Deadfall Adventures en test, moins bon que les films

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Après de longs mois en sous-marin et un passage éclair à la Gamescom 2013, voilà que sort Deadfall Adventures, le nouveau bébé des développeurs du très moyen Painkiller Hell and Damnation (testé chez nous ici). Si le titre avait de quoi plaire sur le papier : un FPS-puzzle bourré d’aventures rocambolesques mettant en scène l’arrière-petit-fils d’Alan Quatermain, des nazis et des créatures d’un autre temps, il faut se rendre à l’évidence, le jeu de The Farm 51 est malheureusement loin de nos espérances, la faute à des énigmes tordues et un gameplay Painkilleresque pas vraiment adapté au produit.

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Et pourtant, comme je le disais, cela s’annonçait bien. Franchement, qui n’a jamais rêvé de voir l’un des plus gros nanars télévisuels transposé en jeu vidéo. Car avant de se reconvertir dans Deadfall, la grande lignée des Quatermain a sévit dans les bouquins d’Henry Rider Haggard mais surtout dans les merveilles du cinéma que sont Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon et sa suite La Cité de l’or perdu featuring Richard « Les Oiseaux se cachent pour mourir » Chamberlain. J’avoue m’être délecté de ses aventures improbables en Amérique du Sud dans ma jeunesse et finalement on retrouve bien l’esprit Quatermain dans Deadfall.

Ici on joue James Lee Quatermain, l’arrière-petit-fils du tristement célèbre zéro qui va devoir parcourir le monde pour récupérer les fragments du coeur d’Atlantis avant les vilains méchants nazis. Cette traque est le prétexte pour nous envoyer en mission de l’Egypte aux jungles du Guatemala en passant par l’Arctique en compagnie de notre ancienne collègue Jennifer Goodwin, maintenant agent au service des Etats-Unis. Ouais, ce pitch vend du rêve à lui seul. A chaque étape de votre périple, vous devrez tuer du nazi, du soviet (oui ils s’incrustent au milieu de l’aventure) et des momies revenant à la vie tout en déjouant les pièges tendus par l’environnement et en accomplissant des puzzles.

Posons ça tout de suite avant de passer au reste : les phases de FPS sont brouillonnes et bourrines. Ceux qui ont joué à Painkiller retrouveront le feeling caractéristique de la série : le fait d’avoir à tirer en reculant pour péter les ennemis les plus résistants, les munitions en quantité limitée, la visée honteusement imprécise et l’IA stupide des ennemis qui se contenteront de vous foncer dessus bêtement. Seule vraie innovation, la lampe torche du héros qui servira à affaiblir les momies et aveugler les humains. Le concept est intéressant, rajoute un peu de difficulté au jeu et on s’amuse à switcher entre la lampe torche et l’arme principale. Malheureusement, cet accessoire ne devient vraiment utile qu’à partir du dernier tiers du jeu face aux ennemis les plus coriaces.

Que reste-t-il donc de ce Deadfall Adventures ? Son côté puzzle pardi ! Et là encore, c’est la douche froide. Deux à trois fois par mission, vous devrez accomplir différentes tâches pour débloquer un chemin ou récupérer un item : aligner des miroirs pour transporter un rayon de lumière, trouver la combinaison d’anciennes serrures, survivre à des pièges ou résoudre les exercices mathématiques de ce qu’on pourrait appeler le cahier de vacances des Mayas. Pour chaque énigme, vous pourrez compter sur le carnet de notes de votre grand-père qui renferme des indices sur ce qui vous attend. Le problème c’est qu’on se perd dans les indications la plupart du temps et que les puzzles finissent par être un véritable calvaire (au secours les énigmes mathématiques Mayas incompréhensibles !!).

Enfin, le jeu vous invitera à fouiller dans l’environnement pour dénicher des trésors qui serviront à augmenter quelques caractéristiques : vitesse de rechargement de vos armes, endurance, puissance de la lampe-torche et j’en passe. Ce qui peut être amusant au début devient rapidement ennuyeux et on se contentera du minimum pour éviter de gaspiller nos munitions sur les éventuels ennemis trouvés au détour d’un chemin. En parlant de ça, le level-design est lui aussi à revoir. On est loin de la tortueusité d’un Dark Souls et les points de sauvegarde automatique sont bien mal placés nous forçant à refaire de longues marches à chaque mort.

Pour terminer, et parce que tout n’est pas mauvais dans le jeu, les différents environnements sont assez bien rendus, on est loin du Frostbite 3 mais l’ambiance générale de chaque région du globe est bien retranscrite, des mines subarctiques soviétiques aux temples Mayas enfouis au Guatemala. De plus, même si le scénario ne brille pas par son originalité, il est pour le coup fidèle au personnage et à son ridicule. Les amateurs retrouveront l’esprit décalé de la saga Quatermain.

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Conclusion

Deadfall Adventures avait de quoi plaire avec son petit côté puzzle, son scénario nanardesque assumé et la gestion de la lampe-torche. Finalement, on se retrouve devant un Painkiller sapé comme un Indiana Jones du pauvre qui ne fait que gratter la surface du concept qu’il souhaitait nous offrir. A quarante euros sur Steam, vous vous en doutez bien, on vous le déconseille. Pour la moitié du prix, foncez plutôt racheter les films en DVD, du popcorn et des bières, vous passerez assurément une bien meilleure soirée.

Note globale

★★☆☆☆

BiLLOU95, Rédacteur en chef

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