GTA V en test, le jeu et son mode en ligne, entre rêve et réalité

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Ça ne vous aura sans doute pas échappé, mais oui, Gran Theft Auto 5, le Messie tant attendu n’avait jusqu’alors pas été traité dans nos colonnes. Ceci pour une raison simple, car nous souhaitions pouvoir vous donner un aperçu objectif de ce qu’il pouvait recéler et, notamment, de son aspect multi joueur. Depuis, entre patch et coupures internet, les tests ont fleuri sur la toile avec des commentaires homogènes, concordant totalement avec l’avis que nous nous étions fait du jeu. Gran Theft Auto 5 est donc véritablement un grand jeu que vous serez fier d’avoir dans vos étagères dans dix ans pour pouvoir dire à vos enfants que vous y étiez. Là je vois dans vos yeux pétillants d’intelligence que vous avez compris. Non, nous n’allons pas décortiquer simplement GTA 5, mais plutôt traiter de ce mystérieux mode en ligne dénommé GTA Online.

Il en aura fallu du temps pour pouvoir enfin s’adonner aux joies du mode multijoueur de ce Gran Theft Auto 5, teasé depuis de longs mois. En effet jusqu’à la sortie du patch salvateur, une grande partie de la planète, la rédaction de Playitlive y compris, semblait refoulée à l’entrée de ce qui s’annonçait pourtant comme un véritable paradis vidéo ludique. Heureusement, les choses se sont grandement améliorées et les serveurs semblent assez stables pour profiter pleinement de nos balades mouvementées dans les rues de Los Santos.

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GTA Online se montre comme une aventure parallèle au monde de Trevor, Franklin et Michael dans ce qui ressemblerait presque à un MMO… déroutant au premier abord et nécessitant pour profiter de sa quintessence ludique de tomber sur une population dotée d’un minimum de neurones, ne passant pas son temps à tout détruire dans l’anarchie la plus complète. Autant dire que vous avez intérêt à avoir quelques potes sous la main si vous comptez décemment vous amuser. En effet, car si la destruction massive de passants innocents et le braquage de magasins peuvent vous amuser le temps de la découverte, le véritable intérêt de ce mode online tiendra dans ses missions en coopération. La carte sera constellée d’une myriade de petites icônes bleues représentant une activité définie. Si la majorité d’entre elles peuvent être abordées en totale improvisation, certaines nécessiteront une approche bien plus stratégique et propice au groupement entre potes, casque-micro vissé sur la tête. Concrètement, il y en aura pour satisfaire tout le monde, du pilote en herbe désireux d’en découdre au volant de voitures de luxe au moteur rugissant, jusqu’au braqueur aguerri, ne pouvant trouver le sommeil qu’après avoir regardé pour la millionième fois les meilleures scènes de Heat. Aussi incroyable que cela puisse paraître, tout ce petit monde cohabitera sur une seule et même carte gigantesque. Bon, bien sûr, la limite de seize joueurs simultanément pourra parfois créer une impression dérangeante de solitude, mais encore une fois, entre amis consentants, l’extase sera à votre portée.

Mais commençons par le commencement : la création de votre propre avatar. Aux côtés de nos trois protagonistes habituels viendra s’en greffer un nouveau accessible directement par une simple pression de la touche bas du pad directionnel : vous, ou tout du moins l’avatar que vous aurez été capable de créer, car l’approche de la création de personnages vue par Rockstar a de quoi dérouter les fans de jeu de rôle d’inspiration Elderscrollienne. N’espérez pas jouer au chirurgien esthétique à même de mélanger les charismes d’un Sony Crokett et de Tony Montana. Ici tout sera défini par les gènes et quelques questions auxquelles il vous faudra répondre. Vous devrez donc commencer par définir les principales caractéristiques de vos grands-parents, puis de vos parents avant de pouvoir hurler de surprise et de dégout devant l’immonde faciès de vôtre avatar, car, physiquement, vous n’aurez aucun autre moyen de modifier quoi que ce soit, ce qui s’avère au final extrêmement frustrant, voir nuisible quant à l’attachement que le joueur peut porter à la projection virtuelle de ses propres envies (oui, ça devient sérieux, avouez que ça vous épate non ?), ce que, finalement représente l’avatar.

Heureusement, quelques bonnes idées sont présentes comme le choix du style de vie de tout ce petit monde au travers d’un emploi du temps type. L’idée de mélanger tout ça pour obtenir un personnage unique aurait effectivement pu être judicieux, mais le détachement du pauvre joueur devant un avatar hideux qu’il n’a nullement imaginé viendra montrer l’exemple que toute nouvelle idée n’est pas forcément intéressante une fois en pratique.

