Blue Estate en test, un jeu comics

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Tiré du comics du même nom, le nouveau jeu des français d’Hesaw nous entraîne dans un bon rail-shooter à l’ancienne façon Time Crisis ou encore House of the Dead, pour les connaisseurs et les mélancoliques du temps perdu dans nos bonnes vieilles salles d’arcade, pistolet à la main… Avec ce nouveau concurrent, l’inspiration tirée de la saga écrite se fait tout de suite ressentir et le joueur évolue donc dans un univers assez sombre, mais bourré d’humour, qui lui permettra de faire exploser des têtes à tout va, le tout avec le sourire. Précision : la version testée ici est la version PS4. C’est important de le savoir parce que ce jeu exploite les technologies actuellement disponibles sur les divers consoles et PC : sur cette version, le gameplay utilisera essentiellement la fonction gyroscopique de la manette et le touchpad. Et oui, plus de pistolet à couleur fluo à pointer sur l’écran, ici c’est la manette qui fait tout le travail en vous servant de pointeur.

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Les seules touches importantes sont trois gâchettes : une pour tirer, la seconde pour recharger/se mettre à couvert et la dernière permettant de recentrer le pointeur. Il ne faudra pas négliger cette dernière fonctionnalité, car le fait d’être affalé sur son canapé devant l’écran, plutôt que debout face à la cible, fait que le joueur à tendance à bouger les mains dans tous les sens et qu’il peut vite se retrouver complètement décentré. Bref, sans une utilisation excessive de cette gâchette vous risquez de trouver le jeu tout simplement injouable, et de passer à côté d’un bon moment de shoot à gogo. Pour ce qui est du touchpad, vous serez régulièrement sollicité pour tracer une direction dessus, choisie aléatoirement. Tout est prétexte à son utilisation : mini-jeu inclus dans les niveaux, ramassage de divers objets (munitions, armes, trousses de soin, etc.), mais surtout au relevage de mèche.

Un des personnages incarnés présente en effet une excroissance capillaire, de type mèche rebelle, qui aura tendance à retomber devant vos yeux à la suite de mouvements violents et ainsi occulter votre vision ! Hesaw a su exploiter de façon intelligente la manette Dual Shock 4 et proposer un gameplay très intéressant pour un rail-shooter, même s’il faudra quand même acquérir certains réflexes comme le recentrage, mais aussi des rechargements d’arme perpétuels entre deux vagues ennemis pour ne pas mourir de façon stupide et continue. Petit côté énervant : les possibilités de se mettre à couvert sont assez limitées ce qui pourra vous entraîner dans des situations très tendues et fortement inconfortables par moment. L’arme de base ne possède que peu de balles en magasin et les munitions pour les autres joujoux de l’arsenal ne sont pas nombreuses il faudra donc toujours avoir à l’œil ses cartouches, surtout que le rechargement prend un temps considérable, laissant libre cours aux agissements de vos ennemis.

Le jeu évolue à un rythme effréné et les successions de vagues ne vous laissent que très peu de répit entre deux phases de shoot. Heureusement, vous pourrez bénéficier de quelques bonus, tels qu’un ralenti ou encore des éléments du décor destructibles, forts utiles à votre survie dans les situations les plus extrêmes. Question graphisme, le jeu n’est pas ce qui se fait de plus beau selon les nouveaux standards NextGen, mais il présente quand même un esthétisme très proche du comics et assez agréable : la charmante jeune femme qui vous accompagnera au début en est la preuve incarnée et il sera très agréable de la suivre et d’apprécier la « fluidité » de ses mouvements. Les niveaux sont longs, peut-être un peu trop si l’on n’est pas adepte du die and retry, car les occasions de mourir sont nombreuses, tel qu’un rechargement à un mauvais moment…

Heureusement, à chaque fois que votre compteur de vie tombera à zéro (eh oui, encore un clin d’oeil arcade), le jeu, pour vous prouver qu’il comprend votre nullité, vous offrira une vie supplémentaire pour votre nouvel essai du niveau, les vies revenant à chaque nouveau level. Certains de ceux-ci ont tendance à vous faire tourner en rond, et même si l’intérêt scénaristique est compréhensible, les joueurs peuvent regretter de ne pas avoir plus de renouvellement sur certains passages. Pour parler du scénario, pour ceux qui ne connaissent pas le comics (tel était mon cas avant de me plonger dans ce test), celui-ci est complètement barré et c’est nécessaire pour pouvoir enlever toute moralité et justifier l’éclatage permanent de crânes ennemis. Vous croiserez donc un lot de personnages sordides et violents, vous pourrez aussi découvrir de nombreuses références à divers films, le tout bercé dans un bel ensemble de divers clichés mafieux aux origines variées.

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Conclusion

Certains apprécieront, comme moi pour un rail-shooter, un scénario trop basique et sans rebondissements réduisant fortement l’intérêt de ce genre, mais d’autres pourraient n’y voir qu’une surenchère permanente de violence et de vulgarité gratuite. Mais quel autre background pourrait mieux convenir à un jeu de shoot sans retomber dans une pâle copie de ses prédécesseurs ? Même si Blue Estate n’est pas le jeu du siècle, il est toujours plaisant de retrouver un bon titre de shoot pur et simple, surtout lorsque le tout se déroule dans un univers tiré d’une production écrite, différent un peu des comics habituellement adaptés avec des héros propres et lisses ou disposant de pouvoirs extraordinaires. Un effort a été effectué pour pouvoir profiter des nouvelles fonctionnalités next-gen de notre matériel, même si le graphisme n’est pas ce qui se fait de plus beau. Les joueurs pourront donc passer un bon moment et décompresser en réalisant des headshots à foison.

Note globale

★★★½☆

Sky, Rédacteur

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