GC 2013 : Survarium en preview, nos premières impressions

La Gamescom c’est un salon où on fait le tour du monde en 30 minutes chrono. Exemple, après un passage chez Microsoft à discuter avec des Californiens je me retrouve plongé au coeur de l’Ukraine en rencontrant deux des développeurs de Vostok Games qui nous introduisent leur prochain FPS mâtiné d’anomalies surnaturelles, Survarium, entre deux rasades de vodka maison of course. Les camarades de Vostok n’en sont pas à leur premier essai puisque l’équipe qui s’occupe de ce free2play à venir sur PC travaillait précédemment sur STALKER et ses suites. On peut donc dire qu’ils ont de la bouteille, ho ho!…

Discret depuis son annonce l’année dernière, Survarium profite du salon allemand pour se montrer du côté du mur puisque la beta fermée actuelle est réservée au public russe, et ce pour deux raisons : tout d’abord parce que l’interface est à 40% traduite en anglais et secondo, car ils n’ont pas de serveurs assez costauds pour accueillir les joueurs européens ou américains. Et la build à laquelle nous avons pu prendre part nous confirme tout ça dès les premières minutes. Une fois le jeu lancé, on se retrouve dans le lobby multi où est représenté notre avatar et où l’on peut acquérir armes, munitions, gadgets et armures auprès des 7 factions du jeu (seulement 2 disponibles pour l’instant).

Free2play oblige, une partie de l’équipement sera débloqué en contrepartie de monnaie premium. Par contre, en ce qui concerne les skills, on ne nous a pas précisé quoi que ce soit. Votre personnage pourra débloquer une perk tous les 5 niveaux (level-cap au niveau 100 pour l’instant). Les perks et gadgets pourront être bien utiles pour progresser tranquillement dans les maps du jeu bourrées d’anomalies affectant la santé de votre personnage. Ainsi, il ne faudra pas oublier d’équiper un masque à oxygène pour traverser les zones à risque.

Une fois connecté à un serveur et dans le cadre de cette alpha fermée, on rejoindra aléatoirement l’une des quelques maps modélisées à l’heure où vous lirez ces lignes. L’unique mode de jeu disponible mélange PVP bête et méchant et recherche d’objectifs sur la map. Dix caisses sont disposées aléatoirement sur la map et il vous faudra les trouver les ramener à votre camp de base pour marquer des points. Vous pourrez également tenter de voler les caisses directement dans le camp adverse à vos risques et périls. Le choix de l’équipement dans le lobby aura une influence directe sur vos actions in-game puisqu’il affectera votre stamina en partie. A vous donc de ne pas trop charger vos mules.

Les maps sont plutôt bien modélisées (mention spéciale pour l’impressionnante Vostok Radio Station) et représentent le plus souvent des entrepôts désaffectés aux textures cradingues qui rappelleront à certains la Zone d’un certain STALKER. Si elles ne sont pas placées aléatoirement au chargement des maps, les parties infectées par les anomalies sont souvent bien positionnées sur la map et demandent le plus souvent au joueur de prendre le risque de s’y infiltrer pour dénicher des caisses (et dans un futur proche du loot). Les anomalies sont variées (électriques, brouillard, slime), mais n’ont pour l’instant qu’un seul effet sur les joueurs : la perte rapide de leur santé.

Passons aux choses qui fâchent et posons là le constat après une demi-heure de jeu : le développement n’est pour l’instant pas assez avancé pour que l’on s’amuse vraiment. Les serveurs devraient idéalement être capables de soutenir du 10VS10, mais on peinait à jouer convenablement en 3VS3, la faute à de sérieux lags et des bugs serveurs assez agaçants. Si les maps sont vastes et proposent de quoi tendre des embuscades, elles sont bien trop vides pour proposer un challenge intéressant. Quid des autres modes de jeu ? De l’incidence de l’exposition aux anomalies ? Les développeurs nous assurent la main sur le coeur que tout devrait être réglé pour la beta ouverte russe à la fin de l’année, mais on sort de ce rendez-vous un peu déçu par ce Survarium qui promet beaucoup, mais n’est pas encore digne de ce qu’on attend de lui et de ce qu’il veut être : un MMOFPS.

BiLLOU95, Rédacteur en chef