Gnomoria en test, Dwarf Craft

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Pour tous ceux qui ne connaissent pas encore Gnomoria, city-builder de type bac à sable, disponible en early-access depuis déjà un long moment : il s’agit d’un habile mélange entre Dwarf Fortress, dans son côté gestion de cité, et Minecraft, dans son côté collecte de ressources et modification totale du décor. Votre objectif va être de permettre la survie de vos gnomes en leur développant une ville digne de ce nom et un artisanat capable de subvenir à leurs besoins, autant en terme d’aménagements que militaires. Le joueur incarne donc une sorte de Roi ou de Dieu (chacun choisira sa préférence en fonction de son ego) qui ne pourra pas directement agir, mais qui aura la possibilité de donner des ordres aux gnomes qui seront ses « bras » sur le terrain. Sans vous ces derniers se contenteront en général de flâner sur la map, ou de vaquer aux tâches de bases que vous leur avez assigné sans aucune initiative personnelle.

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Pour vous faciliter un peu la tâche, le jeu dispose d’un mode pause durant lequel les ordres peuvent être donnés, très pratique pour optimiser le travail de vos sbires. Tout ce qu’il est possible de faire effectuer à vos gnomes est disponible sur un menu en bas de l’écran, mais aussi au moyen d’un clic droit , ce qui permet une prise en main assez rapide. Remarquons au passage un petit problème de gameplay : si le clic est effectué sur une zone avec une construction dessus, cela n’a pas le même effet et peut même s’avérer très gênant lorsque le royaume grandit et que peu d’espace reste inoccupé. Gnomoria se situe dans le type bac à sable survival pur et dur, il ne faut pas donc pas s’attendre à une prise en main assistée par des tutoriels ni même à un scénario quelconque, le menu de départ se contentant de vous permettre de générer des maps, de différentes tailles et avec différentes options (physionomie du terrain, type de monstres, agressivité et fréquence des attaques entre autres…).

Vous voilà donc lâché avec votre petite population de départ de 9 gnomes, chacun assigné à un métier en fonction de ses compétences de base, sur une map disposant de diverses ressources, visibles ou non, avec des dotations pour vous permettre de survivre quelques heures et d’effectuer quelques aménagements de base. Après un premier tour dans les menus d’ordres, le joueur comprend vite que la tâche va être complexe et qu’il va falloir gérer au mieux son espace, ses approvisionnements et sa vitesse de développement pour parvenir à survivre dans ce monde, qui même s’il semble bucolique au début du jeu, regorge de dangers que le joueur aura le plaisir de découvrir au fur et à mesure du temps qui passe et de la prise de valeur de sa cité. Il ne faudra donc pas se croire dans le monde des bisounours : le temps est précieux et il faut se développer assez rapidement sur le plan militaire pour pouvoir permettre à nos gnomes de se défendre, mais aussi sur le plan économique, pour augmenter la valeur de sa cité et attirer des populations de migrants importantes.

Les exigences pour couvrir les besoins militaires et produire des équipements luxueux nécessiteront, bien sûr, de mettre en place un artisanat complexe ainsi que toute la gestion de ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Afin d’aider le joueur, énormément de paramètres sont disponibles et modifiables dans les différents menus du jeu : il est donc possible de créer ses propres métiers en limitant/augmentant les actions disponibles pour chaque gnome, de gérer les priorités entre les tâches assignées ainsi que pour les actions demandées, de choisir les matières premières utilisées pour le craft, etc. . En plus de pouvoir modifier l’ensemble du terrain, le joueur pourra donc personnaliser beaucoup d’éléments, afin d’assurer au mieux la survie de sa population, mais aussi de créer le royaume de ses rêves. La map se décompose en plusieurs niveaux de profondeurs, autant en hauteur pour les montagnes, qu’en profondeur pour le sous-sol.

La partie extérieure est tout de suite découverte et un simple coup d’œil permet de repérer les ressources disponibles. Mais voilà, les gnomes, pour bâtir une cité avec d’épais murs pour se protéger et trouver le reste des matières premières nécessaires, vont devoir creuser afin d’exploiter cette montagne et ce sous-sol. Il va donc falloir miner encore et encore sur les différents niveaux souterrains qui, quant à eux, tant qu’ils ne sont pas dégagés à la pioche, sont protégés par un fog of war rendant impossible la visualisation des ressources telles que la pierre indispensable dès le départ. Pour ce qui est du graphisme, Gnomoria se rapproche de Minecraft et se présente donc comme un jeu très pixélisé, sans animations superflues, avec ce petit côté désuet des années 80. La musique, quant à elle, nous rappelle cette même époque : cela fait sourire au début, mais après 20 minutes, les nerfs à bout, une modification des options sonores s’impose.

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Heureusement, les développeurs ont prévu le coup : une version orchestrale de la bande-son est disponible pour les personnes qui, comme moi, sont un peu trop sensibles à la version classique que je renommerai version « PC Speaker » . Mais tout cela n’est pas le cœur du jeu : c’est l’espace qu’il faudra exploiter et la maîtrise de l’ensemble des mécanismes d’artisanat, d’agriculture, de gestion de stock, d’optimisation des déplacements de gnomes (si si, c’est un vrai calvaire d’avoir des esclaves avec un QI de pigeon), qui en font la réelle profondeur. Petit atout supplémentaire d’un early-access de longue durée, Gnomoria dispose déjà de sa petite communauté, dont une partie francophone : de nombreux tutoriels vidéos et autres sont donc déjà en ligne (et en français!) pour permettre une prise en main accompagnée, ce qui n’est pas du luxe pour assimiler rapidement les principes de base.

Conclusion

En résumé, malgré l’absence complète de scénario ainsi que des graphismes peu recherchés, Gnomoria est un jeu très intéressant dans sa catégorie. En plus d’une énorme durée de vie, il offre une réelle profondeur grâce à l’importance des options disponibles et à la liberté offerte aux joueurs.

Note globale

★★★½☆

Sky, Rédacteur

Commentaires
2 réponses à “Gnomoria en test, Dwarf Craft”
  1. Romain dit :

    Svp sa me tenterer bien un jeux comme ça

  2. Romain dit :

    Ça me tenterer bien

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