Call of Juarez Gunslinger en test, Yee Haaa !!

Call of Juarez est une série de FPS particulièrement chaotique. Si le premier épisode, qui se déroulait au Far West, était vraiment bon, de par son histoire qui suivait deux héros qui pourtant étaient ennemis, le second chapitre était devenu un pur titre d’arcade, et bien qu’amusant, restait quelque peu en retrait. Le troisième opus, quant à lui, se déroulait dans une époque moderne, et suivait la trace de trafiquants de drogue. Très en dessous, il n’avait pas su séduire le public, et Techland récidive avec Call of Juarez : Gunslinger, en essayant de tenir compte des erreurs passées.
Pari réussi, car les développeurs nous livrent un FPS efficace et très bien ancré dans l’ambiance Western que l’on retrouve avec plaisir. Silas Greaves est un chasseur de primes qui, devenu vieux, raconte ses exploits au sein d’un saloon pour un public réduit mais attentif. Et c’est à travers ses souvenirs que le scénario avance, s’enrichissant d’un gameplay nourri aux flashbacks, aux surprises narratives, laissant parfois le joueur choisir le chemin qu’emprunta Silas lors de ses périples. Original et rafraîchissant, indéniablement. A la poursuite de certaines des plus grandes légendes de l’Ouest (on y croise Billy the Kid, par exemple, et d’autres dont je vous laisse la surprise), le chasseur de primes raconte « sa » version des faits, pleine d’action et de rebondissements. Comme dans les anciens opus, des « secrets » sont à trouver dans le décor, permettant de collecter de véritables informations sur les légendes de l’Ouest Sauvage. Comme quoi, on peut mêler l’utile à l’agréable, et j’ai personnellement appris plein d’anecdotes vraiment sympas sur cette période de l’histoire que l’on ne connait finalement presque exclusivement qu’à travers la vision d’Hollywood.
Gunslinger est donc toujours un FPS, très nerveux, où l’on meurt assez rapidement, et il vaut mieux rester régulièrement à couvert pour seulement sortir afin d’abattre un ou deux gibiers de potence à la fois. Silas est capable de manier bien des armes pour se faire, du revolver (décliné en trois versions, le six-coups classique, le ranger plus puissant et précis mais beaucoup plus lent, mais aussi une version qui tire beaucoup plus vite et se recharge tout aussi rapidement) au fusil (de chasse à double canon, ou tout simplement la célèbre Winchester), en passant par la dynamite.
Au rang des nouveautés, il est désormais possible d’acquérir des points d’expérience afin de débloquer des compétences réparties en trois arbres (chacun avec ses avantages). Pas indispensable, mais toujours sympathique. Une fois un « barillet » de compétences presque entièrement déverrouillé (il y en a 2 par « arbre »), on débloque une version améliorée des armes de base, comme le fusil en or. Le gameplay lui-même se contente du minimum : viser, tirer, se cacher (éventuellement pour récupérer sa vie, qui se régénère avec le temps), recharger. Deux jauges sont visibles : l’une d’elle (la Concentration) permet de ralentir le temps pour mieux ajuster et dézinguer les ennemis, tandis que la seconde permet de disposer d’une « dernière chance », permettant à Silas d’esquiver une balle qui aurait dû lui être fatale, pour peu que la jauge soit pleine. Les missions, qui se finissent toujours par des boss (à abattre soit en duel, soit au cours d’une fusillade intense), sont également l’occasion de tomber de temps à autre sur des petits événements où le joueur devra par exemple cliquer le plus vite possible pour tuer un tas d’ennemis, ou bien suivre une séquence de touches présentées à l’écran pour arriver au même résultat.
Sans compter sur les duels, qui ont été mis à jour pour l’occasion par rapport aux deux premiers volets de la série. Ici, il vous sera nécessaire de suivre du curseur de la souris les mouvements de votre adversaire (et de stabiliser le viseur afin de gagner en précision), tout en déplaçant la main du chasseur de primes pour gagner en vitesse au moment de dégainer. Pas très compliqué, au final, mais demandant quand même un peu de concentration !
Là où brille vraiment Gunslinger, c’est par son ambiance. Que ce soit la musique, les graphismes (propulsés par le sympathique Chrome Engine 5), le soin apporté aux détails ou bien les bruitages ou encore le style vestimentaire des ennemis, sans parler même des voix anglaises avec l’accent « cowboy », rien n’est épargné pour plonger le joueur dans une immersion la plus agréable possible, et collant au mieux avec le thème. La difficulté est plutôt moyenne, et comme l’ensemble est scénarisé (bien qu’il existe d’autres modes de jeu que la Campagne, comme le mode Arcade), on se laisse embarquer avec plaisir et simplicité. Si l’on ajoute à tout cela quelques petites particularités de gameplay (certes non innovantes), comme la possibilité de « shooter » la dynamite lancée par les ennemis en plein vol par exemple, on obtient un très bon shooter sans réelle prétention autre que celle de faire passer un bon moment. On aurait peut-être aimé un peu plus de diversité dans le gameplay, mais Gunslinger assume son côté arcade et parfois un poil répétitif.
Chez moi, quelques bugs graphiques sont à relever (notamment au niveau des textures d’éclaboussures de sang), mais rien de très perturbant ni bloquant. Encore une fois, la difficulté semblera un peu faible aux plus aguerris d’entre vous, et le jeu manque peut-être de mini-jeux, de diversité d’armes et de gameplay (pas la peine de tenter de vous la jouer discret, par exemple), mais n’oublions pas que c’est voulu par Techland.
Conclusion
Si vous cherchez un FPS amusant et pas trop cher (il est disponible à 15 euros seulement sur Steam !), Call of Juarez : Gunslinger est fait pour vous. Son ambiance western bien conçue, son scénario sympathique et intégré au gameplay, vif et simple, séduiront ceux qui n’en demandent pas trop. N’hésitez pas à élever le niveau de difficulté pour allonger quelque peu la durée de vie du jeu, et à bien fouiller les environnements pour récupérer les « Secrets » afin de découvrir de nombreuses anecdotes sur le Far West. Par contre, si vous recherchez le réalisme et la finesse d’un Metro : Last Light, vous trouverez sans aucun doute Gunslinger un peu cheap. Vous êtes prévenus, amigos ! En tout cas, Gunslinger permet de se réconcilier avec la saga Call of Juarez et c’est déjà bien.
Note globale
J’adore ce jeu. Je ne connaissais pas la série mais quand j’ai découvert ce Gunslinger, je l’ai trouvé assez fun. Puis les productions qui s’inspirent de l’univers Western sont assez rares (sauf pour l’excellent Red Dead Redemption).
C’est vrai
Les jeux sur cet univers sortent de temps à autres, régulièrement, mais pas fréquemment. Et peu sont réellement bons.
J’ai terminé le jeu hier, rien à redire. Pour 15eur vous avez peut-être le meilleur FPS western de ces dernières années alors foncez !!!