Castlevania Lords Of Shadow 2 en test, Dracula sort de l’hospice

Après deux mois d’attente suite à notre preview, voilà enfin venu le temps de tester la version définitive du nouveau jeu de MercurySteam et de leur vision unique et nouvelle de la célèbre saga des Castlevania. Changement notable, la preview ayant été effectuée sur une version PS3, nous avons privilégié un portage PC pour le test définitif. L’entame de jeu s’effectue par un important passage scénarisé et narratif, ceci afin d’effectuer la transition entre les deux épisodes mais aussi d’expliquer aux joueurs qui n’auraient pas eu entre les mains le premier opus, toute la profondeur des sentiments qui hantent notre personnage.

C’est en effet dans le rôle de Gabriel Belmont, ancien chasseur de vampire devenu Dracula personnifié à la fin du premier Lords Of Shadow, que le joueur évoluera. Nous retrouvons donc un Gabriel plus que vieillissante et n’aspirant qu’à perdre son immortalité, dans un univers qui pourrait s’apparenter à notre monde actuel à cela prêt que le niveau technologique des armes qui nous seront opposées semble bien supérieur. Heureusement, les événements vont obliger notre seigneur des ténèbres à sortir de sa torpeur pour retrouver sa gloire et ses pouvoirs passés. Durant cette première phase, par le biais d’un flash-back faisant office de didacticiel, le joueur incarnera Gabriel dans son passé, à l’apogée de sa puissance, et commencera doucement la prise en main des armes et des compétences de notre vampire.

Mais malheureusement, après avoir pris beaucoup de plaisir à occire quelques chevaliers, un premier boss et un titan colossal, le retour au présent se fait beaucoup plus dur : notre seigneur amoindri par les années de léthargie devra récupérer ses armes mais aussi ses capacités de combat pour pouvoir réussir l’ensemble des défis qui l’attendent. Pour cela, Gabriel dispose d’un arbre de compétences très fourni. La petite touche de RPG, si chère à la saga des Castlevania, se situera essentiellement dans la gestion de cet arbre. Certaines compétences ne s’obtiendront pas en les débloquant, mais au fur et à mesure de l’évolution du scénario, c’est essentiellement les compétences des armes que nous devrons upgrader pour débloquer nouveaux coups, combos, possibilités de contres, etc.

Notre vampire, au début de sa quête devant lui redonner son pouvoir passé, ne disposera donc que d’une arme, une sorte de fouet de sang, et d’un nombre de coup limité, lui permettant seulement d’effectuer un nombre très limité d’attaques différentes. Heureusement les points d ‘expérience se glanent rapidement, et après quelques minutes de jeu le joueur ressent vraiment la montée en puissance de son avatar. En plus de pouvoir débloquer de nouveaux coups, certains pourront être encore améliorés pour une puissance accrue : il va donc falloir ramasser un maximum d’expérience pour pouvoir profiter au mieux de l’ensemble des possibilités qui s’offrent au seigneur des ténèbres. Afin d’imposer au joueur de ne pas gérer ses combats dans un rythme répétitif et ainsi l’obliger à diversifier son gameplay, certains enchaînements posséderont.

De plus, leurs propres barres d’expérience qui augmenteront à chaque fois que le joueur les utilisera convenablement : une fois une de celles-ci à 100%, ses points seront transférables sur l’arme qui pourra elle même évoluer (3 niveaux pour chacune). Celles-ci seront aux nombres de trois et seront assez vite accessibles pour Gabriel (durant le premier quart du jeu), même s’il ne disposera au début pour les utiliser que de très peu des magies respectives. Chaque arme, sauf le fouet, dispose en effet de sa propre jauge mais aussi de son propre pouvoir au contact et à distance. Ainsi lorsque l ‘Épée du Néant est équipée, les coups occasionnés aux adversaires remplissent la jauge de vie de Gabriel et les dagues du chaos (sorte de couteaux permettant les attaques à distance disponibles avec le fouet) sont dotées d’un pouvoir gelant.

Lorsque le joueur utilise les Griffes du Chaos, il peut détruire la protection des ennemis, et les dagues se retrouvent alors avec un pouvoir explosif. Chacune des actions précédentes nécessitera donc respectivement d’avoir de la magie du Néant et de la magie du Chaos en stock pour pouvoir être effectuées. Afin d’utiliser tout ce qui est à notre disposition il va donc falloir garder l’œil sur nos jauges et faire le nécessaire pour les remplir aussi souvent que possible : cela s’effectue par le biais de fontaines disponibles à certains endroits du jeu mais aussi par le biais des orbes relâchés par les ennemis lors des combats. Attention cependant, ces orbes ne seront relâchés que si le niveau de concentration de notre vampire est à son maximum, et celui-ci ne s’obtient qu’en effectuant des combats parfaitement chorégraphiés.

Le système nécessite en effet de réussir ses attaques et ses parades dans un bon timing afin de réaliser des dégâts et des contres ravageurs. Les esquives devront être aussi très bien maîtrisées : tout cela pour permettre à notre Dracula de ne pas se retrouver rapidement en manque d’une de ses précieuses magies à un instant critique. La phase de plateforme est aussi présente et son intérêt résidera essentiellement dans la recherche des différentes upgrades nous permettant de gonfler nos jauges de vie et de magies (il faut trouver des conteneurs pour chaque type, chaque découverte de 5 semblables vous permettant de voir la jauge correspondante s’allonger). Celle-ci est d’ailleurs fortement simplifiée par la présence de repères visuels et auditifs (des chauves-souris façon Batman vous signalant les endroits où il est possible de s’accrocher et une touche vous permettant de signaler visuellement les chemins disponibles).

Certaines de ces phases de plates-formes nécessiteront l’utilisation des pouvoirs que nos armes donnent sur les dagues de l’ombre afin d’ouvrir de nouveaux passages, pour le petit côté puzzle, peut-être un peu trop absent quant à lui. Notons au passage qu’une option permet aux allergiques du QTE de les désactiver, ce que beaucoup apprécieront. Dans cet opus, le joueur transitera en permanence entre son passé et son présent grâce à l’utilisation de son médaillon du loup et chaque passage dans le monde actuel donnera lieu à sa petite phase d’infiltration. Même si celle-ci n’est pas désagréable et assez reposante entre les phases d’enchaînement de combats, de destruction de mini boss et de lattage de gros bill, elle se trouve assez vite répétitive et la moindre erreur se paye cache.

Heureusement que l’évolution narrative reste toujours là pour nous accompagner et nous faire oublier ce désagrément. Pour ce qui est de l’ambiance musicale, celle-ci, comme déjà décrite dans la preview, est de très bonne qualité et saura nous accompagner tout au long du jeu, de part sa présence mais aussi sa quasi absence à certains moments, renforçant l’impression noire générale qui se dégage à certains passages du jeu. Pour ce qui est du visuel, même si la version PC est de bonne facture et beaucoup moins pixélisée que ce que nous avons pu voir dans notre preview sur PS3, elle souffre cependant d’un clignotement lors de l’affichage à l’écran de nombreuses sources lumineuses et d’une utilisation un peu rapide de la caméra libre.

Conclusion

Pour conclure, cet épisode très beat-em-all, même s’il n’est pas révolutionnaire et comporte quelques petits défauts techniques, est une suite très intéressante dans sa réalisation mais aussi dans l’évolution narrative apportée. MercurySteam conserve sa ligne de conduite artistique et nous offre ici un jeu de bonne qualité qui satisfera les joueurs du premier opus et entraînera sûrement les autres à se pencher sur son ancêtre direct.

Note globale

Sky, Rédacteur