Eador Masters Of The Broken World en test, des îles flottantes à dévorer d’urgence

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Tout commence en 2009 avec la sortie de Eador Genesis, un mélange de genre entre Heroes of Might and Magic et Civilization avec une petite dose de RPG. Le jeu, prévu initialement pour la Russie, rencontre un tel succès qu’il est traduit en anglais et mis en vente sur diverses plateformes en ligne. Snowbird Games nous offre aujourd’hui la refonte de ce petit bijou, car il faut savoir que son ancêtre ramait pas mal côté graphisme (en 2D et résolution max en 800×600 !). Pour l’histoire, vous êtes un petit héros chargé par votre mage/mentor de débarrasser la région d’un dangereux personnage. Cette partie sert de didacticiel pour apprendre les bases du jeu. Chose faite, votre mentor vous remercie et… vous tue ! Bon ça c’est fait, fin du jeu. Euh non, car en fait, oh surprise, vous êtes un demi-dieu qui voulait juste s’amusait à voir ce que ça fait d’être un petit mortel. Bien, maintenant passons aux choses sérieuses, allons conquérir le monde !

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Comme son nom l’indique, ce monde, dans Masters of the Broken World est un univers composé de plusieurs petites îles flottantes dans l’espace, et votre but est de les absorber pour renforcer votre propre petit paradis. Mais bon, vous n’êtes pas le seul surhomme de cette galaxie et tous, méchants comme gentils, se mettront en travers de votre route. D’ailleurs, ça fait parfois bizarre de voir un PNJ vous accueillir, vous féliciter et deux minutes après, il essaie de vous trucider pour le prochain monde. Mais nous sommes des demi-dieux et ils ne sont pas vraiment connus pour régler leurs problèmes avec diplomatie et tact autour d’un thé citron. En attaquant un nouveau morceau de terre, on commencera par choisir ses avantages contre un peu d’énergie astrale (déblocables au fur et à mesure de la campagne) puis on démarre la partie. La carte d’un monde est composée d’hexagones irréguliers représentant chacun une province peuplée par une race, hommes-lézard, humains, centaures… on trouve un échantillon de la plupart des populations mythologiques.

Et surtout, en début de partie vous et votre adversaire obtiendrez un bastion qui sera le cœur de votre empire, perdre votre bastion signifie la défaite, et prendre celui de l’adversaire vous donne la victoire. Tout comme le célèbre Heroes of Might and Magic vous allez pouvoir développer votre ville en construisant différents bâtiments. Ils sont très nombreux et divisés en 9 catégories pour s’y retrouver un peu plus facilement. De manière générale, les bâtiments offrent 3 types d’avantages, ils fournissent des ressources, donnent accès à de nouvelles unités ou permettent d’acheter des équipements et des sorts. Les constructions les plus intéressantes valent plus cher et demandent des prérequis plus nombreux naturellement. Chose intéressante, certaines constructions permettent de développer des bâtiments et des armées dans les provinces. Le jeu se jouant au tour par tour, on pourra en un tour construire dans le bastion, dans une province, et recruter des gardes pour celle-ci. A vous de bien choisir ! Voilà comment on dépense nos sous, mais comment on les gagne ? Ben c’est simple, on fait dans le social et on taxe tout le monde ! Eh oui, notre bastion et chaque province possédée vont payer des taxes en fonction de leur population.

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A cela on ajoute les bonus des bâtiments du bastion ET des provinces, puis on déduit le coût d’entretien des armées et la corruption et voilà, on obtient notre recette quotidienne. Les ressources sont au nombre de deux : l’or et les gemmes. L’or sert à acheter des unités et à les entretenir et les gemmes servent à tous ce qui est magique. Bon et les conquêtes, comment qu’on fait ? Faciiilllllleeee, on suit la recette classique, un soupçon de héros, une bonne dose d’armée et on mélange le tout ! Hop ! Bon, on peut acheter des héros dans le bastion parmi 4 classes proposées. On a tout d’abord le guerrier, bourrin, résistant, il est un très bon combattant qui peut quasiment gagner les premiers combats seul. On trouve ensuite l’éclaireur, qui tire de loin et se déplace rapidement sur la carte. Et enfin le mage, qui peut apprendre plus de sorts et faire plus de dégâts avec, d’ailleurs le mage est vraiment un héros très puissant, à haut niveau ses sorts peuvent dévaster le champ de bataille.

Mais pour lancer un sort, il faut dépenser des gemmes de notre réserve, il est donc très difficile d’avoir plusieurs mages en même temps, car votre réserve va fondre en quelques tours vous laissant des mages incapables de lancer un sort, donc assez inutiles. Et voilà. Ah non j’allais oublier le petit dernier, le commandant, un vrai défi à lui tout seul celui-là, le héros en lui-même est assez inutile, mais il renforce toutes vos unités. Il est donc assez dur à monter en niveau, mais il peut devenir puissant avec le temps et surtout avec des unités de haut niveau. Car oui, les héros gagnent des niveaux, mais vos unités aussi, débloquant ainsi des compétences et des améliorations ! Il est donc absolument terrible de perdre la moindre unité dans le jeu, votre paysan niveau 5 vous a demandé une bonne dizaine de combats pour en arriver là, le perdre c’est devoir en acheter un nouveau et refaire sa formation à zéro… En gagnant des niveaux, le héros pourra transporter de plus en plus d’unités, par ailleurs chaque unité prend une place. Si votre héros peut prendre avec lui 4 unités, en achetant 4 paysans il ne pourra pas prendre d’autres compagnons, les unités ne s’accumulent pas.

