Sly Cooper Thieves In Time en test, tout est bon dans le raton, mangez-en !

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Après trois épisodes réussis sur Playstation 2, le voleur le plus poilu depuis Chewbaka nous revient sur Playstation 3 et Vita. On pourra dire que notre ami à moustaches aura su se faire attendre, au point même que l’on y croyait plus vraiment. Après tout, les années passent, les générations de machines s’enchainent et certaines grandes séries trépassent, manquant le virage du progrès pour finir le nez dans le fossé sur l’autoroute vidéoludique. Qui, aujourd’hui se souvient de séries merveilleuses comme Rick Dangerous ou Renegade? Oui les vieux… ce n’est pas faux… Mais seulement ceux n’ayant pas encore développé d’Alzheimer.

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La trame de ce nouvel épisode commence lors du cambriolage d’un musée. Le but de la manœuvre, voler un katana millénaire qui pour une obscure raison permettrait le voyage dans le temps (sic). Pas de surprise ici, on retrouve bien tous nos compères avec leur gameplay respectif. Sly le raton laveur sera bien entendu de la partie, mais également Bentley la tortue en fauteuil roulant et Murray l’hippopotame rose amateur de castagne et, du coup c’est d’actualité, probablement à cent pour cent favorable au mariage gay.

Malencontreusement piégés lors de ce casse du siècle par la jolie Carmelita Fox, l’ex-girlfriend de notre Arsène Lupin à fourrure, nos compères se retrouvent obligés de quitter notre époque pour tenter de remettre de l’ordre dans leur passé à la manière de Marty Mc Fly et de sa mythique DeLorean. C’est ici que le jeu prend véritablement corps. Sly devra durant chaque monde, trouver, puis aider l’un de ses ancêtres, passant ainsi, d’époque en époque.

Ce sera l’occasion de faire intervenir de nouveaux protagonistes aux différentes capacités apportant par la même occasion un peu d’air frais au gameplay. Vous passerez donc par le Kapon féodal pour prendre les commandes de Roichi un voleur ninja avant de filer vers l’ouest sauvage et sa ruée vers l’or aux côtés de Tennessee Kid Cooper, hors la loi recherché mort ou… mort, et ses colts ravageurs donnant au jeu de Sanzaru Games un aspect bien plus orienté TPS avant de repartir pour la préhistoire avec Bob…

Au-delà du clan Racoon, chacun des acolytes de notre héros aux grandes oreilles apportera avec lui son gameplay. Bentley piratera des systèmes informatiques dans des phases très orienter shoot them up, tandis que Murray vous propulsera au beau milieu de bagarres de rue pour de courtes mais intenses sessions de Beat them all. Avant chaque stage, un hub représentant la cachette secrète de nos acolytes vous permettra de choisir entre chaque personnage, ainsi que parmi les missions lui étant attribuées.

Une fois fait, c’est dans un monde semi-ouvert que vous évoluerez à la recherche de bonus ou bien simplement des objectifs définis. C’est ce qui rend la production de Sanzaru réellement intéressante. En effet, vous serez libre d’explorer chaque recoin pour dénicher les nombreux secrets et appréhender les différentes possibilités tactiques permises par le game-design. Comme dans un Assassin’s Creed, vous pourrez tenter l’escalade de bâtiments pour prendre de la hauteur sur la situation ou bien pour trouver de nouveaux passages alternatifs.

Dans le cas où vous souffririez de vertiges, aucun problème, le combat frontal sera votre option de prédilection. Bien entendu, vous pourriez préférer la voie du ninja et les mises à mort lâchement prodigués dans le dos de votre adversaire. Quelle que soit votre approche vous trouverez forcément un moyen de vous amuser. Chaque niveau sera également l’occasion de partir à la chasse aux trésors, coffres et bouteilles savamment cachées e permettant d’augmenter considérablement la durée de vie qui, autrement, pourrait se résumer en une petite mais confortable dizaine d’heures.

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Techniquement, ce nouvel opus est poche de la perfection, que ce soit sur Playstation Vita comme sur sa grande sœur de salon. Le jeu est magnifique, le Cell shading est totalement justifié et assumé et les doublages en français sont dans la bonne moyenne haute de ce qui peut se faire actuellement. Les environnements partiellement ouverts sont fluides et agréablement designés. Rien ne vient perturber le plaisir de jeu. Rien ? Non, car une poignée d’irréductibles nuisances perdurent néanmoins : les chargements.

Rarement dans ma vie je n’ai dû attendre aussi longtemps pour charger un niveau. C’est bien simple, on se croirait revenu au temps de l’Amstrad 464 et de son lecteur de cassette audio. Ça pourrait être un détail, mais en fait il n’en est rien, cette attente gâche clairement l’immersion dans une histoire déjà pas spécialement originale. Pour être réellement honnête, j’ai même testé de poser ma console, aller faire un café, le boire en fumant une cigarette avant de revenir prendre ma machine pour m’apercevoir que le niveau suivant n’était toujours pas chargé. Simplement rédhibitoire.

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Conclusion

Sly Cooper : Voleurs à travers le Temps est un jeu agréable sur tous points de vie, dès lors que l’on considère l’attente comme un prémisse au plaisir. Pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal à passer au-delà de ce problème, mais pour ceux qui voudront s’y adonner, ce quatrième opus des aventures de Sly pourra se révéler comme le plus abouti de la série, ne serait-ce que par le nombre d’avatars et de systèmes de jeu. Le foisonnement de bonus cachés aura de quoi vous tenir en haleine longtemps après avoir vu la fin de l’histoire et l’humour omniprésent vous déridera le front sans aucune intrusion chirurgicale. Au final, pour une quarantaine d’euro la galette sur Playstation 3 ET PS Vita, grâce au cross-buy, il serait peut-être dommage de ne pas se pencher sur le cas de ce mignon petit animal en voie d’extinction qu’est le raton laveur.

Note globale

★★★½☆

Shyn, Rédacteur

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