Sniper Elite Nazi Zombie Army en test, des zombies dans la brume

Ok, le titre de ce jeu sonne comme un nanar des années 70. Ok, du zombie, on en mange à toutes les sauces en ce moment (certains magazines titrent d’ailleurs en janvier « L’année des zombies ! », c’est dire). Mais quand un jeu est bien fait, j’ai envie de dire que ce qui importe, c’est l’ivresse et quand en plus la bouteille n’est pas moche… Sniper Elite est un jeu (bientôt une saga d’ailleurs) qui se déroule durant la seconde guerre mondiale. On y dirige un tireur de précision qui doit accomplir de nombreuses missions, la plupart du temps consistant à « sniper » des cibles déterminées.
A mi-chemin entre le jeu d’action et d’infiltration, Sniper Elite doit une partie de son succès à la fameuse « kill-cam », ici présentée sous une forme carrément originale : on suit la munition tirée par notre tireur, jusqu’à sa cible, qu’elle pénètre et déchiquette en mode « gore ». On aperçoit distinctement les os se briser et les organes exploser sous l’impact, au ralenti s’il-vous-plait. Mais ce standalone, Nazi Zombie Army (NZA) propose un nouveau challenge. Largement basé sur la coopération, NZA offre la possibilité de plonger au coeur d’un Berlin victime d’une invasion de zombies, libérés par Hitler himself, au bord de l’effondrement total, je ne peux pas dire l’effondrement tout court, le petit moustachu étant particulièrement cinglé de base…. Et c’est donc en compagnie de survivants de tous bords (lorsqu’on joue en mode coop, en mode solo vous dirigez par défaut le sniper américain) que les joueurs vont tenter d’arrêter ce fléau occulte.
Si le pitch, à l’image du titre, est effectivement digne d’un nanar comme je le disais précédemment, force est d’avouer que le jeu, développé par Rebellion toujours, est réussi. En lui-même, NZA est très répétitif, sans finesse ni subtilité, mais l’ambiance est bien présente (les scènes marquantes sont nombreuses, que ce soit l’assaut sur l’église, les souterrains « bunkerisés », etc.), et la killcam est un vrai joyau. Vous avez toujours voulu savoir ce que donnait une balle de calibre .45 dans le crâne d’un zombie ? Hé bien alors foncez, vous allez être servis !
Les zombis eux-mêmes sont de plusieurs types (et il y a même quelques « boss »), mais le simple zombi de base, qui ne présente guère de difficulté à tuer, dodeline d’un pas chaloupé typique, et plus il est proche, plus il devient difficile d’ajuster un tir (il faut alors bourriner). La diversité des armes et des moyens pour en finir avec les hordes trébuchantes est le gros point fort du jeu. En effet, les personnages peuvent utiliser trois armes : un fusil de précision, que l’on peut parfois remplacer par un « preacher », un fusil à double canon extrêmement jouissif, un pistoler-mitralleur ou fusil mitrailleur, et une arme de poing par défaut, mais également un arsenal divers d’explosifs. Grenades allemandes et américaines, dynamite à poser au sol et viser de loin avec votre fusil de sniper, destruction hollywoodienne garantie !, des mines à pression et des mines dotées d’un câble (elle se pose plus particulièrement dans des accès, attendant que le premier ennemi qui passe la déclenche en appuyant du pied sur le câble).
On trouve en outre dans le décor des explosifs sous la forme de bidons d’essence, munitions d’artillerie / de chars d’assaut, etc. Massacrer du zombie en grand nombre est ici le mot d’ordre. Malheureusement assez court, ou heureusement vu qu’il est néanmoins répétitif ?, NZA brille par son mode coopératif multijoueur. Jusqu’à 4 joueurs font alors équipe pour reprendre la totalité de la campagne solo. Chaque mission est très proche de Left 4 Dead : il s’agit de tuer tout ce qui bouge jusqu’à arriver sains et saufs dans pièces sécurisées, remplies d’armes et de munitions.
Il est également possible de ramasser des munitions sur le corps des ennemis, mais ceux-ci ont tendance à disparaître, comprenez à partir en cendres très rapidement, et il n’est pas toujours possible d’atteindre le corps à temps pour le fouiller. Toujours comme dans L4D, si l’un des personnages est mis à terre, on dispose d’un petit délai pour venir lui prêter main forte et le ramener dans la partie.
Côté graphismes, NZA est plutôt joli, et retranscrit fidèlement le visuel d’un film d’horreur (brume, cadavres qui traînent un peu partout, décors apocalyptiques, etc.). Il vous faudra même une machine très costaud pour le faire tourner tous détails activés / maximisés. Côté son, si les bruitages sont plutôt bons et s’inscrivent dans la même lignée que les graphismes (donc, vraiment orientés ambiance), les musiques sont parfois… étranges. Une sorte de musique au piano accompagnait mon périple au coeur des sous-sols de Berlin, et je dois dire qu’elle n’était pas du tout adaptée à la situation.
Conclusion
Pour un peu plus de 10 euros sur Steam, Sniper Elite Nazi Zombie Army représente donc un investissement honnête, surtout en mode 4-pack (un peu plus de 30 euros les 4 copies, ce qui permet de bénéficier d’une réduction pour chaque copie pour peu que vous l’achetiez en groupe), et permet de passer d’agréables moments bien stressants à défourailler des morts-vivants entre amis. Il ne faut pas s’attendre à un jeu à l’histoire complexe ni au gameplay avancé, mais à un simple shooter coopératif qui défoule avec simplicité.
Note globale