Moto GP 14 en test, premiers burns en HD

Enfin, comme chaque année, voici venu le retour de l’été amenant son lot de soleil, de papillons, de fleurs multicolores et de bonnes odeurs d’essence et de gomme brûlée… Eh oui, c’est l’été et c’est donc également le moment de découvrir le nouvel opus de Moto GP ! Ramenée sur le devant de la scène par Milestone depuis 2013, la catégorie reine vient, cette année, faire des burns de nouvelle génération sur la nouvelle née de chez Sony, la puissante Playstation 4. Autant dire que sur une telle plateforme, les attentes des Joe bar team virtuels sont importantes et nos amis Italiens n’ont pas intérêt à nous décevoir après le sympathique épisode précédent. S’il est vrai que Moto GP 13 avait réussi à me greffer un sourire débridé sur le visage, il est tout aussi vrai qu’un bon nombre de détails nécessitait un réajustement.

Dans cette joyeuse liste, on pouvait trouver, pêle-mêle, les graphismes peu chatoyants, les bruitages à la limite du ridicule des moteurs ou bien encore l’intelligence artificielle proche du catastrophique. Pourtant, la sauce prenait, voir même méchamment pour les amateurs éclairés qui, comme moi, n’ont eu de cesse d’essorer le titre dans tous les sens tout au long des quatre saisons. Autant vous prévenir si jamais vous espériez une révolution dans le gameplay, ce ne sera pas pour cette année. En effet, dès le premier contact avec le menu de départ vous vous sentirez en terrain connu et ce n’est pas le mode carrière qui changera la donne. Vous aurez donc à loisir de créer votre avatar sévèrement burné en combinaison moulante avant d’arpenter l’intégralité des circuits du Moto GP 2014. On trouvera donc avec plaisir le nouveau circuit d’Argentine ainsi que la nouvelle répartition des pilotes.

Si elle n’a pas changé, la campagne n’en reste pas moins aussi agréable à jouer. Quelques petits arrangements font tout de même leur entrée : si l’on regrettera la disparition des réseaux sociaux qui, bien que redondante, avait tout de même l’avantage de créer une véritable atmosphère de carrière, on accueillera avec grand plaisir la possibilité de choisir des voies de développement pour notre monture. Il sera donc possible de choisir entre quatre grands axes, à savoir les freins, les suspensions, le châssis et le moteur. Si le principal point noir de l’année dernière semble donc gommé, on regrettera tout de même le peu de changement constaté dans le pilotage après amélioration. Milestone a également eu la bonne idée d’incorporer directement les scénarios permettant de rejouer une situation réelle qui jusqu’alors n’étaient disponibles que sous forme de contenu téléchargeable payant.

Cela montre une volonté de satisfaire l’acheteur, de le fidéliser et en ces temps où les éditeurs rivalisent d’idée pour se foutre de la gueule du client et lui soutirer le moindre petit euro, autant dire que cela fait réellement plaisir et apparaît comme un gage de sérieux dans le développement de la franchise. Au rang des nouveautés, il faut signaler le mode safety, car, qui, comme son nom l’indique, vous mettra au volant d’une safety, car au comportement physique ridicule sans aucun but réel. Une curiosité donc, sans aucun intérêt. Moto GP 14 est donc, dans son déroulement, tout aussi agréable que son grand frère. Malheureusement tout cela est bien loin de le rendre irréprochable. Le lancement de votre première course en Moto 3 sera également le moment de la douche froide. En effet, malgré le passage sur Playstation 4, le jeu semble techniquement comparable à son ancêtre sur la génération de machine précédente.

Dur pour un moteur censé avoir été repris à zéro. Pire, les sons sont toujours aussi pitoyables et le sourire sur votre visage virera vite au rictus en réalisant que votre magnifique KTM, bijoux de technologie hors de prix ne produit au mieux qu’un gazouillement désagréable, plus proche de bruit d’une tronçonneuse que d’une moto à même de briller sur un grand prix. Si ce caractère est très marqué sur les petites cylindrées de Moto 3, il reste vrai sur toutes les catégories dont les Ducatti et autres Yamaha M1 de Mot GP. Autant dire que le choc est rude, d’autant que ce n’est pas le seul problème hérité de la cuvée 2013 n’ayant pas été amélioré, car pire que les sonorités des moteurs, l’intelligence artificielle est toujours autant à la ramasse. Si vos adversaires freineront un peu moins en virage et décolleront un peu moins en ligne droite que l’année dernière, ils semblent toujours atteints d’autisme aigu ou de myopie foudroyante une fois sur la piste.

Attendez-vous donc à pester après votre quatrième mâchouillage de bitume dû à un concurrent aveugle vous fonçant dedans à pleine vitesse : énervant. Mais ne vous méprenez pas, si j’ai volontairement choisi de vous parler en premier des quelques écueils encore présents, ce n’est que pour mieux vous faire apprécier la qualité du gameplay proposé par ces chers développeurs de chez Milestone. La courbe d’apprentissage est tout bonnement excellente pour le néophyte, quant aux habitués, ils retrouveront avec bonheur la gestion de la physique toute particulière que nous propose la série. Alliant avec bonheur la simulation pure et dure à la facilité de l’arcade, Moto GP 14 propose un gameplay riche et addictif à souhait. Une fois le réalisme augmenté, les différentes manches des grands prix se révéleront acharnés et chaque victoire se fera au prix d’un apprentissage en bonne et due forme de la piste et à une concentration sans faille.

Conclusion

Moto GP 14 n’imposera pas une révolution dans la manière de traiter ce sport et n’amènera que difficilement les néophytes vers ce milieu. Pour les autres, il s’impose naturellement comme la référence (normal puisqu’il est le seul jeu de course moto sur le marché) du sport en moto. Sans être un indispensable à tout joueur qui se respecte, l’acheteur trouvera un jeu complet et prenant, largement à même de le faire patienter jusqu’à l’année prochaine. Par contre, Milestone à intérêt à prendre en compte les remarques rapidement, car sans réelles améliorations pour Moto GP 15, nul doute que les critiques seront plus virulentes et la note finale bien moins conciliante.

Note globale

Shyn, Rédacteur