Amy en test, amis pour la vie ?

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Edités par Lexis Numérique, VectorCell nous livre son dernier jeu en date : Amy. Derrière ce studio, on retrouve Paul Cuisset, auteur de Flashback, les Voyageurs du Temps ou bien Moto Racer, excusez du peu. Très voire trop attendu par la presse, celui-ci a reçu un accueil pas très sympathique. Est-ce qu’Amy est vraiment mauvais, ou bien l’attente du jeu avec le retour de monsieur Cuisset sur la scène vidéo ludique a t’il placé la barre bien trop haut dans le cœur des journalistes ?

Une histoire d’autiste

Vous êtes Lana, une jeune scientifique voyageant dans un train. A coté de vous se trouve une petite fille, Amy. Vous l’accompagnez vers un centre spécialisé afin d’offrir un cadre plus convivial à celle-ci et mieux adapté à son traitement. Comme vous êtes sa meilleure amie, vous lui offrez une tablette, un genre de tableau magique effaçable, afin qu’elle s’occupe pendant le voyage. Tout en passant un coup de fil, vous observez à travers la vitre de votre cabine le temps grisonnant dehors et là stupeur, vous découvrez le premier dessin d’Amy : des hommes morts, d’autres zombifiés. Tout d’un coup, catastrophe, le train déraille et vous perdez de vue Amy. C’est à ce moment que commence votre aventure. Il vous faudra rechercher Amy (vous la trouverez rapidement) puis vous prendrez la direction du centre afin de vous y réfugier. En tout cas jusque là les prédictions d’Amy se sont avérées justes.

Tout pour un câlin

Durant les 6 chapitres du jeu, vous allez gérer Lana suivi de prêt par Amy. Vous n’aurez pas un contrôle direct sur celle-ci (je vous rappelle qu’elle est autiste). Ainsi, vous ne pourrez que la prendre par la main, lui demander d’appuyer sur des boutons, hacker des systèmes de sécurité, ou la faire dessiner afin d’activer des pouvoirs psychiques. Bref, la routine pour une petite fille de 6 ou 7 ans. Quand à Lana, en plus de guider Amy, elle pourra mettre de magnifiques coups de barre de fer. Ainsi le jeu se divisera en 2 parties : un coté exploration et un coté infiltration, où vous devez éviter les militaires et les zombies.

Si par malchance vous ne pouvez pas éviter les militaires ou les zombies, alors il ne vous reste que le combat pour vous en sortir. Hélas ces derniers sont de véritables plaies. Vous ne pouvez faire que deux actions, esquiver ou frapper votre adversaire avec votre arme de fortune. Totalement inintéressant en un contre un, ils deviennent ingérables dès que vous êtes face à plusieurs adversaires. Heureusement, ceux-ci ne sont pas trop nombreux. De plus la partie exploration prend complètement le dessus sur le rest. Quasiment tout la ville a été contaminée. Curieusement, Amy ne subit pas les effets et guérit même quiconque la touche. Contrairement à Amy, Lana elle subit les effets du virus.

Ainsi vous ne devrez pas trop vous éloigner de la fillette sous peine d’être affecté par le virus et mourir si vous ne vous soignez pas (par seringue ou via le contact d’Amy). Du coup vous serez obligé de tenir Amy par la main (via l’une des gâchettes, continuellement appuyée), si vous ne voulez pas être contaminé et surtout, si vous ne voulez pas voir Amy courir un quelconque danger. On se surprend à s’inquiéter pour elle lorsque que l’on doit la laisser quelque part, surtout que celle-ci a sa propre vie. Elle se ballade, crie, vous rejoint (si elle n’est pas bloquée dans une salle) si elle se sent trop seule.

Une histoire de silence

Si vous voulez survivre, vous allez devoir utiliser toutes vos techniques de couard afin d’y arriver, c’est-à-dire vous cachez dans des armoires ou sous les tables, ou avoir une dose d’infection suffisamment élevée. Oui oui, vous avez bien lu, en effet lorsque vous atteignez un certain niveau d’infection, et si vous marchez lentement, les zombies vous prendront pour l’un des leurs et ne vous feront rien. Grâce à ce système, VectorCell utilise à la fond la carte du survival, puisque c’est à vous de voir jusqu’à quel point vous pourrez franchir des couloirs remplis de zombies, sans vous faire repérer et surtout, sans mourir du virus.

Amy sera là aussi pour vous aider avec ses pouvoirs en créant des zones de silence par exemple, pratique pour casser une vitre sans faire le moindre bruit. L’utilisation de ses pouvoirs sera très vite réduite. En effet, Amy acquière ses pouvoirs en dessinant des glyphes sur sa tablette. Pour chaque glyphe, vous n’aurez que 3 charges. Ensuite, il faut retrouver un glyphe sur un mur pour qu’Amy le redessine. Ainsi VectorCell ne laisse pas ou peu de marge d’erreur au joueur. De plus, le jeu est dur, très dur.

Vous allez devoir recommencer plus d’une fois certains passages afin de comprendre par où passer, quoi activer, etc. Heureusement, des checkpoints sont éparpillés, mais parfois trop éloignés les uns des autres (vous pouvez compter maximum 3 checkpoints par chapitre). Il aurait été plus judicieux d’en placer un peu plus, notamment après les phases de combats, que l’on perd parfois à cause d’un problème de caméra. Rageant.

Conclusion

Amy est rempli de défaut. Que se soit son histoire qui ne démarre pas, des soucis techniques ou bien des checkpoints très mal placés, le titre à tout pour déplaire. Mais le jeu dégage quelque chose. Un univers suffisamment crédible pour se plonger dedans, notamment savoir qui est réellement Amy et le rôle de Lana dans toute cette histoire. En jouant sur la relation entre les deux personnages, principalement le fait de prendre soin de la petite fille, VectorCell arrive quand même à séduire le joueur. Si les quelques défauts sont corrigés pour la version PC, qui doit arriver un jour normalement, alors nous serons face à un très bon titre.

Note globale

★★★☆☆

le_crim, Rédacteur et animateur

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