Final Fantasy XIV A Realm Reborn en test, le phoenix des MMOs

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Se relever d’un échec n’est pas chose facile, surtout lorsque l’on parle d’une licence à succès comme la série Final Fantasy. Le 30 septembre 2010, Square-Enix lance Final Fantasy XIV Online. Les joueurs, tout comme la presse du monde entier, sont, une fois n’est pas coutume, unanimes : le nouveau projet en ligne de la série phare des jeux de rôles japonais est un ratage complet, un étron sans nom, mal optimisé et soporifique à souhait. Autant être honnête, même les fans les plus hardcore de la série n’ont pas tenus le choc et quand on sait que la majorité de ces gens-là ont adoré Final Fantasy XIII, on prend tout de suite la mesure de leur résistance à la torture. Après moult péripéties internes à la grande compagnie japonaise et un remaniement à la tête du projet, voici que nous arrive cette nouvelle version estampillée A Realm Reborn, comme l’aveu de la nécessité de revoir sa copie pour redorer un blason un peu terni par le temps.

Pour comprendre ce test, il faut d’abord admettre le fait qu’il m’a été impossible de voir l’intégralité de ce que peut proposer le jeu. Nous sommes en présence d’un MMORPG, donc gigantesque par nature et celui-ci est extrêmement bien doté dans son contenu. Je ne vous ferais donc pas la liste exhaustive des classes disponibles et de leurs attributs pour plusieurs raisons : la première parce que je n’ai vu qu’une seule, le tank pur, et la deuxième parce que, finalement ce n’est pas le plus important du jeu, car il vous sera possible de changer instantanément d’orientation professionnelle… ah si seulement Pôle Emploi pouvait en prendre de la graine ! Non, vous n’avez pas rêvé, il sera effectivement possible de changer de classe tout au long de votre périple dans le monde d’Eorzéa. C’est d’ailleurs un des très gros points positifs de cette nouvelle mouture qui assure un intérêt ininterrompu sur le long terme.

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En effet, pour chaque nouvelle profession désirée, il faudra vous rendre à la guilde correspondante afin de vous inscrire et de recevoir le matériel adéquat. Ensuite rien de plus simple, vous avez toujours rêvé d’accepter votre statut de nain de jardin ? Équipez-vous d’une pioche et vous deviendrez mineurs de fond dans la seconde. Oui, sauf que vous aurez beau avoir passé des mois sur le jeu et être le plus puissant des mages de niveau 50, vous ne gratterez le sol qu’en recommençant au niveau 1. Il faudra donc prendre à nouveau de l’expérience et ainsi de suite pour toutes les classes du jeu, qu’elles soient de type classique, tel que le tank, le mage, le druide, etc. ou bien orienté emploi comme le mineur, le joailler ou autre métier en voie d’extinction dans nos vertes contrées. Autant dire qu’avant de répondre à tous vos besoins, il faudra du temps, beaucoup de temps et vu le prix légèrement élevé de l’abonnement mensuel, nul doute que les actionnaires de Square Enix s’en frottent déjà les mains.

Techniquement, cette nouvelle version joue dans la cour des grands. Sur un gros PC de nanti, le jeu est impressionnant de beauté. Les textures sont fines et colorées, les effets de lumières fabuleux, bref, il était évident que ce serait difficilement la même chose pour cette version Playstation 3. Pourtant, s’il faut bien entendu avouer que le monde d’Eorzéa semble bien moins féérique sur ce support, la petite dernière de Sony s’en sort vraiment bien. Au regard des productions du genre sur le monolithe noir, Final Fantasy XIV A Realm Reborn est très probablement le plus beau jeu de rôle massivement multijoueur disponible actuellement sur console. Les textures ont perdu de leur finesse, c’est vrai, mais l’âme est toujours là et c’est un véritable dépaysement que de voyager sur les divers continents que propose le jeu. Les musiques, quant à elles, sont toutes des réarrangements de thèmes bien connus des fans de la série et assurent à elles seules le fan service tant attendu.

Au cours de mes aventures, j’ai pu explorer trois continents régis par autant de capitales à l’environnement diamétralement opposé. J’ai donc commencé dans le désert aride du Thanalan, entourant Uldha sa capitale fortement orientée vers le commerce avant de fouler les forêts verdoyantes de Gridania, ainsi que l’insulaire Limsa Lominsa. Chacun de ces continents est dirigé par une grande compagnie qu’il vous sera possible d’intégrer une fois le vingtième niveau acquis. Dans les faits, Final Fantasy XIV se rapproche énormément des productions occidentales comme World of Warcraft pour ne citer que lui. Le monde est très ouvert, laissant place à l’exploration et la progression est constante au cours des nombreuses activités disponibles. Néanmoins, au contraire de WOW où la recherche d’équipement devient rapidement le fil conducteur de vos nuits blanches, FFXIV introduit un réel scénario par le biais de scènes cinématiques dans la plus pure tradition des épisodes solos de la série.

Cela peut paraitre tout bête, mais donne une véritable profondeur à un gameplay faisant la part belle au hack & slash le plus basique. De fait, à l’exception de quelques instances groupées obligatoires, le jeu peut être appréhendé comme un bon vieux JRpg classique si le cœur vous en dit. Et, pour ma part, c’est vraiment un très bon point. Si l’interface sur PC est des plus commune et des plus intuitive, il est évident que l’adapter sur Playstation a probablement dû être un véritable casse-tête. Pourtant le résultat est probant. Vous naviguerez dans les icônes par des sets activables en maintenant la touche R2. Chaque touche du pad et des quatre boutons restants vous permettra de sélectionner une action. Si l’on reste sceptique au début, on en prend toutefois les commandes très rapidement, même si, parfois, dans le cadre d’instances groupées ou bien d’Aléas non groupés, il faut bien reconnaitre que cibler convenablement se révèle difficile. Rien de réellement handicapant néanmoins, car A Realm Reborn est un MMO permissif qui joue avant tout sur le plaisir de jeu et non la difficulté.

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Conclusion

Final Fantasy XIV A Realm Reborn est un très bon MMORPG, addictif à souhait, et provoquant un réel sentiment de plaisir chez le joueur. Malgré sa grande accessibilité, il plaira autant aux vieux briscards du genre qu’aux novices de part, notamment son orientation scénaristique et la richesse de ses classes. Au final on trouve donc le meilleur jeu du genre sur console et un très beau représentant des MMOs pour les joueurs PC un peu plus fortunés, car il faudra une grosse configuration pour s’y essayer dans de bonnes conditions.

Note globale

★★★★☆

Shyn, Rédacteur

Commentaires
2 réponses à “Final Fantasy XIV A Realm Reborn en test, le phoenix des MMOs”
  1. Manshoon dit :

    Je pense qu’il faut préciser que bien qu’il soit permissif et facile au début, lorsque l’on arrive au « End Game » cela le deviens beaucoup moins. La difficultés du jeu a été adapté pour les joueur souhaitant du challenge, et tuer les dernier boss provoque un sentiment d’accomplissement que l’on ne trouve plus dans les MMORPG « dilué » que l’on trouve actuellement dans le commerce.

  2. shyn dit :

    bonjour.
    Effectivement cela est fort possible. Comme je l ai precisé ce test ne peut etre complet.
    Principalement en ce qui concerne le endgame en raison de temps d ecriture ne permettant
    Pas de voir ce genre de choses.
    Ce qui reste important a comprendre par contre c est que le jeu est tres bon et merite de s investir

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