Dust An Elysian Tail en test, le beat-them-all qui cachait un RPG

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Je n’ai jamais terminé Muramasa. Ouf ça y est, c’est sorti, je ne pensais jamais vous l’avouer. Non mais vous savez ce que c’est, un jour on joue sur Wii, le lendemain on s’en sert pour caler l’armoire normande de mamie. Alors forcément l’aventure est restée inachevée. Et c’est presque dommage car jusqu’à peu, on aurait pu dire que Muramasa était une exception, un beat-them-all comme on en fait plus. Oui mais voilà, un titre sorti presque de nulle-part vient détrôner Muramasa de son piédestal et ce petit ovni indépendant, c’est Dust : An Elysian Tail.

Initialement prévu comme un titre voué à se perdre dans les méandres du Xbox Live Indie Games, le jeu gagne le prix Dream.Build.Play de Microsoft en 2009 et s’octroie donc une place sur Xbox Live Arcade, en plus d’un bon paquet de brouzoufs pour son créateur, Dean Dodrill et son studio Humble Hearts. Oui car aussi fou que ça puisse paraître, Dust est le jeu d’un seul homme ou presque (on oublie pas non plus Alex Brandon qui s’est occupé de la très chouette bande originale).

Dust raconte l’histoire d’un ancien assassin ayant perdu la mémoire et de ses fidèles compagnons, Fidget un espèce de renard roux volant peureux et son épée enchantée mystique, Ahrah. A son réveil, notre héros se fait nommer Dust par les deux autres et se voit confier la quête de partir à la recherche de son sombre passé. Ainsi il va arpenter différentes régions du monde de Falana en aidant les plus démunis et en dézinguant des centaines de monstres sur son passage.

Ce qui frappe tout d’abord lorsqu’on commence une partie de Dust, c’est son univers graphique en 2D. Exclusivement composé de personnages et paysages dessinés, animés et peints à la main, c’est un émerveillement pour nos petits yeux. Le tout tourne sans ralentissements même lors de combats face à une nuée d’ennemis. Vous la sentez, la similitude avec Muramasa ? Et les ressemblances avec le titre de Vanillaware ne s’arrêtent pas là. Parlons un peu des combats.

Grâce à son glaive magique et à une dextérité certaine, Dust peut se mouvoir comme un ninja au milieu du champ de bataille et exécuter des combos dévastateurs. De plus, il peut faire tournoyer son épée pendant que Fidget balance l’un de ses sorts transformant l’aire de jeu en brasier, en tempête d’éclairs, etc. Bien que les séances de baston offrent un plaisir immédiat grâce à une fluidité exemplaire, il vous sera nécessaire de bien maîtriser votre arme et les coups à votre disposition pour enchaîner les 20, 50, 100 ou pourquoi pas 1000 hit-combo !

Si Dean Dodrill s’était cantonné à nous livrer ce magnifique beat-them-all qu’est Dust, on lui aurait déjà donné nos euros sans broncher mais non, ça ne suffisait pas. Le jeu nous offre également un système de crafting bien foutu. Chaque monstre tué vous rapportera de l’XP, des sous, des matériaux et parfois un blueprint. Grâce à ces plans, vous allez pouvoir vous confectionner un équipement complet (améliorations d’armes, armures, bonus, etc.).

De plus, accomplir les nombreuses quêtes vous donnera également de l’XP et à chaque niveau vous pourrez augmenter au choix l’une des caractéristiques de votre personnage (puissance, défense, barre de vie). Les interactions avec les PNJ sont nombreuses et certaines quêtes mettront à rude épreuve vos talents d’explorateur et de dénicheur de passages secrets dans des niveaux ouverts à plusieurs étages de type metroidvania. Egalement présents sur la carte, des coffres aux trésors (renfermant bonus et matériaux rares) et des cages bonus qui contiennent des « amis », icônes d’autres jeux indépendants comme par exemple Super Meat Boy.

Conclusion

Ne tournons pas autour du pot, Dust : An Elysian Tail, pour ses misérables 1200 points est un jeu indispensable que tout amateur d’action-RPG slash beat-them-all se doit de posséder. Que vous soyez novice, rompu au genre du pif-paf, nostalgique des gros sprites de la Megadrive ou simplement amateur de chouettes histoires, vous trouverez toujours quelque chose qui vous plaira dans Dust. Les éternels insatisfaits pourront lui reprocher des graphismes un poil baveux lors des nombreuses phases de dialogue du jeu, mais bon on ne va pas en faire un fromage tant le jeu est riche. Foncez l’acheter bon sang !

Note globale

★★★★½

BiLLOU95, Rédacteur en chef

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