The Binding of Isaac, un foetus vaut mieux que deux tu l’auras

Alors qu’Isaac, qui vit tranquillement dans sa maison sur une colline avec sa mère, joue dans son coin, cette dernière grande catholique entend la voix de dieu. Celui-ci lui demande dans un premier temps de tout ôter à Isaac (jouets, vêtements, mobilier) et de l’enfermer dans sa chambre, car il a le malin en lui. Puis Dieu demande un sacrifice humain, pour que la mère d’Isaac lui prouve son amour. La cible pour le sacrifice est toute désignée, mais Isaac s’échappe par la trappe qu’il a dans sa chambre pour rejoindre la cave. C’est par cette introduction assez glauque que commence le nouveau jeu proposé par Edmund Mc Millen, l’un des deux développeurs à qui l’on doit Super Meat Boy et Gish (entre autre).
Ma cave, mon Royaume
Une fois arrivé dans la cave, la folie de l’histoire continue, puisque ce passage exigu se transforme en véritable donjon. Chaque donjon (6 au total lors du premier run) vous apportera son lot d’ennemis, d’objets, de clés, de bombes et bien sûr le fameux boss de fin. Normalement toute cette liste d’objets doit vous rappeler quelque chose.. aller encore un petit effort.. et oui, nous retrouvons exactement la même formule qu’un Zelda, à qui il fait grand honneur. Sauf que contrairement à celui-ci, seule la partie donjon est présente. Là vous allez crier au scandale sur la durée de vie, tout ça tout ça. Que né-ni les petits, car la magie de la technologie permet au jeu de créer des donjons de manière totalement aléatoire, c’est-à-dire que vous ne tomberez jamais sur les mêmes ennemis, mêmes objets, mêmes boss. Bref les mécaniques typiques d’un rogue-like (j’y reviendrais un peu plus bas). Et la liste de contenus ne s’arrête pas là !
Ma cave, mon trésor
Tout l’intérêt de The Binding of Isaac est, entre autres, la découverte d’objets plus farfelus les uns que les autres. Préparez-vous à vous équiper de toute la garde robe de votre mère (son rouge à lèvre, ses talons aiguilles, ses serviettes hygiéniques, etc.), ainsi que des champignons magiques, des chats morts (coucou Fluffy), des plumes d’indiens, des poupées.. pour un total de 100 objets qui viendront booster votre vie, rapidité, ainsi que votre unique arme. Les objets se divisent en trois catégories. Les mineurs, qui modifient l’apparence d’Isaac lui donnant, sur la fin du jeu, un aspect complètement tordu. Ces derniers boosteront vos statistiques et votre arme. De plus, ils s’additionnent (aucune sélection n’est possible). En second les objets majeurs vont donner à Isaac une arme surpuissante, comme par exemple une corne de licorne, mais qui aura besoin d’un temps de chargement après chaque utilisation et vous n’aurez la possibilité de n’en porter qu’une à la fois. Enfin, les derniers objets sont des consommables, soit des cartes de tarot permettant de vous téléporter aux endroits clé de chaque donjon (boss, salles secrètes, marchand, etc.), soit des pilules don l’effet est inconnu, à vous donc de prendre le risque ou non de le découvrir.
Ma vie, mon combat
Tout comme les objets, tous plus tordu les uns que les autres, le bestiaire du jeu est composé d’une cinquantaine d’ennemis composée de monstres communs, mini-boss et boss. Typique des productions d’Edmund Mc Millen, le bestiaire nage dans le « glauque enfantin » avec des vers de terre tout mignons aux dents acérées, des cadavres d’enfant à moitié déchiquetés et autres estomacs sur patte cracheurs de rayons laser.
Comment tout cela mis bout à bout fonctionne-t-il ? Au début vous êtes tout faible et n’avez que vos larmes pour vous défendre. Oui oui, vous avez bien lu, vous allez tataner du mob à coup de larmes, ça ne s’invente pas. Au fil des donjons, tous vos nouveaux pouvoirs et augmentations de caractéristiques (nombre de cœurs, puissance et portée de tir, vitesse de déplacement) vous permettrons de gagner en puissance. Et il va vous en falloir, puisque vous n’avez qu’une vie pour arriver au boss final, votre mère, au bout du dernier donjon. Bien sûr il vous sera impossible de sauvegarder votre partie, sinon ça serait bien trop facile. Nous sommes face à un rogue-like, un vrai de vrai. Préparez-vous donc à mourir, à apprendre les patterns des mobs / boss tel un shoot-them-up pour venir à bout de l’aventure.
Conclusion
Malgré des donjons un peu répétitifs d’un point de vue visuel, le renouveau reste toujours présent grâce à la grande diversité des mobs (après 8h de jeu et 25 parties, je découvre encore le bestiaire), Isaac est une vraie bouffée d’oxygène dans un style de jeu malheureusement délaissé. En plus d’un univers enchanteur, mignon-glauque, rempli de clins d’œil (Gish, Bomberman, des salles d’arcades (!!)) et muni d’un gameplay simple et efficace, The Binding of Isaac aura de quoi vous occuper un bon paquet d’heures. Oui il y a des soucis, comme des ralentissements incompréhensibles, un souci de configuration de clavier (corrigé depuis), et surtout un gameplay qui ne plaira pas à tout le monde. Mais pour 5eur, pourquoi se priver d’une petite session ou le game over offre la possibilité de recommencer une partie et en découvrir toujours plus.
Note globale
Commentaires
2 réponses à “The Binding of Isaac, un foetus vaut mieux que deux tu l’auras”Trackbacks
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[...] Binding of Isaac (voir notre test) : Dernier né de l’esprit de Edmund McMillen, The Binding of Isaac vous plonge dans une histoire [...]