Injustice Gods Among Us en test, god-mode ON

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Après une jolie remise en question de la série vieillissante Mortal Kombat, les studios NetherRealm reviennent aux collants multicolores et kitsch à souhait sous couverture de l’univers DC Comics. A vous les joies des super pouvoirs délirants et des gadgets sophistiqués. Si on aurait pu craindre la disparition de la série la plus violente de l’histoire des jeux vidéo après la chute de Midway, le studio de développement originel, il faut avouer qu’Ed Boon a su moderniser son concept initial d’une brillante façon au travers de Mortal Kombat versus DC Universe dans un premier temps, en 2011 plus précisément, avant de marquer réellement les esprits, un an après, lors de l’excellent reboot de Mortal Kombat. C’est donc tout naturellement que l’on attendait ce nouvel essai avec confiance, voire même pour certains d’entre nous, de l’impatience. Et bien autant le dire franchement, Mulder n’avait pas tort, la vérité se cache parfois ailleurs, entre plaisir et exaspération, entre paradis et abysses infernaux… Bref, il est temps de faire l’état des lieux.

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La première bonne surprise ne se fera pas attendre puisque dès le bouton Start enfoncé, la multitude de modes de jeux possible fera immanquablement se tendre vos muscles faciaux dans un rictus de satisfaction évidente. Pour être même tout à fait honnête, vous aurez devant vous le jeu de baston le plus complet jamais créé, tout du moins dans ses modes de jeu solo (à part peut-être le deuxième disque de la version japonaise de Rival School 2 sur Dreamcast mais bon nombre d’entre vous n’étaient probablement pas nés lors de sa sortie). Fort de sa parenté, Injustice reprend un mode histoire extrêmement travaillé, comparable au dernier Mortal Kombat. On prendra donc tour à tour le contrôle de nos super héros dans une histoire compliquée mêlant voyages entre des dimensions alternatives et plans machiavéliques orchestrés par les vilains sbires du Joker dans la plus pure tradition DC. Le tout est clairement digne des véritables comics en version papier de notre jeunesse, que ce soit dans l’écriture, comme dans la mise en scène des cinématiques.

Le seul point noir lors de ces passages est pourtant un véritable écueil. En effet, au beau milieu de ces phases purement narratives viendront se greffer, de temps en temps, quelques vilains QTE de la pire espèce. Si on pouvait trouver ça plutôt original lors de la sortie de Shenmue sur la tellement regrettée Dreamcast, il faudrait vraiment que les développeurs comprennent que plus de dix ans après, la recette est éculée, usée jusqu’à la corde et a clairement de plus en plus de mal à passer aujourd’hui. Néanmoins, on ne pourra qu’apprécier la petite dizaine d’heures proposée dans ce mode. Une fois le scénario du mode histoire retourné dans tous les sens, il vous restera encore le S.T.A.R. Lab, équivalent de la tour des défis, vous demandant de terminer plus de deux cents petites missions. Si au bout de tout cela vous avez encore faim, ne vous inquiétez pas NetherRealm a aussi intégré un mode Battle, amalgame de combats débouchant sur un boss, couramment nommé arcade partout ailleurs.

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Si par bonheur, vous êtes fan de l’univers de DC comics, nul doute que vous trouverez votre bonheur dans le casting proposé. Regroupant pas moins de vingt-quatre combattants en collants moulants multicolores comptant parmi eux quelques super stars comme Batman, Superman, Wonder Woman, le Joker, Flash ou bien encore Doomsday, caque élément de se roster classieux s’appréhendera de manière totalement différente. L’équipe de développement a donc pris la judicieuse décision d’éviter les copies carbones de gameplay que l’on pouvait notamment reprocher aux différentes déclinaisons de Mortal Kombat. A part peut-être en ce qui concerne Batman, je dois bien avouer ne pas être un grand inconditionnel de l’univers DC et pourtant j’ai quasi instantanément été choqué des accoutrements de nos super guerriers bons ou mauvais.

