Killzone Mercenary en test, le tueur à gage de la Vita

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Ca y est, les vacances sont finies. Revoilà le temps merveilleux de la grisaille parisienne et des gens qui font la tronche dans le métro. Où sont passées les sublimes sirènes en bikini ? Surement parties se rhabiller pour polluer le RER A de leur méchante humeur. Enfin, qui dit rentrée, dit également retour des gros jeux tentant de vendre quelques exemplaires avant le lâché du bulldozer GTA disponible aujourd’hui et autant être honnête, cette année, l’automne sera chaud, y compris sur notre petite Ps Vita qui montre désormais qu’elle en a dans le ventre avec la sortie tant attendue par les possesseurs de la bête de Killzone Mercenary. Après tout, qui s’inquiète de jolies naïades lorsqu’on peut trucider du méchant par paquets de douze ?

Mercenary ne suit pas directement les conflits narrés dans les trois précédents épisodes de Killzone sortis respectivement en 2004 sur PlayStation 2, puis en 2009 et 2011 sur sa grande sœur en haute définition. Non, en fait cet épisode est un spin off, un peu comme Liberation sorti en 2006 sur PSP, à la grande différence que cette fois-ci nous aurons droit à un véritable FPS digne de ce nom, chose que l’on n’osait presque plus espérer vu le peu de jeux exploitant réellement la plateforme. Vous prendrez donc le contrôle d’un mercenaire, comme l’indique le titre du jeu, n’ayant ni dieu ni maître au beau milieu des conflits opposant les Helghast aux humains purs souches de l’ISA. L’avantage de la profession de notre ami étant que, n’ayant aucune attache avec l’une ou l’autre des parties il vous sera possible d’effectuer diverses missions pour un peu tout le monde, tant que vos patrons d’un jour continueront à faire marcher la planche à billets.

Au milieu de tout ça viendra se greffer un vendeur d’armes ayant surement été un gentil chacal dans une vie antérieure et deux ou trois autres protagonistes mineurs dont je vous laisserais la surprise, car autant le dire tout de suite pour en être débarrassé, en à peine quatre heures de jeu, vous n’allez pas en avoir beaucoup. Si la trame scénaristique pour le moins peu fameuse (sérieusement, un mercenaire empochant du pognon pour lutter contre sa propre race risquant finalement d’être purement et simplement éradiquée de l’univers… au-delà de l’idéologie nauséabonde, ça reste extrêmement foireux) cet épisode Ps Vita est pourtant un véritable Killzone dans son déroulement et son gameplay. Le tout se présente donc sous les traits d’un FPS d’excellente facture, vif et nerveux, dans lequel vous passerez finalement la plupart de votre temps à vous planquer derrière le décor avant de décocher un headshot magistral entre les deux yeux de vos agresseurs.

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Constat qui peut sembler négatif, mais qui pourtant ne l’est pas tant que ça puisque la quasi-totalité des FPS modernes suivent ce parti pris quant à leurs mécaniques de jeu. Heureusement, pour sauver votre peau et accessoirement l’attention du joueur, vous aurez à votre disposition un arsenal des plus fournis : fusils mitrailleurs, shotguns, lance-grenades et autre bazooka, mais aussi d’autres jolis jouets bien moins conventionnels. Il vous sera possible de transporter trois armes en même temps pour mieux trucider, écharper, décapiter (rayez les mentions inutiles) et si cela ne vous suffisait pas, un brillant système de combat au corps à corps utilisant le pavé tactile avant a, également, été implémenté par les développeurs de Guerilla Cambridge dont le seul terme que je vois pour les décrire est talentueux, tant leur rejeton est impressionnant. Impressionnant, le mot est même faible lorsque l’on insère pour la première fois la petite carte noire.

C’est bien simple, Killzone Mercenary est le plus beau jeu de la console. Tout est hallucinant de finesse et de fluidité (une fois le correctif de 1,4Go téléchargé et installé). Les explosions sont fascinantes, l’action est frénétique et le tout tourne sans aucun souci. Quand on le compare à l’exécrable Call of Duty Black Ops Declassified et au très moyen Resistance Burning Skies, même si je reconnais volontiers m’être amusé réellement sur ce dernier, il est clair qu’il n’y a pas photo. Killzone Mercenary surpasse la concurrence pour mieux les écraser. Pourtant il partage avec ces jeux un très mauvais point : une durée de vie ridicule, heureusement compensée par un multi digne de ce nom et un haut pouvoir de rejouabilité pour espérer tout débloquer. Car si vous êtes du genre à essorer vos jeux jusqu’à la dernière goutte, alors là, les malheureuses quatre petites heures vont être multipliées un bon paquet de fois.

Entre les différents niveaux de difficulté et les différents styles d’approche (allant du gros bourrin au véritable ninja capable de disparaitre pour terminer un niveau sans même déclencher la moindre alarme), tous récompensés, sans parler des éléments de renseignement à récupérer dans chaque niveau… il va y avoir du travail, qu’on se le dise. Et nous n’avons même pas encore abordé le multi, qui, bien que classique dans sa conception n’en est pas moins extrêmement solide. Le mode multi joueur se décline en trois parties : Mercenaire, Guerilla et Zone de guerre. Si les deux premières modes sont extrêmement classiques, puisque correspondant aux habituels match à mort et match à mort en équipe, nul doute que le troisième, zone de guerre, se montre beaucoup plus ambitieux en enchainant des objectifs divers et variés.

Pour vaincre, il faudra, selon le cas, fraguer comme un fou, pirater des modules ou bien encore privilégier l’infiltration pour soumettre vos adversaires à des interrogatoires pour le moins musclés. Si l’on parsème tout cela d’armes Vanguard tombant sur la carte et permettant de prendre un avantage certains dans la bataille, le tout se révèle excessivement addictif. Rarement on avait vu un aussi bon mode multi joueurs sur console portable et assurément, de mémoire de joueur, jamais on aurait espéré voir un aussi grand FPS.

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Conclusion

Ce Killzone Mercenary est un joyau, un pur concentré de plaisir vidéoludique que tout propriétaire de PS Vita se doit absolument de posséder. Malgré un scénario peu recherché, le jeu se montre, lui, d’une profondeur inouïe. On en vient même à être triste en pensant au peu d’exemplaires qui seront finalement vendus et à regretter que la PS Vita ne soit pas plus implantée que ça, surtout lorsque l’on s’aperçoit de ce qu’elle peut vraiment faire. Et si, en fait, c’était l’explication du faciès peu attractif des gens dans le métro…

Note globale

★★★★☆

Shyn, Rédacteur

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