Styx Master Of Shadows en preview, nos premières impressions

Après un Of Orcs and Men perfectible qui n’a pas trouvé son public, Cyanide fait son mea-culpa et nous prépare un nouvel essai dans l’univers de sa toute première incursion dans le domaine du RPG. S’ils conservent le background, les lieux et certaines des légendes du jeu original, le titre que nous avons pu découvrir il y a peu lors d’une présentation est véritable jeu d’infiltration à l’ancienne. Oui vous ne rêvez pas, Styx Master of Shadows est un jeu d’infiltration. Nous avons nous aussi été sur-pris et pour ne rien vous cacher enchantés par ce titre. Si nous n’avons malheureusement pas pu poser nos mimines sur le jeu, les développeurs nous ont fait une longue démonstration de tout ce que pouvait offrir le titre manette en main et ça promet !

Tout d’abord et parce qu’un peu d’histoire ne fait pas de mal, parlons de Styx, l’un des protagonistes d’Of Orcs and Men. Dans cet univers fantasy, les Elfes et les humains ont créé leurs assassins, la race des Gobelins au plus profond des laboratoires secrets de la Tour d’Akenash, véritable puits de savoir commun des deux races dominantes du monde construit autour d’un gigantesque arbre. Styx est l’un de ces Gobelins, un maître dans l’assassinat et la discrétion un peu trop curieux qui se décide après avoir fêté ces deux cents ans d’en savoir plus sur ses origines. Le scénario de Styx Master Of Shadows nous mènera donc du haut de la tour jusqu’à ses tréfonds, entre intrigues politiques et twists prenants place dans l’univers créé par Cyanide. Mais n’en oublions pas le gameplay principal de Styx, l’infiltration.

Notre héros devra utiliser ses pouvoirs d’Ambre pour arriver à se frayer un chemin au nez et à la barbe des gardes, chevaliers et autres inquisiteurs qui sillonnent les couloirs tortueux de la tour pour arriver à son but. A sa disposi-tion donc, différents pouvoirs ou « outils » qui lui permettront de se déplacer en toute discrétion comme par exemple l’invisibilité (qui consomme une grande quantité d’Ambre) mais surtout la pos-sibilité de créer un clone de lui-même. C’est le premier pouvoir que l’on va débloquer dans l’aventure et il sera diablement efficace pour distraire les gardes, déclencher des leviers ou accéder à des endroits inaccessibles par notre petit héros. Il est tellement important que les développeurs ont créé une réserve d’Ambre qui se remplira toute seule et qui pourra être utilisée pour déclencher son clone même lorsqu’il aura gaspillé le reste de sa jauge sur d’autres pouvoirs.

Mais même avec ce clone, il faudra faire attention a vos actions et à l’IA ennemie redoutable qui, et c’était l’un des points d’orgue lors du développement, ne vous oubliera pas comme dans la plupart des jeux d’infiltration. Aussi, vous devrez rapidement apprendre à jouer avec l’environnement, éteindre des torches pour vous mouvoir dans les ombres et profiter de chaque chance offerte par le jeu pour glisser discrètement votre froide lame dans la nuque des PNJs. Inutile de vous préciser que le son aura aussi son importance dans le jeu, chaque objet produisant plus ou moins de bruit qui pourra attirer les gardes aux alentours. Toujours au niveau de l’IA, les PNJs auront tendance à se regrouper et à partir faire des rondes lors-qu’ils seront en alerte. Heureusement pour vous, malgré l’interface minimaliste, vous serez informé du niveau d’alerte par de petites icônes au-dessus de la tête des gardes et de votre discrétion par un tatoo doré sur votre dos qui s’illuminera plus ou moins en fonction de vos déplacements dans l’obscurité.

Plus la partie avance, plus on sent que les développeurs se sont amusés avec Styx. Les pre-miers niveaux en haut de la tour vous demanderont de l’ingéniosité pour vous déplacer en prenant en compte les grandes salles baignant dans la lumière naturelle du soleil. Au fur et à mesure de votre descente aux enfers dans la tour, la dextérité de votre assassin sera mise à rude épreuve via l’escalade de poutrelles surplombant le vide, l’assassinat de cibles en contrebas, etc. Nous ne pouvons pas conclure ces premières impressions sur le jeu sans parler de la qualité du level design et son imbrication dans le gameplay. Chaque niveau est minutieusement étudié pour vous offrir une liberté de mouvement et différentes manières de progression.

Choisirez-vous la voix des airs en vous aidant des points d’accroche sur les murs pour vous balader dans les hauteurs ou préférez-vous vous glisser dans les conduits astucieusement placés entre les pièces du jeu par les développeurs comme une souris dans un labyrinthe ? C’est à vous de voir. Associez ces différentes manières d’appréhender un niveau avec des missions variées (assassinat, recherche d’objet, libération de PNJ), une IA qui fait honneur aux jeux d’infiltration d’un autre âge et d’autres petites joyeusetés comme des dialogues entre les personnages qui vous donneront certains indices sur la marche à suivre et vous obtenez le cocktail détonnant de Styx Master of Shadows, un titre surprenant, bourré de challenge et intelligent dans sa conception qu’on aura plaisir à tester d’ici sa sortie au quatrième trimestre 2014.

BiLLOU95, Rédacteur en chef