Fallen Earth, le post apôtre des MMOs

Il est de ces jeux qui laissent sans voix. C’est un peu ce qu’il m’est arrivé avec Fallen Earth. Néanmoins, j’ai pris mon courage à deux pattes, je me suis regonflée un peu la poitrine (no comment), et surtout, je me pousse à vous présenter ce MMORPG post-apocalyptique développé par une boite du même nom à priori (Fallen Earth LLC) et proposé aux joueurs par l’intermédiaire de GamersFirst (chez qui on trouve aussi APB Reloaded, alias All Points Bulletin..).
Vous avez aimé Fallout ? Mad Max ? Vermine (les fans de JDR sur table français sauront de quoi je parle, pour les autres, allez vite découvrir, nom d’une pipe !) ? Hé ben, Fallen Earth, c’est un peu tout ça mélangé, mais, et on s’en rend compte rapidement, avec sa propre ambiance, son propre caractère.
Un monde dévasté mais généreux
Les caractéristiques du jeu sont tellement nombreuses que j’aurai du mal à en faire une liste exhaustive. Je peux citer, comme ça, à la va-vite, le mode FPS (rigolo, mais personnellement, je préfère en vue à la troisième personne), le système de visée (par localisations, basée sur la dextérité du joueur, et non pas vraiment du personnage en lui-même), le système de personnage libre mais proposant néanmoins des exemples de templates « live » pour ne pas se retrouver perdu, l’artisanat (tout bonnement impeccable, on peut reproduire la totalité des objets du jeu ou presque) qui inclus la possibilité de continuer à fabriquer vos objets pendant que vous êtes hors ligne (très pratique, en ce moment même, mon personnage est en train de fabriquer plus d’une dizaine de mitaines en cuir), les véhicules (quads, motos, voitures, et bien sûr, chevaux, sans compter les quelques montures exotiques comme le poulet mutant – un must have !), etc. Mais, surtout, surtout, le réalisme. Un exemple ? Vous ne pouvez pas invoquer et renvoyer votre monture. Elle reste en jeu ad vitam, à moins de se rendre dans un des « garages / écuries » du jeu, pour y parquer son dada ou sa vroum vroum ! Tout a été pensé pour plonger le joueur (ou la joueuse hein, soyons pas sexiste, gni) dans un univers cohérent, immersif, et logique.
Le graphisme n’est pas dernier cri mais pas dénué d’intérêt non plus. C’est souvent un véritable plaisir d’explorer les terres dévastées que nous propose ce jeu, parcourues par des hordes de mutants, de pillards, de factions plus ou moins amicales, et ponctuées de villes (dont des villes de joueurs, apparemment), véritables centres communautaires où les personnages se retrouvent pour fabriquer, s’entraîner, prendre (et rendre) des quêtes, discuter, etc.
Complet, Fallen Earth propose bien entendu des guildes (appelées Clans), des coffres de stockage, un petit tutorial, une « quête principale », etc. C’est peut être – à mon goût – d’abord par la bande son que Fallen Earth pêche un peu. Notamment les bruitages de certaines créatures, trop fréquents. Je fais entre autre référence à l’un des premiers animaux de compagnie (« pets ») que l’on peut avoir, une sorte de cafard mutant qui bat des ailes toutes les trois secondes, ça devient vite énervant, surtout qu’à l’image des montures, les compagnons animaux doivent être rangés exclusivement aux garages.
Ensuite, le jeu n’est pas du tout localisé. Disponible uniquement en anglais, les serveurs sont hébergés loin de nos rivages, et le lag (troisième défaut) se fait sentir de temps à autres (fort heureusement ça reste assez rare). Je ne saurai dire si la communauté francophone de Fallen Earth est bien représentée, parce qu’il ne me semble pas avoir croisé de français (contrairement à d’autres MMO américains, où on croise du français à tire-larigot).
Conclusion
Le jeu est payant à l’heure actuelle, même si une offre d’essai de 14 jours est proposée (et c’est largement suffisant pour savoir si on accroche ou pas, Fallen Earth étant de ceux qui ne laissent pas indifférents – on aime ou on n’aime pas). Il existe également une boutique en ligne, où j’ai personnellement acheté une moto pour un peu plus de 11 euros, parce qu’ aucun système « simple » de téléportation (« fast travel » ici) n’étant proposé (ou alors c’est payant), les montures sympas sont plus qu’utiles, et ce, dès le début du jeu (le monde est immense, et les monstres ne vous lâchent pas facilement !). Basé à l’heure où je vous parle sur 55 niveaux (j’ai pu monter niveau 10 en trois jours environ), mais avec une durée de vie impressionnante de par les possibilité de personnalisation du personnage et la densité de l’artisanat (incontournable pour monter), « FE » me semble être un MMORPG vraiment exotique dans le panel de jeux de rôle en ligne que le monde du jeu vidéo nous propose, et donc, à tester impérativement pour ceux que l’anglais ne rebute pas.
Et par la même occasion, si jamais certains d’entre vous y ont joué, sachez qu’il est impossible de ne pas comparer Fallen Earth à Star Wars Galaxies. Pour ceux qui souhaiteraient s’essayer au jeu, direction le site officiel pour plus d’informations.
Note globale