Néanmoins, GTA online montre un potentiel énorme du fait de la taille gigantesque de la ville, ainsi que du nombre imposant de missions que celle-ci recèle. Pourtant un point reste encore extrêmement flou et laisse malheureusement présager du pire : la gestion de l’argent. Tout ce qui sera disponible à l’achat aura la fâcheuse tendance d’avoir un prix prohibitif, à croire que François Hollande a été élu maire de Los Santos. Le moindre petit garage passera allègrement la barre des vingt mille dollars, quant aux appartements, le plus minable d’entre eux se négociera au-delà des cent mille dollars. Quand on sait qu’une mission moyenne, exécutée correctement, ne rapportera qu’un tout petit millier de dollars, on comprend vite que le chemin va être long. Pire encore, ne reculant devant rien pour quelques profits de plus, Rockstar ne va pas tarder à ouvrir un service de micro paiement permettant probablement de recourir à la carte bleue pour s’approvisionner en dollars virtuels. Du gold-farming légal en somme ayant de grandes chances de déséquilibrer le jeu au profit des gros portefeuilles.

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Conclusion

Gran Theft Auto 5 est un très grand jeu qui mérite amplement son succès tout comme l’engouement qu’il suscite auprès des amateurs de jeux vidéo. Noyé derrière les attaques répétées des associations dans la veine de famille de France au fascisme à peine masqué, se cache un jeu riche et intense au scénario inspiré qui peut sans complexe être comparé aux meilleurs films de gangsters. En fait, GTA 5 n’est pas qu’un jeu, c’est un véritable joyau, une institution, véritable locomotive dans le petit monde du jeu d’action open world. GTA Online quant à lui n’est encore qu’un sympathique ajout qui étanchera votre soif de GTA bien après avoir fini le mode solo. On lui pardonnera donc volontiers ses quelques imperfections de par sa gratuité pour tous possesseurs du jeu. Malheureusement, on ne pourra pas réellement se prononcer sur son avenir, quand bien même Rockstar a d’ores et déjà annoncé la sortie de nouvelles missions, la faute à un système de micro paiements dont on ne connait pas encore les réelles ramifications.

Note globale

★★★★½

Shyn, Rédacteur

Commentaires
Une réponse à “GTA V en test, le jeu et son mode en ligne, entre rêve et réalité”
Trackbacks
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  1. […] Grand Theft Auto V (Playstation 3, Xbox 360) Dans cet épisode de GTA, la nouveauté est le Switch, permettant de passer, quasi instantanément, d’un personnage à l’autre. En effet, on peut ici incarner trois « héros », soit trois fois plus de larcins, de courses poursuites et d’embrouilles. Les trois personnages sont très différents, ce qui se matérialise par le biais de compétences que l’on pourra faire évoluer pour chacun : ainsi, Michael, le père de famille complètement névrosé, sera le plus fort en maniement des armes, Trevor, le pilote sociopathe, sera plus à l’aise dans le pilotage, et Franklin, le jeune gangster ambitieux, sera quant à lui plus doué pour la conduite. Ceci, au commencement de l’aventure : il ne tient qu’au joueur de faire évoluer tout cela. Chaque personnage dispose en plus d’une compétence spéciale, un Bullet Time spécifique : Franklin pourra l’utiliser au volant, Michael lors des phases de tirs, et Trevor lors des phases de combat, le sien étant plus un mode Berserker infligeant de nombreux dégâts. Lors de certaines missions, deux ou plusieurs personnages seront impliqués dans l’action et on pourra switcher de l’un à l’autre : l’idée valait vraiment la peine d’être mise en oeuvre et elle est ici très réussie. Tout ceci trouve sa place dans la ville de Los Santos, un espace de jeu énorme, ou l’on peut retrouver l’inspiration des grandes villes de la côte ouest des Etats-Unis, mais aussi une pointe de désert et de montagnes, ce qui permet de renouveler les décors et l’intérêt du joueur. L’intérêt sera aussi renouvelé par l’ensemble des types de véhicules disponibles pour arpenter ces grands espaces : avion, hélicoptère, jet-ski, sous-marin, quad, voiture et moto. Bref, de quoi passer des heures sur les routes, surtout que les missions annexes, events et rencontres divers foisonnent dans tous les recoins de la carte. Côté gameplay, à part le Switch et le Bullet Time, qui a eux seuls modifient considérablement la façon de gérer les phases d’action, on retrouve les bases d’un GTA : on se camoufle et on shoot tout ceux qui bougent ! Toujours aussi jouissif. Le mode multi permet en plus de prolonger le plaisir de nombreuses heures, car très addictif et réaliste. Rockstar ne s’est donc pas endormi sur ses lauriers pour le 5e opus et se permet même de modifier considérablement les bases de son jeu : on adore et on en redemande. […]



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