Gas Guzzlers Combat Carnage en test, balade sur les routes de Croatie

J’irais bien passer mes vacances en Croatie. Non vraiment, ses plages de sable fin, ses beuveries jusqu’au petit matin avec de parfaits inconnus parlant un anglais approximatif pour trois francs six sous sur fond de musique électronique assourdissante et ses virées en campagne à la découverte des villages pittoresques, ça fait rêver. Faut dire que le pays s’est bien reprit en main depuis la guerre. Outre l’industrie florissante du tourisme, la petite république abrite un certain nombre de développeurs de jeux vidéo. Et même si le sport national est le FPS, certains osent ressusciter des concepts du passé. C’est le cas de Gamepires, un tout nouveau studio qui s’est mit en tête de créer un Death Rally, en 2012. Alors tant pis pour les babes en bikini, tant pis pour la vodka par pichet, mon petit bout de Croatie à moi, ça sera Gas Guzzlers.
Gas Guzzlers, Combat Carnage pour les intimes, est donc un jeu de course dans lequel les bolides sont affublés d’armes dévastatrices telles que des mitraillettes, fusils à pompe automatiques ou encore lance-roquettes. Depuis le menu principal, trois modes de jeu s’offrent à nous : campagne, course rapide et multijoueur. Avant d’attaquer le jeu, faisons un petit tour dans les options pour configurer les contrôles. Première constatation : le jeu ne gère pas correctement les pads Xbox 360 for Windows. Il faut donc reconfigurer à la main les contrôles (ou à défaut utiliser le clavier).
Bon soit, ce n’est peut-être qu’une erreur de parcours. Après un petit tour par le mode course rapide pour découvrir les options disponibles. Choix du nombre d’adversaires IA, de tours et de mode de jeu, malheureusement on tourne un peu en rond car les pistes, voitures et armes se débloquent uniquement pendant la campagne. Passons donc au gros du jeu. Après avoir enregistré notre pseudonyme, on se retrouve devant le garage qui permettra de réparer et améliorer son véhicule après chaque course.
Tout juste sorti de la cambrousse et fauchés, notre sponsor nous alloue seulement une petite Coccinelle et un pack de nitro de base. Au fur et à mesure de notre progression, on pourra acheter des véhicules, améliorer la résistance de la carrosserie, passer à la vitesse supérieure grâce à des boosts moteur et nitro ou encore améliorer l’adhérence grâce à des pneus de meilleure qualité. Côté armes, si l’on commence avec une simple pétoire, il sera carrément possible d’embarquer un lance-roquette plus qu’efficace.
Une fois notre sélection faite, on se retrouve devant un écran qui nous permet de choisir le type de course auquel on va participer. A chaque nouvelle épreuve, trois modes de jeu nous sont proposés. Le mode classique parle de lui-même, une course où pour marquer le plus de points et gagner le plus d’argent, seule la première place compte. En mode bataille, on prend les même et on recommence avec en plus l’ajout des armes. Enfin en mode knockout, le but sera de finir seul sur la piste en exterminant ses adversaires.
Une fois sur la grille de départ, nos doutes sont confirmés. Difficile de dire si c’est le framerate coupé à la serpe pour cause d’un moteur 3D ultra gourmand ou juste une maniabilité d’un autre temps, mais il est très difficile de rester sur la route et de prendre les nombreux virages serrés imposés par les tracés tortueux du jeu sans se retrouver dans le décor. Il nous a fallu pas moins d’une heure avant de prendre correctement en main le jeu.
Si dans les premiers tours on accuse la pauvre coccinelle qui se traîne et multiplie les écarts on en vient vite à la conclusion que le modèle de conduite général est bancal. Les voitures glissent bien trop souvent et passer le moindre virage devient un parcours du combattant. L’ajout des armes dans les courses bataille ne sert qu’à empirer l’expérience de jeu, votre bolide se désaxant au gré des tirs de missiles des concurrents. Seule consolation, la nitro vous permet de vous remettre sur la route lorsque vous partez en vrille.
Cette conduite catastrophique plombe un jeu qui aurait pourtant pu être très sympathique. En effet, les développeurs ont créé différents environnements et de nombreux tracés bourrés de passages secrets et de chemins alternatifs. De plus, certains bonus ramassés sur les circuits sont originaux (notamment les nuages de fumée qui brouillent la vision de vos adversaires). Le tout rend très bien à l’écran grâce à un moteur 3D poussif mais qui envoie quand même de sacrés effets graphiques.
Seulement voilà, on passe de la frustration à l’ennui une fois que l’on a réussi à assimiler le pourquoi du comment de cette maniabilité si étrange. Nos courses se résument à une minute d’action et 5 minutes passées en tête sans personne pour vous rattraper. Et ce n’est pas le mode multijoueur totalement vide et ses serveurs croates qui laggent qui pourraient nous faire avoir ne serais-ce qu’un peu de plaisir.
Conclusion
Gas Guzzlers nous prouve que de bons graphismes et une ambiance sympathique ne font pas tout. Sa maniabilité plus qu’hasardeuse viendra à bout des plus nostalgiques qui voyaient en lui un digne successeur à Death Rally. On ne peut pourtant pas dire que les développeurs ne font pas d’efforts, patchant leur jeu depuis la sortie. Mais voilà, en l’état, Gas Guzzlers Combat Carnage n’est pas vraiment ce qu’on attend d’un jeu de course de son calibre et l’investissement nécessaire pour ne serais-ce que progresser dans les courses finira de miner le moral des plus enthousiastes.
Note globale
ayant essayé la béta, ce jeu manquera, en effet de manaiabilitée mais il est quand même fun et sort des standards en cours