Omerta City Of Gangsters en test, Parrain à mi-temps

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Après nous avoir donné les pleins pouvoirs sur une île paradisiaque afin de jouer les dictateurs, Kalypso Media et Haeminont vous font faire un voyage dans le temps afin de vous retrouver pendant les années du “Rêve Américain”. Durant cette période, de nombreuses personnes ont débarqué aux Etats-Unis attirés par cette rumeur afin de refaire leur vie. Malheureusement pour eux, cette période était aussi marquée par le chômage, et se rendant compte bien vite de la réalité ils ont dû trouver un moyen de survivre et de se faire de l’argent par n’importe quel moyen. Et c’est bien connu s’en faire légalement à l’époque, ce n’était pas facile. Distillerie illégale, bar clandestin, faux-monnayeurs et trafics en tous genres étaient monnaie courante. De “grands” noms de l’époque sont très bien connus tel Al Capone (“Scarface” pour les intimes) ou bien Don Vito, ils ont réussi à construire des empires basés sur le crime, l’extorsion et j’en passe.

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Enfilez votre plus beau costume et un joli chapeau : Omerta City Of Gangsters va vous permettre de voir si vous seriez un bon parrain de la mafia capable de créer et de développer votre famille en évitant ou en réglant “à l’amiable” les conflits qui s’opposeront à vous. On retrouve cela dans la partie histoire du jeu qui suit un scénario plus que réutilisé c’est-à-dire le jeune Sicilien qui débarque et qui a envie de rameuter toute la famille pour que celle-ci puisse couler des jours heureux. Intention louable au premier abord me direz-vous. A travers un petit questionnaire sur vos surnoms et actions de l’époque où vous étiez jeune, selon vos réponses vous ajusterez vos points de statistique sur votre feuille de personnage et déterminerez les compétences que vous allez pouvoir utiliser pendant le jeu. La statistique Muscle augmentera les dégâts au corps-à-corps, le Cran pour éviter de se pisser dessus en plein milieu d’un combat et j’en passe. C’est du classique et si on a un doute, un simple passage de la souris sur le nom de la statistique et on sait sur quoi elle influe. Sur ce côté-là pas de soucis, c’est propre et clair.

Après avoir choisi votre petit nom et votre tête, à travers une petite cinématique qui certes n’est pas des plus évoluées mais reste efficace, il va être temps de vous mettre au travail. Les premières missions servent de tutoriel pour assimiler les bases du jeu et vous allez très vite apprendre qu’il y a deux parties distinctes dans celui-ci. Avec de la bonne vieille musique de l’époque dans les oreilles, qui au passage est juste géniale et colle vraiment bien, vous commencez donc par la gestion de la ville et c’est là que vous passerez le plus clair de votre temps. Affichée en vue isométrique, on vous présentera les différents bâtiments importants qui la composent, comme bien évidemment la maison du boss, les bâtiments que l’on peut louer etc… Dès ce moment, on a déjà mal. Pas que cette partie soit compliquée, non, c’est juste que la gestion de la caméra est un peu spéciale. Une explication s’impose : Je place ma vision de sorte que lorsque ma souris va sur la droite de mon écran, l’indicateur de ma vue sur la carte se déplace vers la droite de ma ville. Je tourne d’un angle de 90°, si je veux continuer à scroller vers la droite de la ville au niveau de la carte, ma souris doit aller vers le haut de l’écran et non plus sur la droite.

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Cette navigation n’est juste pas du tout instinctive, on se perd souvent dans sa propre ville, parfois même j’ai eu des difficultés à retrouver ma propre maison. Un conseil : ne pas utiliser les défilements en bord d’écran sous peine de crise de nerfs, cliquer sur la carte c’est beaucoup plus simple pour se diriger. Revenons à nos moutons. Le tutoriel va donc vous apprendre à comment recruter les membres de votre gang et surtout à comment construire un empire à partir de rien. Avant de commencer vos activités, il va falloir trouver les bâtiments pour vous y installer. En ville, des indics’ vous donneront les informations dont vous avez besoin en échange de quelques bières ou en les payant. Votre premier revenu majeur, vu l’époque, sera bien sûr la vente d’alcool. Pourquoi acheter un bar quand on peut soit même en ouvrir un et afin de fournir celui-ci en alcool pourquoi ne pas ouvrir une petite brasserie de bière faite maison. Le tout de manière illégale évidemment, les taxes sur l’alcool ne sont pas données et puis vous débutez donc vous manquez d’argent. On apprend donc à faire cela en quelques clics, c’est très bien expliqué. Différents bâtiments vous sont proposés et ont chacun leur fonction.

Vous pourrez donc établir, par exemple, des salles de boxe afin de distraire les habitants et bien sûr vous occuper des paris, une distillerie pour produire de l’alcool qui sera revendu par votre bar ou par votre pharmacie en tant que médicament (oui on fait dans le remède de grand-mère nous monsieur !). A votre disposition, le marché noir permet d’acheter ou de vendre à des personnes : bières, alcools ou armes à feu permettant par moments de faire des profits ou de vider les stocks si vos entrepôts sont pleins sous peine de devoir vendre vos produits au rabais. Pour louer un bâtiment, construire une enseigne ou faire une affaire au marché noir, vous allez devoir envoyer un membre de votre gang. Le temps que cela va prendre dépend de l’endroit où il se trouve et où il doit se rendre. En tant que boss, les actions seront moins longues pour vous car vous êtes la tête pensante. Vous commencez donc à amasser de l’argent mais dans Omerta il y en a deux types : l’argent sale et l’argent “propre”. Votre bar clandestin comme son nom l’indique vous génèrera de l’argent sale. Votre pharmacie, construite en toute légalité, vous rapporteras de l’argent propre.

