NBA 2K14 en test, LeBron à l’honneur

Cette année encore, 2K nous a réservé une nouvelle mouture de sa célèbre simulation de basket et, comme à l’accoutumé, celle-ci est dédicacée à une personnalité : LeBron James. Cette dédicace ne se limite pas à la jaquette et à une bête vidéo, mais inclue un mode de jeu qui lui est spécialement dédié : « LeBron James : un pied dans l’histoire ». Le studio Visual Concepts l’a aussi personnellement impliqué dans le développement puisqu’il a choisi lui-même les pistes qui composent la bande son. Celle-ci est donc éclectique et très « tendance », ce qui se fait de plus en plus dans les jeux qui se veulent des blockbusters. Avec l’arrivée des consoles next-gen, NBA 2K14 est développé en plusieurs versions, ici c’est sur la version PS3 que nous nous arrêterons.

Côté gameplay, on retrouve le choix de 2K sur l’utilisation quasiment exclusive des sticks, le stick droit (nommé ProStick) permettant d’exécuter la plupart des mouvements techniques ainsi que les tirs, ce qui est nouveau par rapport au précédent opus. On aime… ou pas. Pour les habitués de la licence, la prise en main est rapide et on s’habitue assez vite aux légers changements de gameplay. Pour des joueurs qui voudraient s’essayer à un jeu de basket et découvrir la licence 2K, la prise en main peut s’avérer assez longue et un peu douloureuse : inutile de penser pouvoir prendre rapidement du plaisir sur le terrain sans passer par la case entraînement, obligatoire pour pouvoir comprendre les possibilités du ProStick et arrêter de déclencher des tirs inopportuns à chaque montée d’adrénaline. On peut toujours utiliser les boutons de la manette pour réaliser quelques actions basiques, mais c’est perdre tout l’intérêt des possibilités offertes par le jeu et on ne pourra qu’espérer coller au score lors de match contre l’IA.

Pour ce qui est de l’IA justement, celle-ci se montre des fois très décevante, ou tout à coup surpuissante avec une chance insolente durant les matchs importants ou à haute difficulté. Les partenaires peuvent aussi se montrer légèrement énervants, à la longue, dans leurs erreurs de placement entre autres. C’est trop souvent le cas des IA de jeux de sport, toutes licences confondues, mais les joueurs y sont (trop souvent) habitués et ne s’arrêteront pas sur ce point. La licence 2K monte donc encore légèrement en puissance sur ce nouvel épisode, même s’il ne réinvente rien. On prend en main une simulation de basket hyper réaliste. Les fans apprécieront, les autres moins. Avec tout ce réalisme on se retrouve dans une simulation complète et exigeante, un peu trop au détriment du fun que certains peuvent rechercher dans un jeu de sport. Des joueurs plus tournés vers l’arcade risquent de passer leurs matchs à regarder l’IA enchaîner les lancés francs…

Côté visuel, dès le début l’intro nous présente un petit discours de LeBron James, suivi d’une démonstration technique des capacités du jeu. On remarque tout de suite que les avatars sont, pour la plupart, de très bonne facture, certains restant malheureusement encore quelque peu pixélisés, mais essentiellement sur les représentations en gros plan. Tout cela ajoute encore une très bonne impression de réalisme même si 2K14 ne révolutionne rien par rapport aux opus précédents, déjà beaux. La page d’accueil nous permet de suivre les résultats NBA, les matchs en cours et à venir et nous propose des liens directs vers les pages NBA officielles, ce qui ravira les fans. Les menus et sous menus souffrent cependant d’un manque de finition et d’intuitivité (un joueur non habitué se verra obligé de lancer l’aide au moyen de la touche select dès la page d’accueil pour pouvoir comprendre le fonctionnement qui diffère des standards actuels).

Après quelques minutes de jeu, on est très vite immergé grâce aux animations des joueurs, à la fluidité des mouvements et aux actions qui s’enchaînent au rythme d’un vrai match NBA. Le tout est harmonieux et les mouvements défensifs ont été peaufinés pour rendre le tout encore plus crédible. La défense est d’ailleurs très complète autant visuellement que dans les possibilités d’exécution. Les joueurs se heurtent et tombent dans de nombreuses animations sans engendrer de bugs, comme un passage inopiné au travers d’un joueur, ce qui n’était pas tout à fait le cas pour son prédécesseur.

Pour ce qui est des modes de jeu, rien de bien nouveau à part le mode « LeBron James : un pied dans l’histoire » qui permet de prendre en main le destin de la star de NBA et d’écrire son avenir par le biais de deux chemins distincts. Ce mode vous permettra de choisir entre deux voies qui conditionneront les sept saisons à venir : continuer avec les Heat de Miami ou bien rompre votre contrat et rallier les Knicks de New York (puis les Cavs de Cleveland).

Côté nouveauté, on remarquera l’arrivée de 14 équipes de l’Euroleague (pas d’équipes Françaises dans le lot), malheureusement encore limitées au seul mode de partie rapide. Les règles européennes y sont même respectées. Certains y verront un bon présage pour le futur de la licence, d’autres un simple clin d’oeil…

Conclusion

Pour résumer, 2K, qui ne souffre d’aucune concurrence sur ce secteur à l’heure actuelle, nous a réservé un épisode de très belle facture qui ne révolutionne cependant pas le genre. On pourra reprocher à ce titre et à la licence, d’être peut être trop tournée vers la simulation hyper réaliste pure et dure, ce qui peut rebuter les joueurs recherchant une prise en main rapide et du fun. Ici on est dans une simulation tactique où les actions et les contres se construisent et où les gestes aléatoires sont très rapidement sanctionnés. Les fans apprécieront donc ce nouvel opus, mais les joueurs découvrant la licence pourraient se détourner de 2K14 s’ils n’ont pas la patience de persévérer dans la prise en main.

Note globale

Sky, Rédacteur