Qu’à t-il bien pu se passer dans le cerveau surmener des artistes designer de chez NetherRealm pour nous sortir des panoplies aussi immondes ? On peut comprendre l’envie de moderniser, voir de customiser les héros de notre enfance, mais là, la limite du mauvais goût semble être clairement franchie, voir violée sans sommation dans une cave obscure d’un quartier mal famé. A part quelques personnages comme Batman qui s’en tire à peu près bien, le reste du character design est une véritable insulte. Nul doute d’ailleurs que cela soit délibéré afin de vendre du contenu dématérialisé à prix d’or… encore un exemple des ravages de la démocratisation des DLC. Néanmoins, pour la majorité des profanes, dont je fais tout de même partie, le contenu de base sera tout de même largement suffisant pour s’amuser gentiment pendant de longues heures.

Techniquement, on oscille entre le pas mal et le mauvais. En effet, si les décors sont plutôt agréables à l’œil, les différents protagonistes sont très loin de briller de mille feux. Les couleurs des textures, pourtant travaillées, sont étrangement ternes causant l’effet étrange de ne pas appartenir à la scène se déroulant sous vos yeux. Concrètement c’était déjà un reproche que l’on pouvait faire à Mortal Kombat versus DC Universe et aucun effort n’a visiblement été effectué pour ce nouvel épisode. Dommage. Le gameplay quant à lui est extrêmement bien calibré pour offrir au joueur un véritable sentiment de puissance. Injustice récupère le système de super coup effectué en pressant les deux gâchettes et hérité du X-Ray de Mortal Kombat. Il sera également possible d’utiliser le décor pour fracasser au mieux le crâne de votre adversaire, en lui balançant à la tronche une voiture malencontreusement garée là par exemple ou bien en déclenchant un tir de missile depuis une des consoles de la Bat-Cave… Jouissif voilà le premier mot qui me vient à l’esprit.

Un nouveau système fait également son entrée et permettra de récupérer un peu de vie une fois par combat en engageant un duel brutal ressemblant un peu à ce que l’on a pu voir sur certains des jeux estampillés Dragon Ball Z, à ceci près qu’ici, le vainqueur sera invariablement celui dont la jauge de puissance sera la plus remplie. Malheureusement, malgré ces nouveautés et ces bonnes idées héritées, la mise en place des différents combos est complètement craquée et s’ils ne gênent pas forcément l’expérience solo, ils ont la fâcheuse tendance de détruire complètement l’intérêt du mode multijoueur. Ainsi, le premier à enchainer son combo, toujours le même, le premier gagnera forcement le match… Déprimant, surtout comparé aux ténors du genre que peuvent être les derniers Street Fighter en date ou encore King of Fighter XIII.

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Conclusion

En tout état de cause, cet Injustice n’est malheureusement pas le jeu que l’on attendait. Ne vous méprenez pas pour autant, il n’a également rien d’un mauvais jeu, mais il ne comble clairement pas nos attentes. Pourtant on sent qu’un véritable travail a été fourni pour faire du mode solo une véritable aventure à la durée de vie importante et en cela, le pari est effectivement rempli d’une bien belle façon. Le problème viendra clairement du jeu à plusieurs proposant un équilibrage qui est, aujourd’hui, catastrophique ? Néanmoins, il y a fort à parier que ces problèmes seront réglés par un hypothétique patch à venir. En attendant, je ne pourrais vous conseiller l’achat de ce titre que dans le cas où vous ne joueriez quasi exclusivement en solo. Les fans de l’univers DC trouveront probablement également leur compte auprès de leurs superhéros favoris.

Note globale

★★★☆☆

Shyn, Rédacteur

Commentaires
2 réponses à “Injustice Gods Among Us en test, god-mode ON”
  1. Torack dit :

    Moi je l’ai testé sans ami et sans alcool!

    /troll

  2. Shyn dit :

    Par soucis de propreté, les petits troll aux cheveux gras ont été supprimés.

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