impose le respect, sans même parler du mode New Game +, des sujets matures adroitement traités, une réflexion profonde sur le Japon moderne, etc. N’en jetez plus, Persona 4 Golden est une perle que tout joueur se doit absolument de posséder. C’est bien simple, ça n’aurait pas été un portage, il aurait été la première note maximale de ma courte carrière de testeur.

Note globale

★★★★½

Shyn, Rédacteur

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