Kingdoms Of Amalur Reckoning en test, Une Fable de bord de Ciel

Oyez! Oyez! Braves gens. Venez écouter l’histoire de celui qui revint d’entre les morts. Appréciez la ballade de l’homme sans destin. Ca y est vous êtes dans l’ambiance ? Très bien, alors commençons par le commencement. L’histoire débute par le réveil d’un homme sur un charnier, un homme qui n’aurait jamais dut ouvrir à nouveau les yeux. Forcement, il est censé ronger des racines de pissenlit, et autres plantes plus ou moins nutritives, depuis un bon moment, mais c’était sans compter sur Fomorous Hugues, sorte de Jérôme Bonaldi des temps anciens, et son invention: le Puits des Ames.
Ce brillant inventeur mi-Mac Guyver, mi-Garcimore, mais totalement nain, vient d’inventer une machine capable de ramener les morts sur le sol des vivant, mais le temps n’est déjà plus à la causette car les guerriers Tuatha, ennemis jurés de notre intrépide héro, sont déjà là pour tout détruire et principalement notre Cendrillon amnésique dont il faudra rapidement choisir la race entre Almain, Varani, Ljosalfar ou encore Dokkalfar. Ce qui en langage commun n’est autre qu’Humain, Nordique, Elfes et Elfes Noirs.
Kingdom of Amalur: Reckoning se présente comme un action/RPG jouable à la troisième personne dont la trame principale est on ne peut plus classique. Tout, ici, semble avoir été déjà vu et revu. Oui, seulement, rarement dans un seul et même jeu. Oubliez tout de suite les escapades équestres de Skyrim et ses intrigues géopolitiques dignes des meilleurs épisodes de dynastie.. Oui je sais, je suis plus tout jeune…
Non, ici rien de tout ca, on prend une quête, on démonte du vilain monstre à l’haleine aussi douteuse que celle de notre rédacteur en chef adoré un soir de beuverie et on recommence. Mais l’important est qu’on prend plaisir à le faire et c’est bien ça le principal. Graphiquement, le jeu fait tout de suite penser à Fable et son univers onirique, ce qui, je dois l’avouer, n’est pas pour me déplaire.
Si techniquement le moteur accuse quelques lacunes comme un clipping et un aliasing un peu trop présent, on passe vite au-delà de tout ca pour se laisser happer par l’ambiance sympathique du monde d’Amalur. Les fleurs poussent à nos pieds et l’univers se pare de jolies couleurs aux teintes pastelles. C’est à se demander comment dans un univers si attachant, le chara-design a put être aussi raté.
Et oui, il ne suffit pas de mettre un grand nom sur la boite pour obtenir des personnages charismatiques et ce n’est pas Todd McFarlane, brillant géniteur de Spawn, qui me fera mentir. Concrètement, mis à part pour les visages hideux qu’il semble affectionner, sa pate graphique est absolument imperceptible. En même temps quand on regarde son « glorieux » travail dans le monde du jeu vidéo, on ne s’en plaindra pas forcément.. en même temps, moi, je dis ca.. Mais quand on sait qu’à ses cotés, on pouvait retrouver Ken Rolston, lead designer sur morrowind, et R.A. Salvatore, auteur de la saga romanesque Forgotten Realms, on ne peut qu’être déçu.
En fait, de jeu de rôle, Reckoning n’en a que l’apparat et fonctionne plus comme un MMORPG, ce qui n’est pas étonnant puisque ce n’est, ni plus, ni moins que ce qu’il était censé être au début de sa conception. On y retrouve donc certaines de ces mécaniques fastidieuses inhérentes au style, mais aussi de ce qui en fait une véritable addiction, comme un système de crafting complet et exigeant, demandant de s’y plonger intégralement afin d’obtenir l’armure magique qui fera entrer en transe toutes les demoiselles PNJ de petite vertu que vous croiserez.
Il sera possible de créer absolument tout ce que vous souhaitez, de la potion de base à l’épée de feu en passant par les bâtons magiques que ne renieraient pas Sangoku… vu le nombre extrêmement important de types d’arme et d’armure disponibles, il faudra penser à réserver quelques dizaines d’heures pour les plus collectionneurs d’entre vous.
A ce propos, il vous sera demandé de choisir deux armes, primaire et secondaire, parmi une petite dizaine de types différents s’accordant plus ou moins bien à votre style de jeu. Durant vos explorations vous trouverez pléthore de nouveau matériel, plus ou moins rare allant de la couleur blanche pour le plus commun, au jaune pour les équipements uniques légendaire qui rappelleront, sans aucun doute, l’orientation primaire du développement.
Si certains aspects aux caractères purement roleplays semblent avoir été délaissés comme les villages minuscules et figés ou bien les NPC aux conversations aussi limitées qu’une bimbo de télé réalité suicidaire, mais en beaucoup moins sexy, il n’empêche que le jeu de Big Huge Games regorge d’idées intéressantes.
La meilleure d’entre elles est le système de classes modifiables à tout moment. A l’inverse de tout jeu de rôle normalement constitué depuis la création, le Big bang tout ca.. Il ne vous sera pas demandé, à la création de votre personnage, de choisir une classe. Une destinée comme on dit en Amalurien, que je parle couramment bien sur.
La variété de classes se développera en fonction de vos choix lors de l’affectation de vos points de compétence. Il sera alors possible de choisir des classes mixtes permettant de profiter d’un peu tous les avantages, mais sans se spécialiser, ou bien au contraire, de foncer tête baissée dans l’un des trois arbres de compétence, respectivement, Puissance, Sorcellerie et Finesse, afin de devenir un dieu vivant dans l’une de ces branches.
Les possibilités sont donc nombreuses et alternent compétences passives et actives, dévoilant de nouveaux sorts ou combos, exactement comme dans n’importe quel beat’em all se respectant un tant soit peu. Le nombre de personnage différent possible est donc énorme et permettra des combats extrêmement dynamiques, malgré la présence d’une camera pour le moins irritante, ayant tendance à se placer au pire endroit possible et rendant parfois l’action difficilement lisible.
Conclusion
Malgré les quelques menus défauts dont Kingdom of Amalur est affublé, la production de Big Huge Games est un jeu qui vous empêchera de dormir tant il regorge de trouvailles et de détails addictifs. Les quêtes se comptent par centaines et promettent une durée de vie tout bonnement hallucinante de nos jours. Bien sur, ce jeu ne ravira pas tout le monde et les aficionados du RPG pur et dur n’y trouverons peut être pas leur compte. Bien sur, le système économique et la magie fédératrice de Fable font cruellement défaut. Bien sur, il y aurait des tas de raisons de ne pas vous conseiller ce jeu.. Et pourtant, tout joueur un minimum sérieux se doit de posséder cette pépite qui, quoiqu’un peu brute, n’en est pas moins de très grande valeur.
Note globale
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