Worms Battlegrounds en test, le ver de trop ?

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La longue série des Worms de Team 17 se voit maintenant dotée d’un portage sur console next-gen, et ceci assez rapidement au regard des licences phares qui n’ont pas encore honoré nos machines de nouvelles versions. Après de nombreux épisodes, plus ou moins bons, dont des tentatives en 3D mais aussi des opus qui tentaient de s’éloigner d’ancêtres encore très présents tels qu’Armageddon, c’est ici dans un jeu en 2D, à l’ancienne, que nos vers évolueront. Avec Battlegrounds, les développeurs ont voulu revenir aux racines tout en essayant de proposer l’ensemble de l’arsenal et des évolutions de la série complète. En bref, c’est de nouveau parti pour de la purée de vers !

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Pour ceux qui ne connaissent pas la série Worms, vivants dans une grotte depuis une vingtaine d’années : c’est un jeu de destruction massive dont le seul et unique objectif est de massacrer une armée de vers, en commandant un bataillon de leurs congénères qui utiliseront tout ce qu’ils ont sous la main pour se le jeter au travers du crâne…. Les combats se déroulent au tour par tour en alternant entre les différents protagonistes présents sur la map, chaque tour permettant de se déplacer et d’utiliser une arme dans un temps imparti. Cet épisode qui se joue en 2D mais présente des décors 3D, NextGen oblige, ne déroge pas à la règle et ne révolutionne en rien cette partie du gameplay.

Le joueur retrouve tout de suite le monde très coloré et destructible des Worms mais là, premier accroc dès les premières missions : ce mélange 2D-3D rend par moment incompréhensible les parties destructibles du décor mais aussi le décor en lui-même. Un peu embêtant stratégiquement mais aussi en terme de pertes, lorsque par malheur le joueur confond arrière-plan et plancher des vaches. Dommage… A part cela, la multitude des environnements est quand même très appréciable, les cartes ont été retravaillées pour être plus grandes mais aussi inclure des mécanismes se déclenchant suite à la réalisation de certains casse-tête, ou après avoir tués la ou les bonnes cibles : les développeurs ont clairement essayés de renouveler un peu le gameplay par ce biais, et ça fonctionne.

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Même si la révolution n’est toujours pas là, l’idée d’ajouter une partie puzzle dans les missions permet quand même au joueur de se ne pas se contenter de détruire à tout va, certaines énigmes étant un peu tirées par les cheveux et demandant quelques minutes de réflexion. Les modes de jeu sont nombreux et il existe même un mode scénario, présentant une narration complètement barrée qui vous entraînera tout au long d’un périple vous demandant de récupérer la fabuleuse Carotte de pierre. Le parti pris de cet épisode est clairement l’humour, présent dès la scène d’introduction qui nous permettra de découvrir toute « l’intrigue » de ce Worms Battlegrounds.

Même si la première moitié de ce mode est un gros didacticiel, la présence des casse-tête permettra quand même aux joueurs expérimentés de s’amuser un peu. Second gros reproche : l’IA au comportement assez… approximatif : le joueur se retrouve régulièrement à attendre quasiment tout le chrono que les joueurs IA passent enfin leurs tours, certains vers ennemis ont des comportements fortement suicidaires ou des agissements totalement incompréhensibles… Après le nombre d’épisodes il est décevant de constater que ce point n’a non seulement pas été amélioré, et de plus, ne reprend pas ce qui a pu se faire de beaucoup mieux par le passé.

Heureusement que le c?ur de Worms a toujours été le plaisir de s’affronter en multi pour trouver du challenge : de ce côté le joueur est gâté avec une multitude de modes permettant de s’affronter sur le net mais aussi avec et contre des amis via un système de clans permettant de se regrouper et de participer à des matchs à classement. Les maps étant grandes, les parties promettent d’être longues et endiablées pour tous les amateurs ! Le massacre promet en plus d’être varié vu que Team 17 a décidé de ne pas s ‘encombrer d’un choix dans l’arsenal mais plutôt d’y inclure l’ensemble de tout ce qui est apparut tout au long de la série ainsi que quelques petites nouveautés, comme par exemple l’aquapack non révolutionnaire mais toujours marrant.

Les joueurs pourront donc se lancer au visage des moutons et se bombarder gentiment de frappes tactiques aériennes, mais encore se tabasser à coup de batte, poings et s’infliger de nombreux dégâts corporels par le biais de la panoplie d’armes à feu : chacun sera donc libre de choisir ses affinités destructrices. Les développeurs se sont aussi amusés à utiliser, en partie, les possibilités offertes par nos nouvelles consoles : sur cette version PS4, même si le Touchpad n’est pas utilisé, les joueurs pourront toujours s’amuser des jeux de lumière offerts par la manette en fonction de l’environnement (la couleur virera au bleu lorsque votre ver se trouve immergé par exemple) ainsi que des petits messages de vos Worms envoyés directement via le micro de la manette.

Fun mais aucun impact réel sur le gameplay. Comme dans tous les jeux dernières génération, Worms Battlegrounds propose aussi son menu de personnalisation très complet, qui vous permettra de briller en multi et de vous différencier en clan. Les spécialisations des Worms sont toujours présentes et des classes différentes pourront ainsi être attribuées, vous permettant de jouer selon votre affinité même si les impacts sur les caractéristiques ne sont pas si flagrants que cela.

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Conclusion

Cet épisode n’est donc pas révolutionnaire et souffre de quelques défauts qui peuvent sembler incompréhensibles au vu de l’ancienneté de la licence et des nombreux essais réalisés. Pas de quoi rendre le jeu totalement injouable, surtout en multi ou les aléas d’une IA capricieuse ne rentre pas en compte, mais quand même décevant. Les partis entre amis restent toujours un grand moment malgré tout, car la recette de la guerre ouverte sans aucune moralité prend toujours lorsque quelques personnes se réunissent autour d’une manette. Bref, cet opus ne vous apportera pas ni la satisfaction ni l’intérêt d’un Armageddon, pourtant très ancien, mais il devrait quand même permettre aux inconditionnels de la licence de passer quelques bonnes heures de jeu.

Note globale

★★★☆☆

Sky, Rédacteur

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