Il faudra donc jongler entre production et vente afin de récupérer de l’argent sale pour enfin le blanchir et avoir la joie de feuilleter une jolie liasse de billets tous propres. Avec cet argent « propre », vous pourrez commencer à acheter des bâtiments de la ville comme des logements afin de récupérer des loyers et des terrains pour y bâtir casinos, hôtels ou compagnie d’assurance qui vont eux aussi générer une belle somme d’argent. La seconde partie du jeu est un mode de combat au tour à tour un peu à la XCOM. C’est ici qu’on fera couler le sang équipé de notre Thompson, d’armes blanches ou simplement à mains nues selon les compétences de votre équipe. Les personnages ont des points de mouvement et d’action ainsi qu’un système de couverture qui parfois bug un peu je trouve en oubliant pas les compétences spéciales. Dans ce mode, je trouve que l’IA fait parfois des mouvements assez improbables en sortant de sa couverture pour venir se planter devant les membres de mon gang se mettant complètement à découvert. Avant de lancer ces missions, vous allez devoir choisir le nombre de personnes qui vont y participer, et ainsi un taux de pourcentage de réussite vous sera communiqué.

Vous pouvez les faire par vous-même ou bien le lancer de manière automatique pour vous concentrer sur la partie de gestion de la ville. Si vous échouez, vos membres seront soit blessés, soit envoyés en prison. Il faudra faire attention à ne pas engager un combat si vos hommes de main sont occupés à faire des emplettes en ville car ils ne pourront pas prendre part à la fusillade. Bien sûr plus vous ferez de grabuge plus la police va s’intéresser à vous et à vos actions. Ceci est représenté par un nombre d’étoiles en bas à droite de votre écran. Une étoile vous sera attribuée si par exemple vous essayez de prendre un bar clandestin par la force en allumant le patron à coup de Thompson en plein après-midi. Quand vous atteignez les cinq étoiles, une enquête est ouverte. Plusieurs solutions s’offrent à vous : si vous avez arrosé le sheriff local, vous pouvez lui demander une petite faveur pour qu’il oublie tout ce qui s’est passé, vous pouvez aussi aller au poste détruire les preuves par la manière forte. Vous allez devoir aussi gérer les autres parrains déjà sur place mais bizarrement ceux-ci ne se développent pas et n’ont qu’une maison présente sur la carte.

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Il faudra juste gérer les relations avec ceux-ci, on peut donc complètement les ignorer si on en a envie. En fonction de vos actions, des bâtiments que vous mettez en place, vous pourrez être un parrain craint ou respecté à vous de choisir en fonction de vos constructions et des bonus qu’elles apportent. Par exemple, comme l’a fait Al Capone si vous ouvrez une soupe populaire votre réputation va augmenter. Certaines actions nécessitent un certain niveau de respect ou de crainte afin d’obtenir des informations ou de libérer un de vos amis de prison. Durant l’histoire, différentes missions scénarisées vous apprendront les ficelles du métier. Malheureusement celles-ci sont beaucoup trop simplifiées et répétitives. C’est toujours du genre, tuer-ci, récupérer la cargaison et déguerpir, gagner une somme d’argent afin de continuer etc… Malgré tout, l’ambiance de l’époque est vraiment bien retranscrite et l’histoire est ponctuée de quelques rebondissements bien sympathiques ce qui donne un gros intérêt à la faire surtout si vous aimez cette époque de l’histoire. Vous serez assez vite pris dans l’intrigue et les heures défileront sans que vous vous en rendiez compte.

Un mode bac à sable est également disponible vous permettant d’essayer de prendre le contrôle d’une ville. La difficulté de la tache dépendra de l’endroit où vous vous installerez. Le plus dur étant le centre-ville où la police sera plus que vigilante sur vos activités. Ce mode n’a pas grand intérêt, l’ayant testé même en centre-ville, cela reste facile de s’approprier la moitié de la ville en peu de temps surtout si vous gérez bien votre argent en arrosant la police locale et les célébrités présentent. De plus, vous êtes rarement en manque d’argent une fois votre business mis en place. Concernant le multijoueur, une petite déception car il ne concerne uniquement que la partie combat du jeu. Vous pouvez faire des missions seul contre un autre joueur ou bien en coopération contre l’IA. Votre progression en multi vous donnera accès à plus de membres de gang en les achetant afin de diversifier votre équipe (qui sont les même que dans la partie solo). Je trouve vraiment dommage que la partie gestion ait été mise à la trappe au niveau du multi car cela prive d’une partie vraiment importante du jeu.

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Conclusion

Omerta City Of Gangsters regorge de bonnes idées, mais malheureusement une gestion de la difficulté revue à la baisse gâche tout le plaisir. Le mode bac à sable et le mode multijoueur étant sans grand intérêt, seul les fans de cette grande époque et ceux aimant se prendre pour un parrain prendront plaisir à faire la partie solo. Celle-ci est réussite car elle parvient à retranscrire correctement l’ambiance de cette période où se déroule l’histoire. Parmi les points noirs du jeu se trouvent le prix : 45 euros. Heureusement une démo est disponible afin de savoir si l’investissement en vaut le coup ou non.

Note globale

★★½☆☆

Nyu, Rédacteur

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