Ittle Dew en test, l’histoire d’un jeu qui se prend pour un autre jeu

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Il y a des jeux qui sortent comme ça de nulle part et qui vous tombent dessus. Parfois la surprise est de mauvais goût et d’autre fois, c’est tout l’inverse. Le problème est que le jeu des Suédois de Ludosity, qui n’en sont pas à leur premier essai puisqu’on leur doit, entre autres, Bob Came in Pieces ou Magicka Wizards of The Square Tablet, l’adaptation de Magicka sur tablettes, ne se situe dans aucune de ces deux catégories.

Dans Ittle Dew vous incarnez une jeune demoiselle qui ne ressemble pas à une demoiselle, blonde vêtue en vert. Alors qu’elle fait une sieste tranquille sur son micro radeau, elle échoue sur une île inconnue et rencontre un mini renard alcoolique volant. Tout va bien. Une fois échouée sur l’île, il va lui falloir l’explorer à la recherche d’un nouveau radeau. Par chance vous tombez sur un panneau qui vous indique la présence d’un château… qui sera peuplé de gros vilains pas beaux. Voilà le speech super surprenant d’Ittle Dew. Maintenant vous changez le sexe du protagoniste, vous remplacez le renard par une fée et le radeau par une princesse et vous obtenez… roulement de tambour… Zelda ! Pour être plus précis, un mixte entre A Link to The Past (épisode SNES) et Link’s Awekening (épisode de la Gameboy). Le jeu emprunte tout ou presque à la série de Nintendo : style graphique, mécaniques de jeu et ambiance.

Comme dans les deux épisodes de Zelda cités, Ittle Dew se joue en vue du dessus avec des écrans pour chaque zone. On y retrouve les mêmes principes de donjons, d’objets et d’évolution de personnage. Heureusement, Ludosity apporte une grosse variante. Si dans Zelda on visite des donjons pour pouvoir progresser dans le monde extérieur, ici on visite le monde extérieur pour pouvoir progresser dans le château. A chaque découverte d’objet, on pourra avancer un peu plus dans le château, dans lequel se cache l’objet ultime à récupérer pour l’échanger au marchand contre un radeau tout neuf. Dans ce même château, on récupère des sous, qui permettent d’acheter des objets, ou plutôt d’être téléporté dans un mini donjon, dans lequel se trouve l’objet que l’on a acheté. Votre inventaire sera très restreint, puisque vous n’aurez que 4 objets. Une branche, qui sera rapidement échangée par une épée de feu, un bâton de glace et un bâton de téléportation.

Si les deux premiers n’ont rien de surprenant, le bâton de téléportation lui est une belle idée. Il vous permettra de créer un bloc vert, qui servira aussi de poids pour activer des boutons, puis, grâce à son tir, permettra de téléporter l’objet (ennemi, projectile ennemi ou vous) à l’endroit où se trouve le bloc vert préalablement posé. Grâce à vos items, vous allez pouvoir résoudre de plus en plus de puzzles, c’est-à-dire ouvrir de nouvelles portes dans le château ou accéder à des coffres, dont certains sur la fin vous demanderont un peu de réflexion pour réussir à les résoudre, notamment les raccourcis pour zapper plein de salles. Le bestiaire quant à lui est une parodie de ce que l’on trouve dans Zelda et ne vous posera aucun problème, surtout que la mort n’est absolument pas punitive : si vous mourez, vous recommencez immédiatement dans la salle dans laquelle vous êtes mort.

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Conclusion

Ittle Dew m’a laissé un avis très mitigé. Je ne sais pas comment prendre le jeu : un hommage à Zelda ? Une parodie ? Un plagiat ? Quoi qu’il en soit, il est impossible de se défaire de cette image pendant les 3/4h nécessaires pour terminer le jeu. De plus qu’Ittle Dew est au final un jeu agréable, qui apporte quelques bonnes idées de gameplay, mais qui encore une fois est totalement gâché par les références trop prononcées. Vendu à 10€/15$ sur PC, je ne saurai vous conseiller d’attendre une promotion pour gouter à ce jeu.

Note globale

★★½☆☆

le_crim, Rédacteur et animateur

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