Hell Yeah! en test, chaud comme un lapin

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Une fois n’est pas coutume, c’est un jeu français dont nous allons parler aujourd’hui ! Hell Yeah est le nouveau projet d’Arkedo, le brillant studio à l’origine des sympathiques Arkedo Series. Ça fait un moment que notre rédacteur en chef nous parle en bavant, tel un savant fou sénile, de ce jeu de plateforme à l’humour déjanté et vous devez probablement, vous aussi, mourir d’impatience de savoir de quoi il en retourne. Mais avant tout, laissez-moi vous présenter notre héros et son histoire qui, pour une fois, mérite vraiment le détour. Ash est un lapin. Mais un squelette de lapin, c’est quand même plus classe, et il est surtout le puissant prince des enfers. Ne vous fiez pas à son aspect mignon car il n’a d’égal que son mauvais caractère et sa facilité à trucider tout ce qui bouge de la manière la plus gore possible. Un matin, ce lapin, ne tua pas un chasseur, mais eu la désagréable surprise d’apercevoir quelques photographies dénudées de lui en mauvaise posture, alors qu’il prenait son bain en compagnie de son canard en plastique vibrant préféré.

Bien sûr, ces clichés pullulent sur Hellternet, le réseau haut débit de l’enfer (on devrait peut-être y déménager la rédaction non ?) et ça, notre lapinou, ça le fout en rogne. Et c’est une très mauvaise idée d’être paparazzi dans les profondeurs brûlantes du royaume d’Ash le tout puissant. Ni une ni deux, notre prince aux grandes oreilles se met donc en quête de retrouver l’auteur de ces indélicats clichés et de lui faire passer l’envie de se foutre de sa gueule à grand coup de tronçonneuse dans les parties. Avouez que pour une fois le scénario ressemble à quelque chose ! Et le reste du jeu est exactement dans le même ton délirant et profondément rafraichissant. Au cours de ses aventures, Ash pourra compter sur la fidélité de Nestor, dévoué poulpe serviteur au magnifique chapeau haut de forme, qui lui fournira nombre d’armes et autres gadgets destructeurs afin de montrer aux autochtones infernaux qui est le patron ! Et ça Ash, il sait faire. Oh oui, il sait bien le faire. Que ce soit à coup de mitrailleuse, de bazooka, de fusil à pompe ou autre scie circulaire, notre lapin sera toujours bien équipé pour pacifier tous ces mignons petits monstres peuplant les limbes.

Concrètement, Hell Yeah est une sorte de Metroid-Vania bien pensé, à l’architecture aussi bien horizontale que verticale. Vous devrez donc trouver les Boss susceptibles de savoir où sont les fameuses photos et les démembrer avec classe. Des portes bloqueront votre route, vous demandant de massacrer un certain nombre de Boss pour vous laisser passer, ce qui délimite, en fait, des niveaux extrêmement ouverts. Vous devrez donc sauter de plateformes en plateformes pour dézinguer tout ce qui pourrait passer à proximité, mais Hell yeah est bien plus complet que cela dans son gameplay. Vous passerez donc par des phases de shoot’em up dans la pure veine des jeux d’arcade des années 80, fortement inspiré par Asteroid (oui, si tu as moins de trente ans, tu ne connais pas ce jeu, tu es bien trop jeune et d’ailleurs, tu ne connais rien au vrai plaisir du jeu vidéo… mais ceci est une autre histoire) ainsi que par de grand moments de réflexion afin de résoudre tous les puzzles du jeu, avant de massacrer vos ennemis dans un grandiose et sanguinolent Finish Him des familles, sous forme de QTE ou autre petit jeu sympathique…

