Destiny en test, la bombe tant attendue ?

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Après une preview plutôt envoûtante, voici enfin le moment d’effectuer le test définitif du FPS résolument next-gen né du partenariat entre Bungie et Activision. Les habitués des Playstation ne pourront que se réjouir de ce rapprochement, ils pourront ainsi profiter des futures créations de Bungie sur ce support. Pour revenir à Destiny, son principal intérêt réside dans son monde ouvert où la coopération est de mise, surtout à haut niveau, mais il se démarque aussi par son scénario travaillé et une qualité graphique exceptionnelle, pour parler de la version PS4 testée ici. Bref, tout pour faire de lui LE FPS : mais cela sera-t-il suffisant ? Si dans la preview la qualité des graphismes en mettait déjà plein la vue, force est de constater que la version définitive est encore plus éclatante avec des jeux de lumière beaucoup plus poussés.

Malgré la claque visuelle déjà prise il y a quelque temps, il est impossible de ne pas en reprendre une : ici le joueur qui n’a jamais été attiré par le PC peut enfin profiter d’une qualité graphique équivalente à ce que l’on peut voir tourner sur de grosses configurations. Bref, à lui seul Destiny va imposer à la concurrence un seuil assez haut pour la qualité des titres à venir et on imagine aisément que d’ici peu nos nouveaux supports vont commencer à être vraiment sollicités pour nous donner ainsi la mesure de leur puissance. Que du bonheur ! Tout cela a cependant un prix et il faudra s’armer de patience pour télécharger la quantité impressionnante de gigas qui compose ce jeu (et supporter de longs moments de chargement entre deux missions). Le serveur est cependant performant et avec un débit suffisant, il ne faudra pas attendre si longtemps pour pouvoir s’adonner aux joies du frag à gogo.

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Et du frag, il va y en avoir à foison, de partout, tout le temps, jusqu’au dégoût… En effet, même si au départ la frénésie de la destruction perpétuelle l’enflamme, le joueur trouvera vite l’action et les objectifs très répétitifs : tuer des monstres en allant d’un point A à un point B, survivre à des vagues de monstres et détruire un ou deux boss au passage, constituera le plus gros de vos missions. En tous cas jusqu’au niveau 15, qu’il faudra atteindre pour débloquer tout un tas de nouvelles options un peu plus intéressantes et enfin commencer à looter des équipements dignes de ce nom. Plusieurs catégories de couleurs vous permettront de définir d’un coup d’oeil la rareté de l’équipement, un peu façon Borderland, dont Destiny s’inspire largement sur pas mal des points qui avait fait de ce dernier un succès.

Le Playstation Plus n’est pas obligatoire, mais autant dire que si vous ne le possédez pas, le jeu ne vous dévoilera que très peu de son intérêt surtout à haut niveau. Pour atteindre les niveaux ultimes, il vous faudra obtenir les équipements les plus puissants disponibles, les points d’expérience étant remplacés par des points de lumière conférés à ceux-ci. Et pour ce faire il vous faudra obtenir de la réputation, ce qui est quand même compliqué si le joueur ne possède pas l’abonnement lui permettant de prendre part aux parties multijoueur… Les missions auront quand même pour intérêt de nous faire voyager sur plusieurs planètes qui, même si elles ne confèrent pas un gameplay différent en fonction de la gravité par exemple, auront toutes l’intérêt de nous présenter des environnements propres à chacune et très différents les uns des autres.

Le scénario, qui évoluera au fur et à mesure de notre progression, vaut à lui seul le coût de supporter le côté répétitif de la première moitié du jeu : c’est intéressant, bien traduit en version française et assez captivant. Votre spectre dispose de plus d’un certain humour dans les situations les plus désespérées : on est loin de Claptrap, mais c’est amusant quand même. Il y a beaucoup de référence à Borderlands dans cet article, et cela s’explique par la ressemblance sur les choix effectués par les développeurs : le joueur évolue dans un monde plutôt ouvert qu’il peut sillonner en fonction de ses missions, mais aussi librement, tout en étant limité par son niveau d’expérience et d’équipements, qui ne lui permettra pas de survivre dans certaines zones de la map. Le joueur pourra choisir son avatar parmi trois classes, qui n’auront pas de réelles complémentarités en coopération, mais qui seront disponibles pour s’adapter au gameplay qui satisfera le plus le joueur. Notons un léger déséquilibre en multijoueur pour le chasseur qui est le seul à ne pas disposer d’attaque de zone.

Pour parler du multi : même si celui-ci est disponible dès le bas niveau, vous vous retrouverez confronté à des joueurs de niveau 20 à 25, quasiment impossibles à battre… malgré la tentative des développeurs de niveler tout le monde en supprimant les bonus de niveaux, vous ne pourrez rien faire contre leur équipement beaucoup trop puissant pour vos petites armes. Les joueurs malins pourront cependant profiter de leur spécial et des armes disponibles dans le décor pour réaliser quelques frags, mais cela se soldera souvent par un carnage avec le bas level comme victime. Passé un certain niveau, vous vous retrouverez enfin prêt à aller affronter vos pairs dans les nombreux modes de jeu disponibles, et il vous faudra vous montrer meilleurs que vos adversaires pour obtenir des équipements qui vous conféreront les meilleurs bonus possible. Ces équipements peuvent être lootés mais la plupart seront disponibles à La Tour, dernier bastion humain des gardiens, dont vous êtes un des représentants.

Le multi se manifeste aussi tout au long des missions solo en vous permettant de coopérer pour réaliser vos objectifs, mais aussi de participer à des événements aléatoires pouvant apparaître à tout moment et vous offrant la possibilité de coopérer avec les joueurs présents dans les alentours, enfin ceux qui rejoindront le plus vite le point de ralliement… On regrettera cependant l’impossibilité de communiquer avec des joueurs si l’on n’est pas groupé, cela ne facilitant pas le dialogue et le communautarisme. Un dernier point à remonter qui avait été critiqué lors de la preview : la capacité de l’IA. En effet celle-ci était limitée ce qui se modélisait par le fait que les adversaires étaient cantonnés à une zone d’action et n’en dépassait pas les limites : ce bug a été en partie corrigé ce qui nous aura valu de belles sueurs froides sur les premiers niveaux à cause des habitudes prises dans la preview.

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Conclusion

Destiny est donc un très bon FPS, qui nivelle vers le haut les capacités de nos consoles next-gen mais qui comporte quand même quelques défauts, surtout pour des joueurs qui voudraient effectuer leur aventure solo sans s’intéresser à la partie multijoueur. Il faut donc plutôt le considérer comme un MMOFPS pour pouvoir en apprécier tout l’intérêt. Un très bon début pour le partenariat Bungie/Activision qui ne nous laisse présager que du très lourd dans les jeux à venir, pour pouvoir le concurrencer. C’est avec la plus grande des mélancolies que je mets un point final à cet article : je tiens à remercier tous les lecteurs pour leur suivi et leur soutien, mais aussi tous mes collègues de la rédaction pour l’ensemble du travail fourni, même si étant le dernier arrivé, je n’ai pu constater qu’une partie de l’ampleur de la tâche abattue.Bon gaming à tous.

Note globale

★★★★☆

Sky, Rédacteur

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