Warp en test, le cache-cache venu d’ailleurs

Pour sa nouvelle édition du « Xbox Live House Party », Microsoft nous livre cinq jeux pour sa plateforme en ligne étant à priori au-dessus du lot, tout comme ceux du « Summer Of Arcade ». Et c’est Warp, premier jeu développé par Trapdoor pour EA Partners, qui a eu l’honneur d’ouvrir le bal. Nous avions eu l’occasion de le tester il y a quelque semaine et en plus, il nous avait emballé. La version complète tiendra t-elle ses promesses ?
Dans Warp nous avons à faire à un alien qui prend un malin plaisir à tuer tous les humains qu’il rencontre. Encore me diriez-vous ? Et oui, sauf qu’ici c’est vous le méchant alien qui allez dégommer du bipède à foison. Vous vous réveillez dans un laboratoire de recherche perdu au milieu de l’océan où des humains font des expériences scientifiques sur votre petite personne et forcément rien ne va se passer comme ils l’avaient prévu.
Ainsi vous devrez tout d’abord traverser quelques salles qui font office de tutoriel. Et là, c’est le drame.. pour nous les joueurs humains. Car le pitch « Oh l’alien s’est échappé, on va tous mourir ! » n’était pas, mais alors pas du tout téléphoné, non non. Nous allons devoir traverser le complexe sous-marin pour nous enfuir. Heureusement, une petite intelligence artificielle inutile est là pour nous guider pendant notre périple. Si vous ne vous êtes pas perdus en route, vous avez surement dû vous poser une question : mais comment s’est-on échappé de notre salle de test ?
En se téléportant bien sûr ! Effectivement, à la fin de votre parcours initiatique, vous absorbez un.. truc qui vous donne le pouvoir de vous téléporter. Ainsi vous pourrez traverser des murs de faible épaisseur, des portes fermées à double tour, etc. Il est donc très simple de fuir l’ennemi. Mais que faire si les murs sont trop gros et que vous êtes à la merci d’un soldat surarmé ? Facile, vous vous téléportez dans son corps, vous agitez le stick analogique gauche de votre manette comme un porc et vous observez l’explosion du scientifique dans une belle gerbe de sang.
Au fur est à mesure de votre progression, vous gagnerez de nouveaux pouvoirs comme le fait de projeter une image de vous dans un rayon donné, de changer votre place avec un objet. Mais au final, tous les pouvoirs tournent autour de votre téléportation. Afin de les rendre plus efficace, vous devrez ramassez des “grubs”, sortes de masses violettes difformes qui vous serviront de monnaie dans les “magasins” d’amélioration de personnage disséminés tout le long du niveau.
Mais tout cela ne change pas grand chose à la donne, car on fera sens cesse les même actions dues à la faible diversité des pouvoirs mais aussi au level design peu exigeant. Toutes les salles se ressemblent plus où moins, l’intelligence articifielle n’est vraiment pas un modèle de perfection puisque les soldats ennemis ont une mémoire de des poisson rouge et sont incapables de vous poursuivre dès que vous changez de salle. Du coup il est bien trop simple de fuir et de revenir pour corriger une action ratée. Ce qui n’est pas un mal compte tenu de la réactivité du personnage.
De plus, il est impossible de faire de vrais tricks tellement la téléportation est lente. Il vous faudra obligatoirement comprendre dans quel bidon vous cacher pour réussir à surprendre l’ennemi. Ne vous inquiétez pas, le nombre de bidons s’élève rarement au dessus de 1. Autre élément du gameplay sous exploité : l’eau. Cet élément est le talon d’Achille de votre petit alien exploseur de corps. Si vous avez le malheur de toucher de l’eau, vous perdez tout vos pouvoirs pendant quelques secondes. Hélas, il est bien trop rare d’en trouver au sol, et quand bien même vous perdez vos pouvoirs, ce n’est pas le faible bouclier des marines qui va vous gêner.
Conclusion
Au final, Warp n’est pas un jeu déplaisant, mais il possède un gameplay répétitif voire presque ennuyeux. Bien que l’idée de base était bonne, celle-ci est finalement sous exploitée au point de rendre les autres pouvoirs acquis bien trop proches de ce dernier. Ajoutez à cela un scénario inutile, une direction artistique peu inspirée sans parler des graphismes simplets et un certain manque de finition et on se retrouve avec un titre un peu longuet et poussif pour ses 4 à 6 heures de jeu. Dommage, même pour un jeu vendu à petit prix.
Note globale