Battleblock Theater en test, le petit théâtre marche aussi à la vapeur

Chers lecteurs, c’est avec une honte non dissimulée que je ne vous parle que maintenant de Battleblock Theater. En effet, le dernier rejeton des tarés de The Behemoth est déjà disponible sur Xbox Live Arcade, cela fait même plus d’un an qu’il fait muscler nos zygomatiques sur la presque oubliée Xbox 360 et par un curieux hasard, je n’ai toujours pas pu vous en glisser quelques mots. Et puisque j’ai loupé le coche lors de sa sortie l’année dernière, je ne pouvais décemment pas passer à côté de la version Steam aka. Da Zuperior Edizion qui vient d’arriver sur le supermarché de Valve et qui vaut son pesant de cacahouètes comme nous allons le voir ensemble. Vous deviez probablement être en plein tour du monde à la voile en solitaire à l’époque pour ne pas avoir entendu parler de Battleblock Theater. La dernière curiosité des géniaux The Behemoth (déjà à l’origine de Castle Crashers, jeu qui rentre facilement dans le Top 10 des titres Xbox Live Arcade) à fait un petit tabac lors de sa sortie pour plusieurs raisons.

Tout d’abord cela faisait plus de 5 ans qu’il était en développement. Ensuite, il était vu comme le baroud d’honneur du XBLA voué à disparaître sur Xbox One. Enfin et c’est le principal, le jeu était bon, très bon même. Suite à une tempête de tous les diables, vous, votre mentor (un certain Hatty Hattington) et vos amis en vadrouille sur l’océan vous retrouvez échoués sur une île, prisonniers d’un théâtre aux mains de chats-geôliers prêts à tout pour satisfaire leur public félin. En un rien de temps, les chats font de Hatty le nouveau tenancier de l’établissement à l’aide d’un chapeau maudit et vous envoient au casse-pipe dans plus de 400 niveaux délirants. A vous donc d’enchaîner les mondes, de libérer vos collègues et pourquoi pas de sauver Hatty. Un an plus tard, Battleblock Theater n’a pas pris une ride, bien au contraire.

Cette Steam Edition rajoute en bonus la possibilité de switcher entre deux armes, de nouvelles animations pour les personnages, des chats bien dodus et une résolution augmentée grâce à la formidable technologie du futur : le 1080p ! Le principe du jeu reste inchangé : en solo comme en coopératif, vous devrez traverser les niveaux du jeu pour progresser dans l’aventure et apprendre le pourquoi du comment de ce mystérieux théâtre paumé au milieu de nulle part. Oh et si ce faisant vous pouviez vous mettre des baffes, ce ne serait pas plus mal et ça ferait plaisir à l’auditoire. Brawler et plateformer cloisonné d’apparence, Battleblock Theater regorge de petites trouvailles qui le rendent immédiatement fun. Chaque niveau est une nouvelle source de rigolade à laquelle on s’abreuve allègrement seul ou entre amis. Les développeurs y ont en effet glissé des pièges et autres machines infernales qui viendront vous donner du fil à retordre.

A vous les morts stupides en glissant sur des tapis roulants avant d’aller vous encastrer à toute vitesse dans des pics posés astucieusement à l’autre bout de la pièce, les atroces noyades suite aux glissades malencontreuses sur le sol verglacé, etc. Surtout qu’on ne vous a pas dit, mais il faut également profiter de vos expéditions pour chopper un maximum de diamants et si possible la pelote de laine qui se cache dans chacun des niveaux. Ces ressources vous permettront de libérer vos compagnons d’infortune et de débloquer des armes loufoques au marché noir situé dans le hub de chaque monde. Enfin, clou du spectacle, chaque fin de monde sera rythmée par une spéciale qu’il faudra parcourir en un temps donné sous le regard vitreux d’Hatty. Autant vous dire que la pression est au rendez-vous. Après avoir traversé l’intégralité des 8 mondes du jeu, ne pensez pas votre quête terminée pour autant, le spectacle doit continuer à tout prix.

Pour cela The Behemoth a pensé à inclure une partie multijoueur complète pour se mettre sur la tronche dans 8 modes de jeu différents (capture de drapeau, deathmatch, basketball, king of the hill et j’en passe). Ces modes seront également l’occasion pour vous d’amasser les précieux diamants pour débloquer de nouveaux amis. Toutefois, la déception est au rendez-vous puisqu’à l’instar de l’original sur XBLA, on se rend vite compte que la plupart des modes de jeux sont brouillons et peu amusants à quatre. On reviendra donc le plus souvent jouer au basketball ou lancer un petit deathmatch avec ses potes (un erzatz de Smash Bros / Towerfall ultra nerveux). A ce niveau on aurait peut-être préféré que le studio se creuse la tête pour virer les modes un peu useless et nous fournir des choses plus amusantes. Enfin, pinacle de la représentation : l’éditeur de niveaux.

Libre à vous de composer votre propre salle de torture ou le remake d’un énième jeu de plateforme que vous pourrez partager, ô joie, à l’aide du Steam Workshop. Comme pour son aîné, il sera également possible de compiler des packs de niveaux (12 au maximum) pour faire des sortes de campagne et défier le monde entier sur vos scores. Le partage fonctionne si bien qu’on aurait presque l’impression que le jeu est fait pour le Workshop, d’un clic on récupère, le titre propose même de noter les créations des joueurs directement sur Steam, la grande classe. A ce sujet, il sera même possible de créer vos niveaux à l’aide du clavier et de la souris, mais vous devrez obligatoirement débrancher votre pad Xbox 360 avant. Petit détail qui ravira les fans de la planche à billets de Gabe, vous pourrez même échanger vos prisonniers et armes avec d’autres joueurs via l’Inventaire Steam.

Conclusion

Des gros chats mignons, une écriture et un narrateur absolument géniaux, du fun dès les premières secondes de jeu et un éditeur de niveaux bien plus simple d’accès dans sa version Steam, il ne vous manque plus qu’une poignée d’amis (non livrés avec le jeu) pour profiter à fond du dernier bijou de The Behemoth. Seul bémol de cette réédition, le nombre de modes multi qui aurait franchement pu être coupé à la serpe avant la sortie tant certains modes semblent anecdotiques. A part ça, comme pour une bonne pièce de théâtre, vous en aurez vraiment pour votre argent avec ce Battleblock Theater.

Note globale

BiLLOU95, Rédacteur en chef