Gomo en test, à la recherche de paff le chien

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On peut dire que dernièrement, le studio allemand Daedalic est super actif. Enchainant des productions de qualité comme Deponia, The Night of The Rabbit, etc., le studio s’est aussi lancé dans l’édition. Après le très sympathique Journey of A Roach de Kobold Games sorti au mois de novembre, c’est au tour de Gomo, du studio slovaque FishCow Studio. Et pour ne pas bousculer les bonnes habitudes de Daedalic, Gomo est un point & click.

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Bizarrement, Gomo se rapproche énormément de Journey of A Roach, c’est-à-dire un point & click sans dialoguse écrits / parlés, comme les productions d’Amanita Design (Machinarium, Botanicula), et plutôt destiné un public jeune. Tout y est très mignon, calme et avec un humour bon enfant. Du coup, l’histoire est forcément dans cette lignée. Quelques minutes avant votre réveil, vous rêvez de votre journée idyllique qui vous attend : courir dans un pré avec votre chien. Vous vous réveillez, sortez pour voir votre meilleur ami (votre chien, si vous n’avez pas suivi) et « oh rage oh désespoir © », votre chien a été kidnappé. Comme les liens de l’amitié sont plus forts que tout, vous partez à sa recherche. Je vous l’accorde, Gomo atteint le summum de la choupitude scénaristique. Evidemment, le gros côté WTF qui permet énormément de choses au jeu est la suite de l’histoire : votre chien a été kidnappé par un alien, il réclame un gros diamant contre le chien.

Rassurez-vous, vous n’êtes pas humain non plus. Vous ressemblez à une patate en peluche avec 4 traits qui font offices de bras et jambes avec une fermeture éclair dans le dos pour le sac de l’inventaire. Du gros WTF je vous dis. Du coup ce mélange de n’importe quoi et de choupitude ça donne quoi ? Artistiquement parlant, le jeu dépote. Même si les traits sont parfois grossiers, il n’y a qu’à voir le personnage que l’on joue, chaque scène est parfaitement lisible pour ne pas dire parlante tellement il dégage quelque chose. D’ailleurs, le studio s’en donne à cœur joie en insérant certains tableaux transitoires, où vous ne ferez rien, si ce n’est que d’observer une petite scène, légère qui vient couper votre aventure. Cela n’est absolument pas dérangeant pour la simple et bonne raison qu’il n’y a quasi aucune cohérence entre chaque tableau. La surprise est toujours au rendez-vous, ce qui permet d’éviter une certaine lassitude quitte à perdre en cohérence.

Là où le jeu bloque, et qui justifie pleinement le public ciblé, c’est du côté technique. Si on peut pardonner la résolution, qui impose d’énormes bandes noires sur les quatre côtés et qui bouffent la moitié de votre écran, j’émets bien plus de réserve quant au déplacement de votre personnage. Sur chaque tableau, votre héros ne pourra aller qu’à deux ou trois endroits prédéfinis. Du coup, l’interaction avec le décor devient (bien trop) évidente, ce qui rend le jeu d’une simplicité déconcertante, mais surtout provoque une frustration à cause du manque de liberté et de la lourdeur du personnage lors des déplacements. La difficulté du jeu vient aussi du nombre très limité d’objets que l’on peut embarquer, limités à trois et principalement utilisés dans le tableau en cours. Ajoutez à cela que la solution de chaque puzzle est quasiment donnée dans chaque écran, via des éléments du décor, provoque un ennui mortel du côté gameplay du jeu, du moins pour un adulte.

Pour finir sur les points noirs du jeu, sa durée de vie. J’en parle rarement, car pour moi, l’expérience de jeu prime sur le temps de jeu, sauf que là c’est court, vraiment trop court. En bloquant comme un abruti sur une énigme, il m’a fallu moins d’une heure et quart pour finir le jeu. UNE HEURE ET QUINZAINE P%!#$? DE MINUTES, pour un peu moins de dix euros, ça fait un peu trop cher. On peut supposer qu’un enfant y passera le double de temps avec (ou sans, allez savoir) l’aide d’un parent.

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Conclusion

Gomo est tout de même un jeu sympa. Chaque tableau démontre le talent artistique de Fishcow Studio, en présentant à chaque fois une nouvelle situation plongée dans une légèreté enfantine qui fait plaisir. Hélas toutes les restrictions imposées, aussi bien au niveau des mouvements, que du faible nombre d’objets à utiliser, souvent cantonnés à chaque tableau nous attristent. Si on ajoute à cela une durée de vie extrêmement courte, du moins pour un adulte, le jeu laisse un petit gout amer. Par contre, le jeu est idéal si vous voulez y jouer avec vos gosses.

Note globale

★★★☆☆

le_crim, Rédacteur et animateur

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