Strike Suit Infinity en test, la tête dans les étoiles

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Strike Suit Infinity, on en entend pas mal parler en ce moment. Que ce soit sur Steam ou via Play It Live et une récente news concernant l’Oculus Rift, le jeu indé développé par Born Ready Games est une simu de combat spatial orientée arcade. L’histoire ne tient pas un rôle prépondérant dans le soft, qui dépeint une guerre galactique où vous allez devoir sauver la Terre d’une destruction probable. A vous de prendre les commandes d’un Strike Suit Infinity (et plus tard éventuellement d’autres vaisseaux), un appareil qui a la particularité de pouvoir passer en temps réel de l’état de chasseur spatial à celui de robot de combat, à la manière des véhicules de Macross (Robotech).

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Autant le dire tout de suite, Strike Suit Infinity n’est pas des plus évidents lors des premières minutes. Dynamique et nerveux, le jeu propose d’affronter des vagues d’adversaires dans des environnements spatiaux différents (treize au total), à l’aide d’alliés joués par l’ordinateur (le jeu est uniquement solo). Les ennemis sont constitués de plusieurs genres de vaisseaux (du rapide et faible intercepteur à la lente mais puissante corvette, plus quelques autres surprises), de même que vos alliés, et vous aurez des objectifs spécifiques à accomplir selon les missions : mettre en morceaux des vaisseaux gigantesques (« capital ships ») en explosant tourelles et points vitaux, éliminer tous les adversaires le plus rapidement possible, détruire des « navettes de transport » pour récolter plus de points, etc. Accomplir des objectifs (principaux ou secondaires comme conserver un max d’alliés vivants à la fin de la manche) permet d’engranger des sous, qui à leur tour vous permettent de consolider vos alliés (en augmentant leur nombre, leur type, mais aussi en améliorant leur expérience, les rendant ainsi plus fort), ou votre propre vaisseau (boucliers, armes, blindage ou maniabilité et vitesse).

Côté graphismes, c’est plutôt bon, avec de jolis environnements mais sans plus (un bon point pour les effets spéciaux, très réussis). Le design des vaisseaux est assez particulier (on reconnait la patte de Junji Okubo, qui a travaillé sur Appleseed : Ex Machina et Steel Battalion entre autre), je vous laisse juger, et autant l’ambiance que les effets laissent penser qu’on est dans un anime / un manga (essayez les missiles du mode « Strike », c’est à dire robot, de votre vaisseau pour vous en convaincre). L’avantage, c’est que c’est rudement fluide et abordable pour des configs pas trop haut de gamme. Niveau sonore, c’est plutôt sympa, et je vous cite le marketing : « Bande originale composée par Paul Ruskay (Homeworld), et comprenant une collaboration avec l’auteur-compositeur-interprète japonais Kokia (Tales of Innocence, Gunslinger Girl: II Teatrino). » Si ça vous rappelle quelque chose, tant mieux, parce que pour ma part, Homeworld m’avait séduite, mais je n’ai pas le plaisir de connaître les oeuvres de Kokia. En tout cas, les effets sonores autant que la musique sont dans le juste, et bercent agréablement durant les heures de carnage (au passage, il existe une édition collector qui propose la BO, mais je la trouve un peu chère malgré tout).

Les graphismes et les sons, c’est bien joli, mais qu’en est-il du gameplay ? Comme je le disais plus haut, Strike Suit Infinity n’est pas vraiment un simulateur, plutôt un jeu d’arcade avec des aspects simulateurs très légers. Le vaisseau possède deux maniabilités différentes. Sous sa forme « de vol », il est rapide, tourne plus ou moins bien selon la vitesse (« plus on va vite, moins bien on tourne »), et possède un armement que l’on peut modifier entre les missions. Une fois transformé sous sa forme « Strike Suit », on perd en vitesse de pointe ce qu’on gagne en maniabilité. On tourne avec une vitesse très accrue (tellement que j’ai eu du mal à m’y adapter), on peut effectuer des manoeuvres d’esquive en effectuant une « double frappe » d’une touche du clavier, et l’armement est composé d’un canon très efficace et d’une batterie lance-missiles jouissive et redoutable à souhait.

Pour ceux qui ont connu Robotech dans leur enfance, vous allez être ravis : le lance-missiles accroche toutes les cibles sur lesquelles vous passez avec le viseur, il suffit pour cela de maintenir la touche de tir, et une fois relâchée, le Strike Suit libère une volée de missiles qui volent dans tous les sens jusqu’à annihiler avec moults effets spéciaux tous ces parasites qui tournoient autour de vous. Par contre, je préfère vous le préciser, Strike Suit Infinity est plutôt difficile à aborder les premières minutes. J’ai eu du mal à passer la première mission, on se retrouve rapidement encerclé d’ennemis qui vous font la peau avec une facilité déconcertante. Afin de terminer le jeu, je suppute qu’il faut bien comprendre les mécanismes afférents aux deux modes du Strike Suit, et gérer efficacement les transformations en milieu de combat. Notons qu’utiliser les armes du mode Strike Suit consomme une ressource appelée « Flux » que vous ne regagnez qu’en détruisant des adversaires. On trouve donc un aspect tactique que le joueur doit absolument apprendre à maîtriser s’il souhaite s’en sortir avec aisance.

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Conclusion

Strike Suit Infinity est encore une fois un jeu nerveux, à l’action omniprésente, qui ravira les fans de jeux d’arcade et d’action intensive. Si vous êtes plutôt du genre simulateurs à l’ancienne, passez votre chemin : certes on trouve un côté tactique que l’on doit apprendre à gérer, mais ici, point question de modifier les paramètres énergétiques du vaisseau ou du bouclier (les connaisseurs sauront à quels jeux je fais référence en parlant de ça). Propre et simple en apparence, mais révélant des mécaniques de jeu plus complexes au final, Strike Suit Infinity est plutôt bon, et se laisse jouer agréablement pour peu qu’on apprécie ce type de jeux. Disponible pour environ 5,99 euros sur Steam, il propose un support de tous les types de contrôleurs ou presque : manettes, joysticks, souris + clavier. Pour un jeu dont l’origine est un projet de financement kickstarter, en tout cas, ça prouve que l’argent ainsi collecté peut être bien utilisé.

Note globale

★★★☆☆

Catz, Rédactrice

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