Evoland en test, l’évolution d’un genre

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Ah, les game-jams. Ces concours magiques qui mettent en avant la créativité, souvent sous la contrainte qu’elle soit temporelle ou thématique (et très souvent les deux en même temps). Ils nous apportent souvent de petites pépites qui restent malheureusement à l’état d’embryons. En parlant de game-jams, les deux petits bordelais de Shiro Games ont même gagné l’édition 24 du Ludum Dare grâce à Evoland, rebaptisé Evoland Classic et jouable ici. Le jeu a tellement plu qu’ils ont décidé d’en faire un jeu bien plus abouti poussant le gimmick encore plus loin.

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Le gros principe d’Evoland et de nous montrer l’évolution du jeu vidéo et plus précisément l’évolution des jeux de rôle japonais au travers de l’histoire. Ainsi les évolutions se feront sous 2 aspects : d’un côté la partie gameplay, de l’autre, la partie technique. Vous commencez donc naturellement le jeu avec une résolution qui fera saigner n’importe quel joueur de Battlefield (et pas CoD, faut pas déconner) tout en nuances de vert/gris rappelant ce qu’il se fait sur Gameboy. L’unique action possible au début du jeu est d’aller sur la droite, jusqu’au premier coffre, qui vous débloquera la possibilité d’aller sur la gauche. Oui la révolution est en marche ma petite dame ! Très vite, on va débloquer des sons et des couleurs, toujours via l’intermédiaire des coffres.

Ainsi, au fur et à mesure du jeu, on atteindra des graphismes dignes d’une Super Nintendo avec le fameux mode 7 puis, petit à petit, on passera à une 3D, dans un premier temps simple (moche diront certaines mauvaises langues) pour finir sur une 3D « HD » totalement mignonne ! En l’espace de 2 petites heures, on débloque ainsi la totalité des évolutions techniques des 20 dernières années du jeu vidéo. De plus, cette évolution technique n’est pas là que pour faire joli puisqu’il vous faudra jouer entre la 2D et la 3D pour résoudre certaines énigmes du jeu et pour avancer. Malin ! Concernant le gameplay, on retrouve de la même manière que pour l’aspect technique, de l’évolution via des coffres. Si au départ le jeu se rapproche d’un Zelda très sévère, puisque l’on commence avec un seul cœur/vie, on débloquera rapidement une barre de vie, puis des combats au tour par tour sorti tout droit d’un Dragon Quest/Final Fantasy à l’ancienne, avec sur la fin un passage en hack & slash qu’on croirait made in Blizzard.

Le jeu est un énorme hommage à deux jeux en particulier ; Zelda : A Link to the Past (sorti sur SNES) et Final Fantasy 7 (le premier sur Playstation). Si l’univers est très stéréotypé japonais, on retrouve les poulpes et chauve-souris de Zelda, le nom du personnage (par défaut) est cLINK, votre compagne de jeu est Aeris (qui recherche des cristaux, hommage aux premiers volets de la saga Final Fantasy). Enfin, le grand méchant s’appelle Zephyros. La navigation sur la carte est la même que dans un FF, avec des combats en tour par tour en rencontres aléatoires, alors que la navigation dans les zones tient plus du Zelda ièsque. On notera aussi un énorme clin d’œil à l’univers de Mario puisque tous les monstres lambda viennent de cet univers (tortue, Goombas, etc.). On se retrouve face à un jeu totalement enchanteur.

La patte graphique avec ses couleurs chatoyantes nous incite à continuer l’aventure. Mention spéciale au village d’Aogai qui est sublime. Si on ajoute à cela le ton donné par le jeu, grâce au petit message qui apparait à chaque ouverture de coffre, souvent mignon, parfois drôle, on prend un réel plaisir à parcourir le monde de Evoland. Le petit point noir du jeu concerne la difficulté qui est hélas inexistante, mais qui reste au final fidèle à l’ambiance du jeu. Seuls quelques passages dans un donjon pourront vous tuer. Comparé à la version classic, qui se fait en moins d’une heure, compté environ quatre heures pour faire l’histoire complète et bien deux heures supplémentaires pour trouver les 30 étoiles cachées ainsi que les 23 cartes du mini jeu Double Twin tout droit inspiré de Tetra Master présent dans FF9.

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Conclusion

Evoland fait partie de ces jeux qui donnent le sourire. Simple, mignon et avec une idée extra, découvrir l’évolution technique du jeu vidéo ainsi que celle du gameplay des jeux venant du japon. Evoland est le titre parfait pour respirer entre 2 gros jeux demandant une grande implication. Malgré sa difficulté quasi inexistante, on a toujours envie de découvrir la prochaine évolution qu’apportera le jeu. Vendu pour moins de 10eur, aussi bien sur PC que sur Mac dans vos crémeries préférées, il devrait aussi être disponible plus tard sur iOS.

Note globale

★★★★☆

le_crim, Rédacteur et animateur

Commentaires
3 réponses à “Evoland en test, l’évolution d’un genre”
  1. Torack dit :

    On voit les seins de Lara Croft dans cette évolution des jeux?

Trackbacks
Regardez ce que les autres en pensent...
  1. [...] En ce début de semaine, Playitlive et Shiro Games vous proposent de gagner un exemplaire du jeu Evoland sur Steam ! Pour tenter votre chance, rien de plus simple : postez un commentaire ci-dessous en entrant une adresse de messagerie valide pour que nous puissions vous contacter. Vous avez jusqu’au vendredi 19 avril 23h59 pour participer. Nous procéderons ensuite à un tirage au sort parmi les commentaires pour désigner le gagnant qui remportera le lot. Pour en savoir plus sur Evoland, on vous invite à lire notre test du jeu. [...]



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