Pour vous faire de l’expérience, vous aurez 2 moyens, attaquer des provinces ou les explorer. Pour résumer, les provinces sont le nerf de la guerre du jeu, argent et expérience. Une province est alliée, neutre ou ennemie. En allant sur une province ennemie, soit elle est gardée et donc COMBATTTTT, soit votre adversaire n’a pas acheté de gardes (ahah) et là c’est plutôt FREE CANDY, elle devient votre sans combat, sympa. Si la province est neutre, vous allez commencer par discuter avec la population locale, et à l’aide de choix multiples vous allez pouvoir tenter de les rallier de façon diplomatique, les menacer, les acheter ou tout simplement les attaquer. Les provinces possèdent 2 statistiques, la population et l’humeur. La population augmente au cours du jeu augmentant votre recette et l’humeur évolue en fonction d’événements et des bâtiments. Et là gros point fort du jeu, Eador possède un système d’événements aléatoires dans vos provinces très bien foutus, exemple concret : pop-up, une maladie se répand dans la province de machin, la population accuse une sorcière qu’elle a capturée.

Que faites-vous ? Vous les laissez brûler la femme ? Vous la libérez ? J’étais en mode gentil demi-dieu, je la sauve et l’interroge, elle avoue être une sorcière, mais elle explique qu’elle n’a rien à voir avec la maladie et même pire qu’elle indique le remède aux villageois depuis un moment, mais ils n’écoutent pas. Alors, vous appliquez le remède de la sorcière contre l’avis des villageois, ou vous laissez la sorcière partir et les villageois dans leur souffrance ? Toujours en mode bisounours, j’applique le remède et BINGO ! La sorcière tue la moitié de la population, s’enfuit en se moquant et les survivants de la province rêvent d’embrocher ma tête au bout d’une pique. Bon je construis un bar pour tenter de réparer tout ça, mais l’humeur de la population continue de baisser jusqu’à la révolte. Bon pour la petite histoire j’ai cramé les 5 sorcières suivantes avant d’essayer d’en sauver une autre, non, mais. En cas de révolte, si vous aviez une garnison, il y a combat pour la libération de cette province sinon elle redevient immédiatement neutre.

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Alors, mettre des garnisons, c’est toujours possible, mais je rappelle qu’on ne peut en déployer qu’une par tour et qu’elle plombe nos recettes à chaque fois. Le héros, dans les provinces alliées, peut faire de l’exploration, cela revient à déclencher des combats pour améliorer la province, trouver des ressources ou de nouveaux équipements. Enfin, parlons des combats. Avant de démarrer, l’ordinateur vous indique la composition de l’armée adverse et vos chances de victoire théoriques, vous avez alors le choix : combattre ou battre en retraite et perdre le tour de votre héros. Les batailles se déroulent sur un plateau de case hexagonale comprenant divers types de terrain avec des zones qui ralentissent, qui empêchent de passer, etc. Chaque unité et le héros possèdent des caractéristiques : attaque, portée d’attaque, munitions, défenses au corps à corps, à distance, à la magie, moral et endurance. Le moral détermine un bonus ou un malus aux dégâts, il est influencé pour les morts et les victoires autour des unités.

L’endurance diminue à chaque attaque/déplacement, en dessous de 5, le combattant reçoit un malus aux attaques/déplacements et à 0 il s’immobilise et doit se reposer le prochain tour. Avant le coup d’envoi du carnage, on choisit le positionnement de nos troupes sur les deux premières lignes, avec la vision de la disposition adverse si on ne commence pas le premier. Les combats se déroulent au tour par tour, un joueur bouge son armée puis l’adversaire fait de même jusqu’à l’annihilation de l’un des deux. Les combats sont stratégiques, car comme dit précédemment on essaye de préserver toutes nos unités, le but est donc non seulement la victoire, mais aussi la victoire « parfaite », et si ce n’est pas possible, il faut bien réfléchir aux sacrifices que l’on peut concéder. En cas de victoire, c’est expérience et ressources en plus ; en cas de défaite c’est au revoir l’armée et mort du héros. Le corps de héros sera rapatrié au bastion en quelques tours et une fois arrivé on pourra le ressusciter contre argent et gemmes.

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Les modes de jeu disponibles sont classiques. La campagne où on développe notre demi-dieu, l’escarmouche qui propose de faire une carte avec des options personnalisables (taille, nombre de joueurs, type de terrain, etc.) et enfin le multijoueur. Le multi est en fait une carte d’escarmouche jouable à plusieurs, pas besoin de plus pour affronter ses amis en ligne (attention une partie sur une carte moyenne ou plus grande peut être longue !). Graphiquement la refonte est agréable à l’œil. Comme souvent dans ce type de jeu, on ne demande pas des cinématiques magnifiques de 10 minutes et des paysages haute définition, personnellement je demande de beaux décors, des unités un minimum détaillé et des animations correctes. Voilà tout cela est présent alors tout va bien. De son côté, l’ambiance sonore est discrète, mais colle à l’ambiance médiévale fantastique un peu sombre sur rythme assez lent. Les bruitages recouvrent tous les cris de guerre, de mort et autres onomatopées barbares lancées en plein milieu de combat sans pour autant tomber dans le ridicule ou l’exagérer.

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Conclusion

Eador Master of the Broken World est un mélange de genre réussi, complet et prenant il ravira les fans du style Heroes of Might and Magic. Le côté répétitif que l’on peut trouver dans ce genre de jeu est grandement réduit par la diversité des événements dans nos provinces donnant un petit côté jeu de rôle à l’ensemble très rafraîchissant. Avec ces mécaniques de jeu originales, je ne peux que conseiller ce jeu trouvable sur Steam pour la modique somme de 19 euros.

Note globale

★★★★☆

Ever, Rédacteur et correcteur

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