Enfin, sympathique, c’est une question de goût. Si dans un premier temps ces apothéoses destructrices sont très plaisantes et pleines d’humour, elles deviennent rapidement agaçantes, principalement par un temps imposé trop court pour, à la fois, lire, comprendre et effectuer une action jamais rencontrée (oui, tu as raison, là c’est moi qui est peut-être trop vieux… mais c’est encore une autre histoire). Connaissant la solide difficulté du titre et le fait qu’un échec lors de ces mini-jeux vous fera perdre de précieux points de vie pour les donner à votre adversaire, vous comprendrez que le rage quit à coups de hache dans l’écran n’est finalement pas si loin. Au chapitre des doléances, on pestera également sur la maniabilité de notre rongeur et principalement la latence des sauts complètement étrange et déroutante qui demandera un bon temps d’adaptation avant de virevolter dans les airs, tel le Springfellow Hawk qui sommeille en vous depuis 1987. Pour autant, Hell Yeah n’est pas un mauvais jeu. Il est même plutôt bon pour tout dire. Le style graphique est attachant et tout semble avoir été minutieusement travaillé.

Bien qu’en 2D, les enfers vous seront présentés en haute résolution, à la manière d’un Rayman nouvelle formule et à des millénaires des graphismes pseudo-néo-old-school-à-gros-pixel-bien-dégueu et leur laideur très à la mode actuellement. Oui, tout est très beau et typé, de faite que Hell Yeah réussi à créer un univers crédible n’appartenant qu’à lui et c’est ce qui sauvera le jeu de l’oubli une fois terminé. En effet, il fait partie de ces rares productions dont on peut se rappeler, plusieurs années après, pour leur humour et leur immersion dans un autre monde. Rien que pour cela, je tire mon chapeau humblement. Mais Hell Yeah est aussi une production ludique et à ce terme, il risquera de lasser certains, dont je reconnais faire partie, qui attendront plus d’un jeu de nos jours. Malgré la variété du gameplay et l’humour décapant qui, au moins deux vannes sur trois, déridera votre visage abimé par la morosité contemporaine, le jeu se résume à une chasse aux monstres qui tend à se répéter encore et encore. Pour un peu on se croirait dans un Pokemon pour adulte muni de cerveau.

Et là, lecteur, je vois dans tes yeux que tu me hais. Je sens cette flamme (tant qu’elle n’est pas tricolore…) qu’attise ta colère. Mais attends encore un peu pour m’envoyer des lettres d’insultes, car les gentils illuminés d’Arkedo ont probablement dut prédire ma mauvaise humeur et ont majestueusement pensé à inclure un mode annexe à la quête de base : l’ile. Cette ile n’est pas un joli coin de paradis tropical, mais un bagne où vous pourrez torturer à grand coup de travaux forcés tous vos monstres capturés… oui, un peu comme les Pokémons… A votre disposition, vous aurez quatre zones différentes ; le manoir, le port, la mine et le laboratoire. En assignant un certain nombre de monstres dans chacune de ces zones, vous pourrez débloquer de nouveaux items pour votre avatar aux grandes oreilles ainsi qu’augmenter certaines caractéristiques, comme la jauge de vie. Une fois la gestion des ressources monstrueuses effectuée, vous pourrez admirer vos petites fourmis œuvrer pour le seul bien être qui importe : le vôtre. Là encore, chaque scène est emplie d’un humour appréciable et légèrement sadique… Tout ce que j’aime… Ah qu’il est doux d’être un tortionnaire despotique… presque aussi doux que l’éclatant sourire de la jolie Karine Le… euh OK on va s’arrêter là…

Conclusion

Au bout du compte, Hell Yeah est un jeu agréable qui vous fera passer de bonnes heures de fou rire devant votre écran. S’il n’est pas parfait, il apporte néanmoins suffisamment de challenge pour tenir éveillés les joueurs les plus exigeants d’entre vous. Trouver et détruire la centaine de monstre ne sera pas chose aisée mais la difficulté progressive est extrêmement bien calibrée, permettant à tout le monde de pouvoir espérer voir la fin à force d’entrainement. De plus, le jeu recèle de centaines de passages secrets qui seront un délice à débusquer. En somme, non, ce n’est pas une révolution, mais un très bon jeu assurément.

Note globale

★★★½☆

Shyn, Rédacteur

Commentaires
Une réponse à “Hell Yeah! en test, chaud comme un lapin”
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